Page 18 - La démocratie économique vue à la lumière de la doctrine sociale de l'Église
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l’ordre économique: le monopole de l’argent et du crédit; le mono-
pole qui change le progrès du pays en dettes publiques; le mono-
pole qui, par le contrôle du volume de l’argent, règle le niveau de
vie des humains sans rapport avec les réalités de la production et
les besoins des familles.
Le but du Crédit Social est de «relier à la réalité» ou «exprimer en
termes pratiques» dans le monde actuel — surtout le monde de la
politique et de l’économique — ces croyances sur la nature de Dieu,
de l’homme et de l’univers qui constituent la foi chrétienne — la foi
transmise par nos ancêtres, et non pas celle changée et pervertie
pour se conformer à la politique ou à l’économie d’aujourd’hui.
L’homme vit en société, dans un monde soumis aux lois de
Dieu: les lois de la nature (les lois physiques de la création), et la loi
morale donnée par Dieu et inscrite dans le cœur de chaque hom-
me (les Dix Commandements). La connaissance et l’acceptation de
ces lois impliquent de reconnaître quelles sont les conséquences
lorsqu’on les enfreint.
Accepter les lois de la nature, c’est reconnaître ce qui est une
réalité à laquelle nous ne pouvons échapper, et que toute personne,
en tant qu’individu ou collectivement en société, est sujette à ces
mêmes lois de la nature. Chaque événement qui se produit sur le
plan physique est une illustration de l’existence des lois physiques
qui régissent l’univers. Par exemple, si un homme saute d’un avion
en plein vol, il n’enfreint pas la loi de la gravité… il ne fait que prou-
ver son existence. Cette observation s’applique à toutes les lois.
Ces lois de la nature, créées par Dieu, ne peuvent être abrogées
par l’homme, on ne peut leur désobéir ou passer outre aux sanc-
tions qu’entraîne leur violation.
Les chaînes que les individus en société se sont forgées pour
eux-mêmes (accords, associations, lois créées par l’homme) sont
facultatives, optionnelles, tandis qu’on ne peut échapper aux lois
de la nature et à leurs conséquences.
Par exemple, l’argent est un système créé par l’homme, et
non pas un système créé par Dieu ou la nature: il peut donc être
changé par l’homme. L’équilibre qui existe dans la création de tous
les êtres vivants, ce qu’on désigne par le terme «environnement»,
par contre, ne peut être violé sans conséquences. Si nous produi-
sons des biens sans respecter l’environnement, si nous polluons la
planète et gaspillons les ressources qui nous ont été données par
Dieu, nous devons obligatoirement en subir les conséquences.