Page 136 - La démocratie économique vue à la lumière de la doctrine sociale de l'Église
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rance de la population sur la question monétaire. John Adams écri-
vait à Thomas Jefferson, en 1787:
«Toutes les perplexités, désordres et misères ne proviennent
pas tant de défauts de la Constitution, du manque d’honneur ou
de vertu, que d’une ignorance complète de la nature de la mon-
naie, du crédit et de la circulation.»
Salmon P. Chase, Secrétaire du Trésor sous Lincoln, déclara pu-
bliquement, peu après le passage de la loi des Banques Nationales:
«Ma contribution au passage de la loi des Ban-
ques Nationales fut la plus grande erreur financière
de ma vie. Cette loi a établi un monopole qui affec-
te chaque intérêt du pays. Cette loi doit être révo-
quée, mais avant que cela puisse être accompli, le
peuple devra se ranger d’un côté, et les banques
de l’autre, dans une lutte telle que nous n’avons
jamais vue dans ce pays.»
Et l’industriel Henry Ford a dit: Salmon P.
«Si la population comprenait le système bancaire, Chase
je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin.»
L’éducation du peuple, voilà la solution. Et c’est justement la
formule de Vers Demain. Ah! si tous les créditistes comprenaient
leur responsabilité de répandre Vers Demain! Le Crédit Social,
qui établirait une économie où tout est ordonné au service de la
personne humaine, a justement pour but de développer la respon-
sabilité personnelle, de créer des hommes responsables. Chaque
conquête d’un esprit au Crédit Social est une avance. Chaque per-
sonne formée par le Crédit Social est une force, et chaque acqui-
sition de force est un pas de plus vers la victoire. Et depuis 70 ans,
que de forces acquises!... Et si elles étaient toutes actives, le Crédit
Social, c’est réellement avant demain matin qu’on l’aurait!
Comme l’écrivait Louis Even en 1960: «L’obstacle n’est ni le
financier, ni le politicien, ni aucun adversaire déclaré. L’obstacle
est seulement dans la passivité d’un trop grand nombre de crédi-
tistes qui souhaitent bien voir venir le triomphe de la cause, mais
qui laissent à d’autres le soin de la promouvoir.»
En somme, c’est le refus d’endosser notre responsabilité. «A
ceux qui ont beaucoup reçu, il sera beaucoup demandé.» (Luc 12,
48.) Examen de conscience, chers créditistes, conversion person-
nelle, un petit coup de coeur et endossons nos responsabilités.
Nous n’avons jamais été aussi près de la victoire! Notre respon-