Page 77 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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demande de produits disponibles, l’équilibre entre l’apti-
tude de la nation à produire et son aptitude à acheter ses
produits doit s’effectuer par la monnaie.
Le relèvement permanent des affaires demande donc
de hausser la consommation au niveau de la production.
La nation, à la fois acheteuse et consommatrice des pro-
duits, doit pouvoir acheter ce qu’elle produit. Le Canada
consommateur n’absorbera la production entière du Ca-
nada producteur, qu’en autant que son pouvoir d’achat
sera au niveau de sa capacité productive. On n’arrivera à
cet équilibre qu’en contrôlant le montant total de la mon-
naie en circulation de telle sorte qu’il varie en proportion
directe de la production trouvant consommateur.
Pour être sain, pour livrer efficacement aux consom-
mateurs les produits qu’ils demandent et qui sont tout
à fait possibles, le système monétaire doit être une ex-
pression fidèle du crédit réel.
«La ré-identification du crédit réel avec le crédit finan-
cier est la véritable question en jeu.» (Douglas.)
L’établissement d’un Bureau de Crédit National
Deux mesures sont nécessaires pour établir un systè-
me monétaire qui reflète véritablement notre Crédit Réel.
Toutes deux ressortent du gouvernement fédéral agis-
sant comme représentant du peuple. Toutes deux sont
d’exécution facile, en se servant d’agences déjà existan-
tes au service du gouvernement.
La première nécessité, — on l’a déjà démontré — c’est
de restituer à la nation ses droits constitutionnels en ma-
tière de monnaie. Le contrôle du volume de monnaie de
la nation est une prérogative souveraine que seul doit
exercer le gouvernement souverain. Ce contrôle inclut
le crédit aussi bien que le numéraire. Ce sera le premier
pas vers une véritable reprise économique d’un carac-
tère permanent.
En second lieu, la nation doit recueillir les faits et