Page 20 - Vers Demain Mars 2020

u surface pour prendre l’air. Le courant du ressac me quelque chose qui ressemble à une bulle d’air trans-
tirait. Quand je suis remonté, j’ai ouvert les yeux, mais parente. J’ai vu deux faisceaux de lumière. C’était
le courant m’a fouetté de telle sorte que je n’ai pas une lumière complètement différente de celle dans
beaucoup vu. Je ne pouvais pas dire où j’étais… Alors laquelle j’étais immergée. Je savais que les faisceaux
j’ai cherché la lumière, car je savais que c’était là que de lumière étaient deux anges, même s’ils n’avaient
se trouvait l’air. Je nageais mais maintenant ma vraie pas de forme humaine.
lutte pour ma survie commençait! Les vagues énor- Ces anges, ces deux faisceaux de lumière ont
mes battaient à plusieurs reprises. Après chaque ren- emporté mon corps quelque part. J’ai entendu: «Ne
contre, j’ai été entraîné plus profondément et il deve- vous inquiétez pas de cela, vous n’en avez pas besoin
nait de plus en plus difficile de me frayer un chemin maintenant.» C’était une belle vue. À ce moment, j’ai
vers la surface. L’idée commençait à m’atteindre que détourné mon attention de mon corps parce que j’ai
le courant pouvait me tirer si bas que je ne pourrais vu une autre lumière. Mon âme a fait l’expérience
plus retourner à la surface. de la beauté de ce qui nous attend au-delà de la
Pendant un certain temps, la lutte a mort. Je suis allé voir autour de moi et me
continué. Je ne pensais pas encore à la suis retrouvé dans quelque chose qui
mort, mais la vague qui a suivie m’a ressemble à une pièce rectangulaire.
martelé. J’avais repris mon souf- Il n’y avait pas de plafond au-des-
fle et j’essayais de le retenir aussi sus, juste un espace, comme si
longtemps que je le pouvais. La on cherchait un beau ciel, et sur
vague m’a pris si profondément les côtés, des murs de lumière.
que je me suis retrouvé dans J’étais immergé dans la lu-
l’obscurité totale. Dans cette mière, qui avait ses propres
obscurité, je ne pouvais plus frontières.
identifier exactement où je Par manque de mots
me trouvais et je ne savais adéquats, j’appelle tout
pas non plus quelle direc- cela une pièce. C’était
tion prendre pour aller vers une sorte de foyer. J’étais
la lumière. Je ne savais pas conscient de ma présence
comment me sauver! L’air en tant qu’être vivant avec
dans mes poumons s’épui- des bras, des jambes, etc.
sait. Un quart de minute Il est difficile de décrire ce
passa. Je pensais que ma que j’ai vu car il n’y a rien
mort allait arriver sous peu. sur terre qui puisse le com-
Je me débattais aveuglément, parer. Même la lumière ne
essayant encore une fois de peut être comparée à la lu-
me sauver, mais la profondeur mière terrestre. J’étais baigné
qui me tenait sous son emprise d’une lumière d’amour. À un
m’enferma dans une obscurité moment donné, la pièce commen-
impénétrable… Je pouvais sentir ça à s’allonger et à s’agrandir. Au
l’effondrement de mes poumons et fond de la pièce, j’ai vu quelque chose
me rendre compte que j’étais en train de qui ressemble à une cathédrale.
mourir. La fin était venue. Des couleurs, de la musique et de belles lu-
L’entrée au paradis mières ont commencé à apparaître. La cathédrale res-

Je n’avais qu’une seule pensée en tête: la mort semblait à une cathédrale gothique, mais en verre, cris-
allait arriver et dans un instant je me tiendrais devant tal et lumière. C’était quelque chose de merveilleux! Je
Dieu lui-même! J’ai déjà eu une expérience de Dieu savais que je voulais y aller – c’était le ciel – c’est ce que
(liée à une survie miraculeuse dans un accident de la Bible appelle la Nouvelle Jérusalem (Apocalypse 11,
voiture). Dans mes pensées j’ai dit: «Dieu je viens à 19: Alors s’ouvrit le temple de Dieu, dans le ciel, et son
vous, Dieu soyez miséricordieux, acceptez mon âme!» arche d’alliance apparut, dans le temple; puis ce furent
Et à ce moment, j’ai vu la lumière de la présence de des éclairs et des voix et des tonnerres et un tremble-
Dieu, j’étais complètement conscient. Je pouvais voir ment de terre, et la grêle tombait dru…).
clairement et j’étais conscient mentalement – je ne J’ai vu l’entrée. Je devais attendre car les gens vê-
m’étais jamais senti mieux. Je pouvais voir comment tus de jolis vêtements – blancs ou divers tons de pas-
mon corps s’était séparé de mon âme. J’ai entendu tel (rose, vert et bleu) commençaient à se rassembler
une voix qui a dit: «Ne vous inquiétez pas pour votre autour de moi. Chacune des couleurs (comme le pur
corps. Vous n’en aurez pas besoin.» blanc) était symbolique de quelque chose de différent.
J’ai vu mon corps replié comme un bébé dans le C’était indescriptible. Les gens se tenaient ha-
ventre de sa mère. Le Seigneur Dieu a créé pour moi billés de longs vêtements, les mains jointes. Ils m’ont

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