Page 74 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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Chapitre
Les propositions du Crédit Social
Le Crédit Social répond à cet appel. La solution pro-
posée par Douglas au plus grand problème de notre
époque est un système monétaire scientifique basant
le volume du crédit directement sur le volume des pro-
duits. Douglas a défini le Crédit Social comme «un sys-
tème capable de monétiser la richesse réelle existante
au profit de la société». Le Crédit Social fournit un plan
pratique bien défini pour le fonctionnement d’un sys-
tème monétaire conçu spécialement pour équilibrer le
pouvoir d’achat avec la production.
Voici les propres paroles du Major Douglas: «La
fonction d’un système financier efficace et moderne est
d’émettre du crédit au consommateur, jusqu’à concur-
rence de la capacité de production du producteur, tant
que le consommateur n’est pas rassasié, ou la capacité
de production épuisée.»
Le Crédit Social vise aussi au relèvement immédiat
et permanent des affaires. Son but est de «cesser l’ac-
cumulation des dettes, nationales et internationales, et
mettre fin à l’existence continue et simultanée de la sura-
bondance et du dénuement.» (A.-R. Orage)
La voix du public acheteur réclame de plus en plus
instamment un régime qui remplace le déluge des det-
tes par la sécurité économique pour tous. La dépression
doit céder les lieux à une prospérité nationale perma-
nente, solidement établie sur la RICHESSE RÉELLE. En
cet Âge d’Abondance, fruit des progrès de la science et
de l’industrie, nous ne pouvons plus ignorer que chaque
individu, à titre de consommateur, est un associé dans
l’industrie et, d’ailleurs, la production pourrait-elle conti-
nuer sans le flot continu des acheteurs?
Nous avons vu que l’insuffisance actuelle de pouvoir
d’achat entre les mains des consommateurs est due à deux