Page 10 - Vers Demain octobre 2019
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«Le Crédit Social est un moyen,
la fin est le salut des âmes»
Voici des extraits des impressions de l’abbé Syl-
vain Coulon, prêtre du diocese de Montpellier, qui était
présent lors de notre session d’étude à Rougemont sur
la démocratie économique en septembre 2019:
par l’abbé Sylvain Coulon
C’est ma troisième participation à une session
d’étude à Rougemont: la première ça été la découver-
te, la joie. La deuxième, ça été un approfondissement
des questions, des choses que je n’avais pas bien com-
prises, et puis la troisième —cette année — ça été un
approfondissement spirituel. Ce que j’ai surtout com-
pris cette fois-ici, c’est qu’on avait là le trésor pour la
vie heureuse de tous les peuples et une bonne entente
entre les nations et qu’on est face à une impossibilité
de l’appliquer, apparemment.
Un combat spirituel
Alors, nous sommes obligés de voir que nous
avons un ennemi qui s’oppose, et ça montre que fina-
lement on entre dans un combat spirituel aussi quand
on s’engage pour le crédit social. Donc, c’est la prière,
c’est l’oraison, c’est la méditation, c’est aussi la péni-
tence. Je dirai que si on veut annoncer avec fruit le
crédit social, il faut aussi jeûner, faire des pénitences,
des pèlerinages. Cet après-midi, nous ferons une pro-
cession jusqu’à la paroisse Saint Michel.
Il y a quelque chose d’une grande gravité parce
qu’il en va du salut des âmes. Donc je voulais encore
une fois souligner et remercier la qualité de l’ensei-
gnement, la pédagogie de Monsieur Pilote, qui a su
aussi nous apaiser en nous présentant les choses
calmement, c’est-à-dire selon les enseignements de L’abbé Sylvain Coulon
Monsieur Even. Et on y arrive, malgré ce bouillonne-
ment qui vient de ce sentiment d’injustice qui pourrait prendre pendant l’année en lisant les documents.
tendre à la révolte. Bien, on l’apaise au pied de la Croix C’est vrai qu’ils sont publiés par les Pèlerins de Saint
de Notre-Seigneur et on trouve là une force pour conti- Michel mais aussi en allant vraiment à la source, au
nuer notre cheminement intellectuel d’apprentissage. fondement, c’est-à-dire les enseignements de Mon-
Seulement, il me semble qu’il faut revenir, sou- sieur Even. Et vous avez vu comment tous les jours,
vent et régulièrement, aux enseignements de Mon- on avait ces petites conférences qui vraiment fondent
sieur Even. On a la chance d’avoir, pour les francopho- notre pensée, notre réflexion… M. Even est un maître,
nes, les enregistrements sur les DVD et les CD. C’est la un maître pour présenter et enseigner cela.
«bible» du créditiste, n’est-ce pas! Si bien que je sou- Ça c’était le premier point, la question de l’appro-
haite que plus tard l’Église reconnaisse la sainteté de fondissement, de la connaissance du crédit social qui
monsieur Even, qu’elle l’élève à la gloire des autels, et nous fait faire un chemin spirituel qui nous amène
qui sait si après cela le Pape d’alors en fera un docteur jusqu’au pied de la Croix, et la Croix, c’est la mission
de l’Église, «es doctrine sociale de l’Église». Il suffit de d’annoncer l’amour de Dieu jusqu’au prix de sa vie-
voir comment les enseignements de Monsieur Even même, s’il le faut.
sont profitables et bouleversants pour tous les laïcs,
pour tous les prêtres et même pour tous les évêques Deuxième point, c’est ce que disait monsieur Even
qui viennent ici, qui le reconnaissent. dans la conférence du congrès de Trois-Rivières en
1957, il répondait à une question qui disait: «À quand
Donc il y a vraiment un intérêt à continuer à ap- l’application du crédit social?» C’est souvent une op-
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