Page 17 - La démocratie économique vue à la lumière de la doctrine sociale de l'Église
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Le but de l’économie 17
hommes, TOUS et CHACUN, puissent passer leurs commandes à
la production, au moins jusqu’à satisfaction de leurs besoins essen-
tiels, tant que la production est en mesure de répondre à ces com-
mandes.
La politique d’une philosophie
Le Crédit Social n’est pas une utopie, mais est basé sur une
compréhension juste de la réalité, sur la juste relation entre l’hom-
me et la société dans laquelle il vit. Comme l’a déclaré Clifford Hugh
Douglas, le Crédit Social est la politique d’une philosophie.
Une politique, c’est les actions que nous prenons pour atteindre
un objectif, et cette politique, ou actes, est basée sur une concep-
tion de la réalité ou, en d’autres mots, sur une philosophie.
Le Crédit Social proclame une philosophie qui existe depuis
que les hommes vivent en société, mais qui est terriblement igno-
rée dans la pratique, de nos jours plus que jamais.
Cette philosophie, vieille comme la société, donc vieille comme
le genre humain, c’est la philosophie de l’association. L’enseigne-
ment social de l’Eglise utiliserait le terme: bien commun.
La philosophie de l’association, c’est donc: l’association pour
le bien des associés, de tous les associés, de chaque associé. Le
Crédit Social, c’est la philosophie de l’association appliquée à la
société en général, à la province, à la nation. La société existe pour
l’avantage de tous les membres de la société, de tous et de chacun.
Le Crédit Social, c’est la doctrine de la société à l’avantage de
tous les citoyens. C’est pour cela que le Crédit Social est, par défini-
tion, l’opposé de tout monopole: monopole économique, monopole
politique, monopole du prestige, monopole de la force brutale.
Définissez Crédit Social: la société au service de tous et de cha-
cun de ses membres. La politique au service de tous et de chacun
des citoyens. L’économique au service de tous et de chacun des
consommateurs.
Définissez maintenant monopole: Exploitation de l’organisa-
tion sociale au service de quelques privilégiés. La politique au ser-
vice de clans appelés partis. L’économique au service de quelques
financiers, de quelques entrepreneurs ambitieux et sans scrupules.
Trop souvent, ceux qui condamnent les monopoles s’arrêtent
à des monopoles industriels spécifiés: monopole de l’électricité,
monopole du charbon, monopole des huiles, monopole du sucre,
etc. Et ils ignorent le plus pernicieux de tous les monopoles dans