Page 241 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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32. Chaque pays devrait créer sa monnaie 239
en partant de zéro, et ce qui se fait à cause de la vie en société, à
cause des inventions, cette différence- là c’est cela qui devrait aller
en partage à tout le monde. Oui, mais écoutez: il faut des ouvriers
pour mettre en valeur ce capital dont vous parlez. Certainement!
Quand bien même qu’une machine bien inventée peut produire
des choses, il faut un ouvrier pour en prendre soin, oui. Il faut
des ouvriers pour les mettre en valeur. Mais alors, vous payerez
l’ouvrier. Oui, mais cela n’empêcherait pas le propriétaire du capital,
nous par conséquent, d’avoir notre part.
Quand vous prenez quelqu’un qui met de l’argent, un tout petit
capital de chiffres, qui met des chiffres dans une organisation, quand
même qu’il ne travaille pas, ce n’est pas lui qui met ces chiffres en
valeur, ce sont les ouvriers. Les ouvriers ont leur salaire, et puis le
capitaliste dollar a son dividende. C’est pareil pour les affaires qui
ont été inventées. Il y a du monde qui les met en valeur: ce sont
les entrepreneurs, les patrons, les ouvriers, ils ont leurs honoraires,
leurs traitements, leur argent, leur salaire mais la patente elle-
même, le capital qui vient d’un siècle à l’autre dont nous sommes
tous les héritiers, on doit avoir notre dividende là-dessus. Tout, le
monde parce que tout le monde en est copropriétaire.
Un dividende à tous, est-ce du communisme?
Ah! Il y en a quelques-uns qui vont dire: «C’est la première
fois qu’on nous dit des choses comme ça. Ça ressemble bien au
communisme!» Si on vous donne un dividende, est-ce que vous
avez besoin de la dictature de l’état pour vous faire vivre? Vous
seriez bien plus libres qu’en Russie ou n’importe où. Là-bas ils
sont sous la dictature de l’état, ils font ce que leur dit l’état. Ils ont
des bureaucrates pour les mener. Mettez un dividende dans la
poche des Canadiens, ils vont être bien plus libres qu’avant. Or le
communisme ce n’est pas la liberté c’est le contraire. Seulement il
faut reconnaître cela.
Cet héritage des générations passées dont nous sommes tous
des cohéritiers au même degré sans nuire à la récompense pour
celui qui travaille. Et la somme des salaires plus ces dividendes-là
qui iraient à tout le monde, c’est cela qui partagerait la production.
Et le dividende devrait être assez gros pour que personne ne soit
dans la nécessité. Que personne ne soit dans la pauvreté. Hier soir,