La vie créditiste - XLI

De l'abonné

L'abonné à Vers Demain est un homme qui a payé son dollar pour s'instruire dans un journal qui dit la vérité sur les choses publiques.

S'INSTRUIRE — voilà l'objectif de l'abonné.

Pour atteindre l'objectif, pour s'instruire en li­sant Vers Demain, il est clair qu'il faut lire Vers Demain.

Tous les abonnés à Vers Demain lisent-ils Vers Demain ?

Non ? Pourquoi non ?

Pourquoi payer un dollar par année pour rien ? Pour faire plaisir à un ami, peut-être, ou pour s'en débarrasser ? Mieux, pour aider les créditistes dans leur travail ?

Aider les créditistes dans leur travail... Croit-on les aider bien gros en ne lisant même pas le jour­nal ?

Donner sa contribution financière à une œuvre et s'en désintéresser complètement ensuite, n'est pas faire grand'chose pour cette œuvre. Et lorsque cette œuvre est la guerre contre les financiers si puissants, cette minime collaboration peut bien n'être pas suffisante.

N'est-ce pas être un peu paresseux, même beau­coup, de ne pas lire le journal ?

En tous cas, on peut dire que ceux qui ne lisent pas Vers Demain ne sauveront pas le pays certai­nement. Et ceux qui ne sauvent pas le pays, c'est à se demander s'ils ne sont pas complices pour le perdre, n'est-ce pas ?

Toi, l'abonné qui lis ton journal, toi seul auras connaissance de ces lignes qui ne sont pourtant pas écrites pour toi. Va donc les dire à celui qui ne lit pas Vers Demain, qu'il soit abonné ou non.

De l'associé

L'associé est un abonné qui se fait soldat. Il en­dosse l'uniforme dans l'armée qui commence à re­prendre l'économique dans la province de Québec.

Il n'est pas payé pour être soldat. Au contraire, c'est lui qui donne une cotisation plus forte. Ici, commence son dévouement.

Puis, il s'engage à se servir du crédit de l'Asso­ciation, le plus possible.

Tous les jours, il recommence la lutte à petits coups de 5%. Tous les jours, tous les jours. Il sait que les petits ruisseaux font les grandes rivières.

L'associé véritable, celui qui prend à cœur son beau rôle de défenseur du pays, ne manque pas une occasion, même il les cherche, pour faire valoir le crédit.

N'est-ce pas que c'est votre cas, associé ?

Non, pas tout à fait ? Alors, comment pensez-vous que nous allons gagner la guerre, si vous ne faites pas tout votre possible ?

Espérez-vous que les autres soient plus zélés que vous ? Et si les autres font exactement comme vous... Vous ne pouvez tout de même pas leur de­mander plus que vous en donnez vous-même.

Allons ! Un petit examen de conscience, associé. Et, le ferme propos.

Du Voltigeur

Le Voltigeur est abonné et associé. En plus, il cherche d'autres abonnés et d'autres associés. C'est un recruteur pour l'armée.

Pour cela, le Voltigeur donne quelques heures par semaine à la propagande. Ses soirs, ses diman­ches, tous ses temps libres enfin, il les met au ser­vice du Crédit Social.

Tous ses temps libres, n'est-ce pas, Voltigeur ? Au service de la cause. Mais, pas à peu près, en parlant au hasard du Crédit Social à tout venant. Non, pas cela. Plutôt un travail systématique or­ganisé par la Direction. Ça rapporte beaucoup plus, parce que c'est coordonné avec tout l'ensem­ble.

Est-ce régulièrement, Voltigeur, que tu donnes ton temps libre ? Est-ce que tu n'as pas des défail­lances, parfois, même souvent ?

Voltigeur, remonte ton courage. Sois persévé­rant. Le succès est aux tenaces, tu le sais bien. Et si toi tu n'es pas tenace, comment veux-tu que les autres qui ne sont pas Voltigeurs donnent plus de rendement que toi, un fervent ?

À l'œuvre donc, Voltigeur !