Page 87 - La démocratie économique vue à la lumière de la doctrine sociale de l'Église
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Le manque chronique de pouvoir d’achat 87
Leçon 6
Le manque chronique de pouvoir d’achat
Le dividende
Il ne suffit pas de finan-
cer la production. Il faut aus-
si que les produits aillent à
ceux qui en ont besoin. C’est
même la seule vraie raison
d’être des produits: combler
des besoins.
Il faut donc que les pro-
duits soient distribués. Com-
ment le sont-ils aujourd’hui,
et comment le seraient-ils sous un régime de Crédit Social?
Aujourd’hui, les produits sont offerts à un certain prix. Les per-
sonnes qui ont de l’argent achètent ces produits en y mettant le
prix. Cela permet aux personnes qui ont de l’argent de choisir les
produits qui leur conviennent.
Le Crédit Social ne bouleverserait point cette méthode de dis-
tribuer les produits. La méthode est souple et bonne — à condition,
évidemment, que les individus qui ont des besoins aient en même
temps du pouvoir d’achat pour choisir les produits qui conviennent
à leurs besoins.
Du pouvoir d’achat entre les mains de ceux qui ont des be-
soins: c’est justement là que le système actuel a des défauts, et
que le Crédit Social corrigerait ces défauts.
Quand la production est financée, elle fonctionne. Quand elle
fonctionne, elle distribue l’argent qui sert à la financer.
L’argent ainsi distribué, sous forme de salaires, profits, dividen-
des industriels, constitue du pouvoir d’achat pour ceux qui le reçoi-
vent. Mais:
1. Premièrement, l’industrie ne distribue jamais le pouvoir
d’achat au même régime qu’elle bâtit ses prix.
2. Deuxièmement, la production ne distribue pas de pouvoir
d’achat à tout le monde. Elle n’en distribue qu’à ceux qui sont
employés par elle.
Même si les banques ne chargeaient aucun intérêt sur l’ar-