Page 81 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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Saisissons bien le point le plus important à propos de
cette émission de monnaie de crédit basée sur le crédit
réel de la nation: la monnaie ainsi créée est garantie
100% par la richesse de la nation, c’est-à-dire par la ca-
pacité de la nation à produire marchandises et services
et à les livrer aux consommateurs qui les demandent.
Cette richesse, créée par les industries de la nation, est
un ACTIF.
Le Crédit Social la reconnaît comme telle et non com-
me une dette au système bancaire. C’est pourquoi sa
monnaie est exempte de dette.
Un exemple sommaire et quelques chiffres illustre-
ront d’une façon générale comment le Compte de Crédit
National produit les faits nécessaires à la monétisation
de la richesse réelle. Supposons que le tableau donné
à la page précédente (page 79) représente un compte
trimestriel du Crédit National.
D’après les chiffres de cet exemple, le Trésor pourrait
émettre deux milliards et demi de dollars, en monnaie de
crédit, transformant ainsi le crédit réel en crédit financier
placé à la portée des consommateurs pour leur permet-
tre d’acheter les fruits de la production.
Les banques sous le Crédit Social
L’institution et la tenue des comptes de crédit natio-
nal n’exigent pas la «nationalisation» des banques. En
pratique, telle nationalisation serait une grande erreur.
«Je ne suis pas moi-même avocat de la nationalisation
des banques, disait Douglas en 1935. Je crois que c’est là
une des méprises qu’on commet si fréquemment dans ce
domaine. La nationalisation des banques en soi est sim-
plement un changement d’administration; elle n’entraîne
pas pour cela un changement de méthode. Or on ne peut
s’attendre à ce qu’un simple changement d’administra-
teurs produise des résultats. C’est un changement dans
la politique monétaire qu’il faut et ce changement peut