Page 313 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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Le devoir de tout chrétien

            C’est un devoir et une obligation pour tout chrétien de travail-
        ler à l’établissement de la justice et d’un meilleur système écono-
        mique: «Celui qui voudrait renoncer à la tâche, difficile mais exal-
        tante, d’améliorer le sort de tout l’homme et de tous les hommes,
        sous prétexte du poids trop lourd de la lutte et de l’effort incessant
        pour se dépasser, ou même parce qu’on a expérimenté l’échec et
        le retour au point de départ, celui-là ne répondrait pas à la volonté
        de Dieu créateur.» (Jean-Paul II, Sollicitudo rei socialis, n. 30.)
            «La  tâche n’est pas impossible.  Le  principe  de  solidarité,
        au sens large,  doit  inspirer  la recherche efficace d’institutions
        et de mécanismes appropriés: il s’agit aussi bien de l’ordre des
        échanges, où il faut se laisser guider par les lois d’une saine com-
        pétition, que de l’ordre d’une plus ample et plus immédiate redis-
        tribution des richesses.» (Jean-Paul II, Redemptor hominis, n. 16.)
            «Plus que quiconque, celui qui est animé d’une vraie charité est
        ingénieux à découvrir les causes de la misère, à trouver les moyens
        de la combattre, à la vaincre résolument. Faiseur de paix, il pour-
        suivra son chemin, allumant la joie et versant la lumière et la grâce
        au coeur des hommes sur toute la surface de la terre, leur faisant
        découvrir, par-delà toutes les frontières, des visages de frères, des
        visages d’amis.» (Paul VI, encyclique Populorum progressio, 75.)

            Ce qu’il faut, ce sont des apôtres pour éduquer la population
        sur la doctrine sociale de l’Église et sur des moyens, des solutions
        concrètes pour l’appliquer (comme les propositions financières du
        Crédit Social). Le Pape Paul VI écrivait, toujours dans Populorum
        Progressio (n. 86):
            «Vous tous qui avez entendu l’appel des peuples souffrants,
        vous tous qui travaillez à y répondre, vous êtes les apôtres du bon
        et vrai développement qui n’est pas la richesse égoïste et aimée
        pour elle-même, mais l’économie au service de l’homme, le pain
        quotidien distribué à tous, comme source de fraternité et signe de
        la Providence.»
          Et dans son encyclique  Sollicitudo Rei Socialis,  le Pape Jean-
        Paul  II  écrivait  (n. 38.):  «Ces attitudes et ces “structures  de  péché”
        (la soif d’argent et de pouvoir)  ne peuvent être vaincues — bien
        entendu avec  l’aide de  la grâce divine — que par une attitude
        diamé-tralement opposée:  se dépenser pour  le  bien  du prochain.»
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