Avec l'incertitude d'une guerre mondiale et même nucléaire qui nous pend au bout du nez, il faut retourner aux valeurs fondamentales, à la prière, à l'aide du Ciel. Dieu ne nous abandonne pas, il demande seulement que nous pensions à Lui, que nous ayons recours à son aide. Dieu est amour, et un mendiant d'amour : il nous aime infiniment, et désire que nous l'aimions, et que nous aimions aussi notre prochain, nos frères et sœurs en Jésus-Christ.
En fait, le plus grand désir de Dieu, c'est de s'unir à nous le plus intimement possible, de nous partager sa vie divine, en se faisant aliment pour nous, un aliment qui nous transforme. « Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui » (Jean 6, 56). C'est le miracle de la sainte Eucharistie, le pain et le vin qui se transforment en corps et sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
C'est par l'Eucharistie que Jésus se fait présent avec nous jusqu'à la fin des temps. Au ciel, nous passerons l'éternité à adorer Jésus, à lui rendre grâces. Puisque l'Eucharistie est l'union intime avec Jésus, on peut dire que le recevoir par la Sainte Communion est déjà le début du ciel sur la terre.
Dieu qui se fait présent corps et âme dans un petit morceau de pain demeure un grand mystère. Pour nous aider à croire, Dieu, dans sa grande miséricorde, vient au secours de notre incrédulité avec des signes. Par exemple, Carlo Acutis, décédé à l'âge de 15 ans, et qui sera canonisé en 2025, a recensé plus de 130 miracles eucharistiques. Il parle aussi de communions miraculeuses, l'une d'entre elles impliquant la Bienheureuse Imelda Lambertini, morte littéralement d'amour pour Jésus à l'âge de 12 ans.
Autre signe que Dieu ne nous abandonne pas, c'est qu'il a donné à chacun de nous un ange gardien, pour nous guider et protéger. N'oublions pas de le prier et de lui demander son aide chaque jour !
Les Papes les plus récents — Jean-Paul II, Benoît XVI et François — ont maintes fois souligné que la vraie dévotion envers l'Eucharistie mène nécessairement à l'amour des pauvres et du prochain, nous faisant sortir de notre égoïsme et indifférence, et nous donnant la force de se dévouer pour la justice et le bien commun, malgré les obstacles et les contradictions.
Cela s'applique effectivement dans la vie des fondateurs de Vers Demain, qui ont dû surmonter bien des obstacles, faire bien des sacrifices, pour libérer le peuple de l'esclavage du système d'argent-dette des banquiers, avant tout au moyen de l'éducation du peuple. Cela est vrai dans la vie de Louis Even (voir page 13), et aussi dans celle de Gilberte Côté-Mercier. Sans cet amour de Dieu, sans cet amour des pauvres, ils n'auraient jamais consenti à tous ces sacrifices.
Mais la Démocratie Économique, ou Crédit Social (voir page 24), a été pour eux une lumière sur leur chemin. Elle leur a fait comprendre que l'argent n'est rien d'autre qu'un chiffre, la permission d'obtenir des choses qui attendent. Elle a été aussi une lumière pour notre ami François de Siebenthal de Suisse, décédé récemment.
Se mettre au service des plus petits, c'est aussi ce qu'a fait une nouvelle sainte canadienne, Marie-Léonie Paradis. Que son exemple, et celui des saints fondateurs de Vers Demain, nous aident à persévérer dans le bon combat pour la justice. Nous le savons, la victoire finale appartient à Dieu, elle est déjà assurée. Alors, n'ayons pas peur, et témoignons de la vérité, pour l'avènement du Royaume de Dieu.
Alain Pilote, rédacteur