Page 301 - Sous le Signe de l'Abondance
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Notes biographiques 301
Mariage
Le 10 décembre 1921, il épousa Laura Leblanc. Ils eurent 4
eniants. François, maintenant avocat; Gemma, institutrice; Rose-
Marie, institutrice et secrétaire; Agnès, institutrice. Chargé d’une
famille lui-même, cela lui a permis de mieux comprendre les pro-
blèmes financiers des familles des milieux ouvriers.
Le maître de valeur
J. J. Harpell était plus qu’un homme d’affaires: il voulait pro-
mouvoir le développement intellectuel, les connaissances généra-
les, chez ses employés en leur faisant donner des cours, les soirs.
En Louis Even, il avait rencontré le maître de valeur qui pouvait
réaliser ses aspirations. Louis Even accomplissait le métier de ty-
pographe, de correcteur d’épreuves et de contremaître. Il traduisait
en français le journal The Instructor (Le Moniteur en français), or-
gane du cercle d’étude de Gardenvale. Il enseignait le métier aux
nouveaux venus et il était le professeur pour les cours du soir aux
employés.
Le Crédit Social
Un jour, l’honorable Fielding, Ministre des Finances du gouver-
nement libéral d’Ottawa, avait dit à M. Harpell: «Si vous voulez sa-
voir où réside la puissance financière au Canada, regardez du côté
des banques et des compagnies d’assurances.» On était en 1934,
en plein temps de la crise économique.
C’est alors qu’on décida que les cours de l’automne porteraient
sur l’étude de l’argent et du crédit. Et l’on s’occupa tout de suite à
chercher un manuel sur le sujet. L’appel fut lancé dans Le Moniteur
et The Instructor. On reçut des livres et des manuscrits. Principale-
ment le livre anglais de I. A. Caldwell, Money, What is it?, que Louis
Even traduisit plus tard en français. Il lui donna le titre de La mon-
naie et ses mystères. Mais c’est une simple brochure de 96 pages
qui lui apporta la lumière recherchée. Elle était intitulée: From Debt
to Prosperity par J. Crate Larkin, de Buffalo. C’était un résumé de la
doctrine monétaire du Major C. H. Douglas: le Crédit Social.
«Une lumière sur mon chemin», dit Louis Even. Il se procura
les ouvrages de Douglas. Il reconnut là un ensemble de principes
dont l’application ferait un système monétaire parfait et qui pourrait
solutionner la crise économique. Et, immédiatement, il se dit: «Il
faut que tout le monde connaisse cela.» Il ne songea plus qu’aux
moyens de réaliser ce voeu.