Page 76 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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Chapitre
Le compte de crédit national
Si l’on veut une monnaie qui travaille pour nous et
non contre nous, il faut d’abord voir à sa nature: qu’elle
soit une monnaie-Crédit au lieu d’une monnaie-Dette.
On devra ensuite, pour que le système économique rem-
plisse efficacement son rôle de production et de distri-
bution des produits, faire disparaître la disparité entre le
pouvoir d’achat et les prix de vente. La méthode la plus
efficace pour établir l’équilibre semble être d’élever le
pouvoir d’achat et de diminuer les prix, simultanément.
Comment y arriver d’une façon pratique?
Une prospérité générale et permanente dépend
évidemment d’un équilibre constant entre un niveau
de production élevé et un niveau également élevé de
consommation. On maintient cet équilibre en satisfaisant
constamment les besoins vitaux des consommateurs au
moyen de produits actuels des producteurs. Pour que les
consommateurs puissent exercer un appel efficace sur
les produits, ils doivent avoir suffisamment de monnaie
pour se procurer ces produits. Une demande sans mon-
naie, c’est-à-dire sans l’outil indispensable, est impuis-
sante, inefficace. La seule limite justifiée à la satisfaction
des besoins de la nation; c’est la limite de sa capacité de
production. Cette capacité de production n’est actuelle-
ment utilisée que dans une faible proportion seulement.
Il faudrait avoir suffisamment de monnaie disponible
pour exprimer exactement la demande de produits. La
monnaie, faisant office de pont entre les désirs et les pro-
duits, doit reposer sur le CRÉDIT RÉEL, c’est-à-dire sur
le degré d’aptitude de la nation à livrer aux consomma-
teurs les biens dont ils ont besoin.
En d’autres termes, la monnaie doit refléter vérita-
blement les faits de la RICHESSE RÉELLE. La monnaie
étant le moyen accepté pour exprimer efficacement une