Le Carême est un temps de grâce, 40 jours qui nous sont donnés par l’Église pour retourner à Dieu et quitter ce qui nous éloigne de Lui. Étant donné notre état de pécheurs, qui nous fait que trop réaliser cette phrase de Jésus: «Sans Moi, vous ne pouvez rien faire» (Jean 15, 5). Nous devons nous convertir (littéralement, changer de direction et prendre le chemin du bien au lieu du chemin du mal) et faire pénitence. Les trois moyens traditionnellement privilégies durant le Carême demeurent la prière, de l’aumône, et du jeûne, comme nous le rappelle le pape François (voir page 16). L'esprit doit dominer la chair au moyen de l’ascèse.
En ces temps actuels, c’est l’Église entière qui est appelée à faire pénitence, en raison des scandales d’abus sexuels , qui scandalisent et mettent en péril la foi des fidèles. Comme le rappelle le Saint-Père, ceux qui ont commis ces crimes se sont faits les «outils de Satan», lui qui veut justement détruire l’Église du Christ par ces scandales, mais aussi en semant de fausses doctrines, comme le rappelle le cardinal Robert Sarah et le cardinal Müller. Mgr Aupetit, archevêque de Paris, nous rappelle aussi que nous devons prier les uns pour les autres pour ne pas devenir objet de scandales.
C’est un plan concerté des ennemis de l’Église de la discréditer en essayant de faire croire que tous les prêtres sont corrompus, alors que l’immense majorité d’entre eux reste fidèles à leur vocation, donc il ne faut pas commettre l’erreur d’abandonner l’Église et se priver des sacrements parce que tel ou tel prêtre a mal agi. Il y a eu un Judas au temps de Jésus et il y en a encore aujourd’hui.
Le mois de mars est traditionnellement consacré à saint Joseph, qui a été déclaré protecteur de l’Église universelle. Prions-le de protéger plus que jamais l’Église et tous ses membres des attaques du démon.
Durant ce Carême, efforçons-nous de ne pas être des occasions de scandale pour notre prochain, mais plutôt des bons samaritains faisant le bien et donnant le bon exemple autour de nous. Une méditation.de la 9e station du Chemin de la Croix (Jésus tombe pour la troisième fois) en communion avec l’Église qui souffre, composé par l’Aide à l’Église en Détresse, se lit comme suit:
«Seigneur, toi qui souffres en tous ceux qui souffrent de la faim, de la misère, des injustices et des guerres, fais de nous tes bons samaritains, car il peut dépendre de nous que ton nom soit béni ou maudit par des hommes et des peuples qui ne peuvent te connaître qu’à travers ce que nous faisons pour eux.»
Une bonne manière de venir en aide à tous ceux qui souffrent de la faim, de la misère et des injustices, c’est d’enseigner les principes de la démocratie économique (ou crédit social), pour obtenir un monde de justice et de paix. M. Louis Even, qui a dit consacré sa vie à faire connaître ces principes, a dit que c’était «une lumière sur son chemin» (voir pages 20 à 28). Et d’autres apôtres ont suivi son exemple, comme Mme Fernand Morin. Bonne lecture, et bon Carême!