Soyons pèlerins de l’espérance !

Alain Pilote le mardi, 01 octobre 2024. Dans Éditorial

2025 sera une année sainte sous le thème de l'espérance. Le Catéchisme de l'Église catholique la définit ainsi : « L'espérance est la vertu théologale par laquelle nous désirons le royaume des cieux et la vie éternelle comme notre bonheur » (Qu’est-ce que la vertu d’espérance). Mais pour plusieurs, l'espérance se vit concrètement dans l'immédiat, dans l'incertitude de savoir ce que sera demain, s'ils auront suffisamment de nourriture, s'ils pourront avoir de quoi subvenir à leurs besoins d'ici la fin du mois.

Une abondance de biens matériels ne rendra pas toujours les hommes plus heureux ou vertueux, puisque le vrai bonheur ne peut être comblé que par Dieu seul. De ce point de vue, le spirituel est supérieur au matériel, cependant, en attendant le Ciel, nous devons vivre sur terre, avec des besoins matériels : se nourrir, se vêtir, se loger. Et dans ce cas, l'absence de biens matériels rend la pratique de toute vertu impossible : pour obtenir de quoi vivre, les gens seront prêts à voler, tuer, se prostituer, etc.

Comme le dit le proverbe, « ventre affamé n'a point d'oreille » ; même les missionnaires dans les pays pauvres doivent tenir compte de ce fait, et ils doivent nourrir les affamés avant de leur prêcher la bonne parole. On a besoin d'un minimum de biens matériels pour vivre. On ne demande pas le luxe, mais au moins le nécessaire. On peut lire d'ailleurs dans le Livre des Proverbes (30, 8-9) : « Seigneur, ne me donne ni pauvreté, ni richesse, accorde-moi le pain qui m'est nécessaire : de peur que, rassasié, je ne te renie et ne dise : "Qui est Yahweh ?" ; et que, devenu pauvre, je ne dérobe, et n'outrage le nom de mon Dieu. »

Le nécessaire — nourriture, vêtements, etc. — existe en quantité suffisante pour tout le monde sur la planète, mais c'est l'argent, le pouvoir d'acheter tous ces biens nécessaires, qui manque à une grande partie de la population. C'est là qu'entre en jeu la merveilleuse solution de la Démocratie Économique, qui garantirait à tous et à chacun un accès à au moins le nécessaire pour vivre.  

Nous rendons hommage à Clifford Hugh Douglas qui a inventé cette solution de génie, et aussi à Louis Even qui nous l'a fait connaître, en nous laissant le double héritage d'un mouvement pour la libération financière des peuples, et de l'amour et approfondissement de notre foi catholique. Douglas a su diagnostiquer les défauts du système financier actuel, et M. Even a su démontrer comment la Démocratie Économique appliquerait à merveille l'enseignement de l'Église sur la justice sociale («C’est le christianisme appliqué»).

On ne sait pas ce que l'avenir nous réserve, tous vivent dans l'inquiétude. Certains voudraient même nous imposer davantage de contrôles (Que sera le monde de demain?). Les événements récents (que d'aucuns appelleraient signes des temps) nous laissent présager le pire, même une troisième guerre mondiale. Cependant, malgré tout ce qui peut arriver, nous avons toutes les raisons d'espérer, puisque nous avons la certitude que la victoire finale appartient à Dieu, que Satan et ses anges rebelles retourneront en enfer pour toujours. Et n'oublions pas qu'à Fatima, la Très Sainte Vierge Marie a affirmé qu'à la fin, son Cœur Immaculé triomphera.

Douglas disait que viendra un « moment psychologique », un moment critique où la population, étant donné la gravité de la situation, et cela malgré toute la puissance des financiers, aura tellement souffert de leur système d'argent-dette  qu'elle sera disposée à étudier et accepter la Démocratie Économique. Il écrivait ce qui suit en 1924, dans son livre Social Credit :  « Durant cette période, la moindre impulsion de la part d'un groupe d'hommes, qui savent quoi faire et comment le faire, pourra être la différence entre un nouveau recul dans l'âge des ténèbres, ou l'avènement en pleine lumière d'une ère d'une telle splendeur, que nous pouvons à peine l'imaginer. »

Ceux qui savent quoi faire et comment le faire, ce sont ceux qui lisent Vers Demain, ceux qui connaissent la Démocratie Économique, M. Even écrivait en 1970 : « Que vienne l'écroulement du système sous le poids de ses propres énormités, ou qu'adviennent les événements maintes fois prédits par des âmes privilégiées… dans l'un ou l'autre cas, les vivants ou les survivants d'alors ne seront pas sans lumière pour se donner un organisme économique et social digne de ce nom. »

Obtenir un monde meilleur, ou rebâtir la civilisation sur des bases solides, n'est pas possible sans l'application des principes de Douglas, et sans l'application de l'Évangile du Christ. Avec l'aide de Dieu, et notre collaboration dans Son plan, nous avons la ferme espérance que la vérité et la justice auront le dernier mot dans l'histoire, que le règne de Dieu prévaudra, que Sa volonté sera finalement accomplie sur la terre comme au Ciel. Voilà notre raison d'espérer !

Alors, répandons le message de Vers Demain autour de nous, pour semer l'espérance d'un avenir meilleur pour tous, tant du point de vue matériel que spirituel. Et nous serons alors, comme le dit le thème de l'année sainte, des « pèlerins de l'espérance » !

Alain Pilote

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