Page 206 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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204 31. Réhabilitation des droits de la personne
cela vaut tant, total tant, donc le pays est riche. Il dit ce n’est pas
cela la vraie richesse, « mais bien dans ce qu’une telle abondance
représente et fournit réellement et efficacement comme base
matérielle pour le développement personnel convenable de ses
membres. » La prospérité non distribuée n’est pas une prospérité!
C’est la prospérité distribuée qui l’est. Et j’ai hâte d’entendre les
politiciens chanter la prospérité distribuée à chaque personne, à
chaque famille! Ça n’est pas fait encore.
Il ajoute : « Si une telle distribution » remarquez bien, le
problème de production est réglé, au moins dans nos pays et dans
une bonne partie des pays de l’univers! « Si une telle distribution
des biens ne s’est pas réalisée, ou si elle n’était qu’imparfaitement
assurée, » si elle n’est pas parfaitement assurée, il faut qu’elle soit
parfaitement assurée! Si elle n’est qu’imparfaitement assurée, « le
vrai but de l’économie nationale ne serait pas atteint! » L’économie
nationale doit assurer parfaitement, le mot est là, il faut que soit
parfaitement assurée la distribution à chaque personne, ou bien
l’économie nationale n’est pas bonne! Le but n’est pas atteint! «
...étant donné, dit-il, que, quelle que fût l’opulence » l’abondance,
« des biens disponibles, le peuple n’étant pas appelé à y participer,
ne serait pas riche mais pauvre. »
Peuple pauvre en face d’une abondance de richesses, on connaît
ça! Tant que ça n’est pas distribué le peuple est pauvre et on n’a pas
le droit de dire que la prospérité règne! Le pays est riche? Oui!
Eh bien, c’est une accusation contre vous, parce que le peuple est
pauvre et le pays est riche! Vous êtes coupables!
Pauvreté devant de entrepôts pleins
Si le pays était pauvre et que le peuple était pauvre, eh bien
on dirait: «C’est nécessaire de supporter cela en attendant qu’on
ait mieux.» Mais, quand la prospérité règne, quand on a six cent
quarante millions de boisseaux de blé des récoltes précédentes,
dans les entrepôts, dans les silos, et qu’on va rajouter la récolte de
cette année qui va dépasser le milliard, en tout, quand on a cela
et qu’on se pâme de détresse devant cela, quel problème! Voilà le
premier problème qui a occupé Diefenbaker! Il faut aller à Londres,
parce qu’on a trop de blé au Canada! Il faut tacher de trouver une
place pour mettre du blé. C’est un drôle de problème que celui-là,
hein, le problème de la distribution!
Messieurs, où que vous soyez, à Ottawa, à Washington, à