Page 112 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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Le devoir de tout chrétien
C’est un devoir et une obligation pour tout chrétien de tra-
vailler à l’établissement de la justice et d’un meilleur système
économique: «Celui qui voudrait renoncer à la tâche, difficile
mais exaltante, d’améliorer le sort de tout l’homme et de tous
les hommes, sous prétexte du poids trop lourd de la lutte et
de l’effort incessant pour se dépasser, ou même parce qu’on
a expérimenté l’échec et le retour au point de départ, celui-là
ne répondrait pas à la volonté de Dieu créateur.» (Jean-Paul
II, Sollicitudo rei socialis, n. 30.)
«La tâche n’est pas impossible. Le principe de solidarité,
au sens large, doit inspirer la recherche efficace d’institu-
tions et de mécanismes appropriés: il s’agit aussi bien de
l’ordre des échanges, où il faut se laisser guider par les lois
d’une saine compétition, que de l’ordre d’une plus ample et
plus immédiate redistribution des richesses.» (Jean-Paul II,
Redemptor hominis, n. 16.)
«Plus que quiconque, celui qui est animé d’une vraie cha-
rité est ingénieux à découvrir les causes de la misère, à trouver
les moyens de la combattre, à la vaincre résolument. Faiseur
de paix, il poursuivra son chemin, allumant la joie et versant la
lumière et la grâce au coeur des hommes sur toute la surface
de la terre, leur faisant découvrir, par-delà toutes les frontières,
des visages de frères, des visages d’amis.» (Paul VI, encyclique
Populorum progressio, 75.)
Ce qu’il faut, ce sont des apôtres pour éduquer la popula-
tion sur la doctrine sociale de l’Église et sur des moyens, des
solutions concrètes pour l’appliquer (comme les propositions
financières du Crédit Social). Le Pape Paul VI écrivait, toujours
dans Populorum Progressio (n. 86):
«Vous tous qui avez entendu l’appel des peuples souf-
frants, vous tous qui travaillez à y répondre, vous êtes les
apôtres du bon et vrai développement qui n’est pas la riches-
se égoïste et aimée pour elle-même, mais l’économie au ser-
vice de l’homme, le pain quotidien distribué à tous, comme
source de fraternité et signe de la Providence.»
Et dans son encyclique Sollicitudo Rei Socialis, le Pape Jean-
Paul II écrivait (n. 38.): «Ces attitudes et ces “structures de péché”
(la soif d’argent et de pouvoir) ne peuvent être vaincues — bien
entendu avec l’aide de la grâce divine — que par une attitude dia-
métralement opposée: se dépenser pour le bien du prochain.»