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Terrorisme & Révolution — Sous-thèmes

La vie créditiste - XIV

Louis Even le samedi, 15 février 1941. Dans La vie créditiste

Progrès manifestes

D'aucuns ont pensé et dit que la guerre paralyserait nécessairement tout développement dans le domaine de la propagande. Des meneurs de différents mouvements ont jugé opportun de suspendre leurs activités. Avouons que le Crédit Social au moins a fait exception.

Né justement au début de cette période tragique, le journal Vers Demain ne peut plus se contenter d'un tirage de 10,000. Tous les jours, la malle de Sa Majesté apporte au bureau un ample approvisionnement de travail pour répondre surtout au zèle des membres de l'Institut.

Le directeur de Vers Demain a aussi l'occasion, dans ses randonnées, de constater les progrès accomplis d'une visite à l'autre. Nous avons déjà signalé le cas de Sherbrooke. Le 2 février, c'était Asbestos.

Asbestos

Asbestos est une ville ouvrière comptant environ 1,100 familles çanadiennes-françaises. Aujourd'hui, Vers Demain y entre dans 180 familles, soit plus du dixième. Lorsqu'on sait qu'une famille convaincue ne peut tenir la lumière dans ses murs, on devine ce que cette proportion signifie.

À Asbestos, l'après-midi du 2 février, la salle de l'hôtel de ville était remplie à capacité, ce qui veut dire 500 personnes. C'était la première fois qu'Asbestos donnait une si belle assistance au propagandiste du Crédit Social.

À Québec

Cours d'entraînement de conférenciers tous les mercredis et vendredis soirs, à 8 heures et demie précises, sous la direction de M. J.-Ernest Grégoire. Académie Commerciale (entrée rue Cook).

Les Cantons de l'Est

Après les triomphes de Sherbrooke et d'Asbestos ; après les magnifiques débuts de Thetford — que l'on amplifiera le 16 de ce mois — et de Magog, où l'I. A. P., encore jeune, compte déjà un couronné ; après le renouveau visible à Drummondville, sous l'animation de M. Henri Turcotte, on se demande si l'année 1941 ne va pas être l'année des Cantons de l'Est pour le Crédit Social.

Sherbrooke

Toujours est-il que le diable créditiste de Sherbrooke, M. Henri Dubuc, a juré d'enfoncer la ville de Québec d'ici quelques mois pour le nombre d'abonnés.

Sherbrooke compte, nous croyons, quatre fois moins de familles de langue française que la ville de Québec, mais à cela M. Dubuc répond : Nous n'avons qu'à travailler cinq fois plus dur et nous les tenons.

La semaine d'inauguration des cours à Sherbrooke se terminera par un nouveau dimanche créditiste le 23 février :

Réunion des membres de l'Institut, actuels et nouveaux, dans le soubassement de la cathédrale St-Michel, à deux heures de l'après-midi ;

Grande assemblée publique le soir, à 7 h. 45, à la grande salle de l'hôtel de ville. Sujet de la conférence : En marge de la guerre.

Avis important — Tous les créditistes de Sherbrooke sont instamment priés d'amener avec eux à la conférence au moins deux non-créditistes.

À Stanstead

À l'invitation de Monsieur le Curé de cette paroisse, M. Even profitera de son séjour à Sherbrooke pour aller rencontrer la population de Stanstead le vendredi soir 21 février.

Nouveau coin mis en branle dans les Cantons de l'Est.

À Sherbrooke

Cours d'entraînement de conférenciers à partir du 17 février. Pour heures et local, s'adresser à M. Henri Dubuc. Téléphoner 1561-M entre six heures et six heures et demie du soir.

À l'honneur

Ont atteint l'objectif de 24 abonnements les membres de l'Institut suivants :

Adjutor Laliberté, Québec                               C.-R. Gillet, Québec

J. A. Mainguy, Québec                                    Joseph Brûlotte, Limoilou, Québec.

Ernest Howe, Hull                                          Noël Blais, Sherbrooke

Alphonse Provencher, Sherbrooke                    Henri Turcotte, St-Simon de Drummond

Germain Bégin, Magog                                    Edmond Major, Montréal.

Henri Fontaine, Malartic (Abitibi)                      J.-L. Roy, Cap-Chat (Gaspé)

★ ★ ★

ABONNEMENTS AD VITAM

Dr J.-A. Valois, Montréal

Louis Asselin, Rapide Blanc (Laviolette)

Alf. E. LaRivière, Ste-Hénédine (Dorch)

Cours de conférenciers

Les cours d'entraînement de conférenciers ne ralentissent pas. Partout, même bonne volonté. Les "élèves" d'Asbestos ont fait preuve, entre autres qualités, d'une ténacité qui est sûre de remporter des victoires.

Les annonces des cours, sur la présente page, disent assez les développements dans cette voie. Nous croyons que la liste s'allongera dès le prochain numéro.

★ ★ ★

Ce rapport est loin d'être complet. Il faudrait transporter nos lecteurs jusqu'à Cap-Chat, sur les côtes de Gaspé. Il faudrait aussi parler de ce qui s'accomplit en dehors de la province, surtout au Manitoba français.

Nous continuerons d'ailleurs, même si nous le faisons un peu au hasard, de signaler de numéro en numéro, quelques-unes des manifestations créditistes de plus en plus accentuées dans notre province. Nous n'avons que l'embarras du choix.

M. Louis Even regrette souverainement d'avoir déçu l'attente des créditistes de Québec pour l'assemblée de Notre-Dame de Grâce le 9 février. C'est sur l'ordre exprès du médecin qu'il a dû garder la chambre et le lit pour ne pas risquer un plus long terme de réclusion. Il promet bien de se reprendre un jour.

À Asbestos

Cours d'entraînement de conférenciers tous les dimanches après-midi, sous la direction de M. Rosaire Gosselin. S'adresser à lui-même.

Travail systématique

Voici un exemple de travail systématique que nous recommandons aux centres ouvriers :

Monsieur X est un bouillant créditiste, employé dans l'usine Y, de Sherbrooke.

Monsieur X y a fait le plan détaillé de tous les départements de l'usine, situant sur le plan chaque machine et les hommes en service. Chaque homme abonné à Vers Demain y est marqué d'un signe distinctif. Un autre signe indique ceux qui sont membres de l'Institut.

Avec ce plan sous les yeux, l'organisateur de Sherbrooke peut offrir à chaque membre de l'Institut de l'usine un apostolat précis à accomplir près de tels et tels de ses compagnons de travail.

Objectif : abonner les 400 ouvriers de l'usine Y, jusqu'au dernier.

On commence la même chose à l'usine Z, et tous les autres établissements de Sherbrooke sont au programme. Comme on le voir, le courant créditiste qui dévore Sherbrooke n'est point le fruit d'une génération spontanée.

Votre effort personnel

En quoi consiste votre effort personnel pour la cause incarnée dans votre journal ?

Vous admettez, n'est-ce pas, qu'une presse puissante, un journal vigoureux et bien répandu est la meilleure arme pour former l'opinion, donc pour obtenir un véritable changement, non pas seulement des hommes différents pour continuer la même chose.

Très bien. Et que faites-vous pour contribuer à bâtir cette presse, cette diffusion du journal ?

Êtes-vous un simple lecteur, qui admire la logique de la doctrine créditiste, l'élévation de la philosophie sociale de Vers Demain ; qui se délecte des lumières qu'il en reçoit, et qui se contente à l'occasion de dire un bon mot, de montrer son journal à un ami ?

C'est quelque chose. Mais c'est peu de chose pour arriver à un résultat. Quelle fraction de votre paroisse est au courant de ces idées ? Qui va grossir cette fraction, sinon vous ? Avec quelle ardeur vous y appliquez-vous ?

Êtes-vous membre de l'Institut ? Non seulement membre inscrit, mais membre accomplissant ses engagements, recrutant en moyenne un abonné nouveau tous les quinze jours ? C'est beaucoup mieux. Mieux pour votre développement personnel. Mieux pour le bénéfice du prochain. Mieux pour l'avancement de la cause.

Vous êtes peut-être de ceux qui vont au-delà de leur engagement ; qui approchent leur objectif de 24 ou l'ont même dépassé bien avant le terme d'une année ? Vous faites partie des grands lutteurs, de ceux qui communiquent l'élan autour d'eux et loin d'eux par leur exemple.

À Montréal

Cours d'entraînement de conférenciers tous les mercredis et vendredi soirs, à 8 heures et demie précises, sous la direction centrale, au bureau même de Vers Demain, 4885 Chabot (entrée côté nord).

Il y a bien aussi une catégorie de gens qui commencent, arrêtent, recommencent quelquefois, ré-arrêtent, re-recommencent rarement et finissent généralement par se décourager en constatant que ça ne marche pas. Comme si ça pouvait marcher quand on arrête de pousser !

C'est la constance, la ténacité qui compte. Apportez-vous de la constance, de la ténacité dans votre travail, vous, la personne individuelle qui lisez ces lignes ?

Lorsqu'on arrête, on ne sait jamais ce que l'on perd en s'arrêtant. Connaissez-vous des gens qui se sont occupés du Crédit Social dans le passé, puis sont rentrés sous la tente ? Ils se sont arrêtés peut-être à l'époque de la déclaration de guerre en septembre 1939, lorsqu'un vent d'affaissement a soufflé sur le mouvement et désemparé les moins vaillants. Ou bien après les dernières élections fédérales.

Vous en connaissez d'autres aussi qui ont continué. Et quel ouvrage n'ont-ils pas fait ? Quels développements n'ont-ils pas obtenus ? Les plus remarquables depuis l'origine du mouvement.

Eh bien, ceux qui se sont arrêtés auraient pu faire aussi quelque chose de très grand et le Crédit Social y eût gagné beaucoup. Pourquoi la cessation de leurs efforts ? Ont-ils pesé ce qu'y perdrait une cause qui presse pourtant ?

Aujourd'hui, vous, qu'allez-vous faire, faire avec constance, avec ténacité, jour après jour, pour placer la province en position d'instaurer un ordre économique humain à l'heure — qui approche — où les décisions devront être prises, les réalisations faites, sous peine de voir monter les souffrances et sombrer les derniers espoirs ?

À Drummondville

Cours d'entraînement de conférenciers, débuteront au commencement de mars. S'enregistrer dès maintenant avec M. Henri Turcotte, Coopérative de St-Simon de Drummond.

Louis Even

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