Page 12 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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reils auditifs n’existaient pas alors.)
Garden City Press
Tout de suite, il s’engagea à l’imprimerie de Garden City Press,
à Ste-Anne de Bellevue, propriété de J. J. Harpell, un Irlandais ca-
tholique. Là aussi, Louis Even marqua l’entreprise de son génie.
Mariage
Le 10 décembre 1921, il épousa Laura Leblanc. Ils eurent 4 en-
fants. François, avocat; Gemma, institutrice; Rose-Marie, institutri-
ce et secrétaire; Agnès, institutrice. Chargé d’une famille lui-même,
cela lui a permis de mieux comprendre les problèmes financiers
des familles des milieux ouvriers.
Le maître de valeur
J. J. Harpell était plus qu’un homme d’affaires. Il voulait pro-
mouvoir le développement intellectuel, les connaissances géné-
rales chez ses employés, en leur faisant donner des cours, les soirs.
En Louis Even, il avait rencontré le maître de valeur qui pouvait
réaliser ses aspirations. Louis Even accomplissait le métier de typo-
graphe, de correcteur d’épreuves et de contremaître. Il traduisait en
français le journal The Instructor (Le Moniteur en français), organe
du cercle d’étude de Gardenvale. Il enseignait le métier aux nou-
veaux venus et il était le professeur pour
les cours du soir aux employés.
Le Crédit Social
Un jour, l’honorable Fielding, Ministre
des Finances du gouvernement libéral
d’Ottawa, avait dit à M. Harpell: «Si vous
voulez savoir où réside la puissance fi-
nancière au Canada, regardez du côté
des banques et des compagnies d’assu-
rances.» On était en 1934, en plein temps
de la crise économique.
C’est alors qu’on décida que les Clifford Hugh Douglas
cours de l’automne porteraient sur l’étude 1879-1952
de l’argent et du crédit. Et l’on s’occupa Concepteur des proposi-
tout de suite à chercher un manuel sur le tions du Crédit Social