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Les dopés aux décibels du «Rock» sont portés au vandalisme

le mercredi, 01 octobre 2003. Dans Musique

Satan les possède, les domine, les entraîne

La révolution dans la musique

Le Père B. Jaworowski, MSF, de l'université de Lublin, en Pologne, a assisté à notre congrès cette année, avec plusieurs autres Polonais. C'est un exorciste. Il doit donc chasser les démons des personnes possédées par l'esprit malin. Il nous a dit que plusieurs pauvres jeunes possédés qu'il a à délivrer, sont des dopés de la drogue et de la musique Rock.

Les profanations de cimetières et d'églises, comme nous avons eues dernièrement au Québec, ont lieu aussi en France et sont liées au satanisme, dont le Rock fait partie.

L'article suivant a paru dans le numéro du 2 mai, du journal "Rivarol" 1, rue de Hauteville, 75010 Paris, France.

Le rock au service de Satan ?

Comme le montre la chronique des faits divers riche en profanations de tout genre, récemment encore dans le cimetière de Gruissan, dans le Gard, par de jeunes énergumènes dopés aux décibels. Il existe des liens très étroits entre le satanisme, l'ésotérisme et le rock dur, certains disques incitant à la violence, au suicide, à la drogue, à des adorations diaboliques. Quelle est la réelle dimension de ce phénomène ?

Les prémices jusqu'à Death SS

Le monde du satanisme apparaît très tôt sur la pochette d'un des disques les plus connus de l'histoire du rock : Sergeant Pepper's Lonely Hearts Club Band (1967) des Beatles. Où figure une kyrielle de célébrités : Karl Marx, Marlon Brando, Bob Dylan s'y côtoient mais aussi l'occultiste anglais Aleister Crowley (1875-1947), père du satanisme moderne et instigateur de la majeure partie des groupes ésotériques contemporains car, selon lui, l'homme a le droit d'occuper la place de Dieu et d'établir ses propres règles.

Dans les années soixante, l'intérêt que prête le rock à l'ésotérisme va grandissant. Aleister Crowley s'impose comme la référence chic, appréciée pour son esprit de transgression et blasphémateur.

Dix ans plus tard, les groupes de rock ne restent pas à l'écart du progrès technologique. Leurs instruments sont plus performants. Le Hard Rock (le Rock dur) fait ainsi ses débuts. Cette variante moderne se reconnaît par un son plus enflammé, métallique et « crépitant ». Les guitares électriques « crachent », présentent des formes inattendues et les chanteurs ont une voix plus criarde.

Le groupe Led Zeppelin, un des précurseurs de Hard Rock, s'applique également à tisser des liens entre sa musique et le satanisme. Son chef, le guitariste Jimmy Page, est considéré comme un inconditionnel des doctrines de Crowley dont il collectionne tous les objets personnels : livres, manuscrits, chapeaux, canne de promenade, tableaux et tuniques de rituels. Page habite même la maison de Crowley, dans les environs du Loch Ness. Ce groupe fut le premier à utiliser des symboles sataniques sur la couverture de ses disques. Son album intitulé IV reproduit des caractères magiques qui servent généralement à établir des pactes avec le « cornu ». Sur la pochette de l'album III, Jimmy Page a fait inscrire la devise de Crowley : « Fais ce que tu veux ».

Dans les années 80 et 90, le courant Hard Rock engendre un style encore plus dur, le Heavy Metal (Métal lourd). Le satanisme devient plus explicite, avec une forte tendance à l'utilisation d'une thématique ésotérique dans les textes et sur les pochettes.

Le groupe danois Mercyful Fate s'y remarque particulièrement. Sa chanson Don't break the oath (Ne romps pas le serment) reproduit celui prêté au « cornu » : « J'embrasse le bouc et jure de me consacrer corps et âme, sans réserve, à la promotion des plans de notre seigneur Satan », De même le chef du groupe Déicide, Glen Benton, alla jusqu'à se faire brûler une croix renversée (symbole de l'Antéchrist) sur le front. Des croix retournées pullulent sur les pochettes.

Parmi les groupes italiens se distingue celui des Death SS, dirigé par le chanteur Steve Sylvester. Dans un de leurs albums, Black Mass (Messe noire), est décrit avec moult détails un rite satanique célébré dans une église désaffectée. La chanson qui porte le même titre que celui de l'album, dit : « La gorge du bébé sera taillée au-dessus du corps de la sorcière. Son sang sera mélangé avec sa semence en union avec l'armée noire ».

Musique blasphématoire et culture de mort

Les couvertures des disques proposent des images blasphématoires, Jésus-Christ y faisant l'objet des représentations les plus basses. L'imagination des groupes de rock est intarissable. Le Christ est dessiné écartelé (les groupes Mortuary et Déicide), perforé (Messiah) ou utilisé comme lance-pierres (Celtic Frost).

L'image la plus glaçante est celle d'une couverture du groupe Torr où Jésus crucifié apparaît en décomposition. Ce choix n'est pas fortuit. il contredit l'interprétation de la Résurrection. Dans cette course vers le sordide, les autres groupes ne sont pas non plus en reste et choisissent des noms très accrocheurs. C'est le cas du groupe finlandais Impaled Nazarene (Le Nazaréen empalé), des Polonais de Christ Agonie, des Turinois de Burn the Crucifix (Brûle le Crucifix) et des New-Yorkais Fallen Christ (Le Christ déchu).

Ces groupes jouissent d'un important soutient médiatique. Le journaliste Stefano Marzorati, éditeur de la bande dessinée d'horreur Dylan Dog, félicita le groupe Impaled Nazarene pour son « courage » de porter un nom aussi sacrilège !

Mais certains textes utilisent aussi une argumentation récurrente pour vanter le suicide et l'euthanasie. La chanson Suicide solution du groupe Ozzy Osbourne invite clairement ses auditeurs au passage à l'acte : « Essaye ! Prends le pistolet et essaie-le ! Bang ! Bang ! Bang ! ». La pochette d'un album des Christian death présente le titre français : L'invitation au suicide. L'album Stained class du groupe Judas Priest montre une tête transpercée par un coup de pistolet. L'album Youthanasia du groupe Megadeth est dédié à l'euthanasie. Il s'inspire de l'affaire du Dr. Jack Kevorkian, tristement célèbre pour avoir « aidé » des patients à mourir. Selon les Megadeth, l'euthanasie ne serait rien d'autre qu'une métaphore de la vie : « Si on peut choisir son mode de vie, on doit pouvoir choisir sa mort », déclare lors d'un entretien un des membres du groupe.

La découverte du Démon

Depuis quelques années, le rock satanique recueille un franc succès, avec ses différents courants aux noms explicites death (mort), black (noir), grind (broyer), doom (destin tragique). En outre, même si certains utilisent le filon pour capter un public et multiplier les ventes, d'autres n'hésitent pas à joindre le geste à la parole en s'affiliant à des sectes sataniques tels, aux États-Unis, les groupes King Diamond et Acheron qui présentent le satanisme comme une religion alternative et sans danger.

Dans ce domaine, par les liens qu'ils créent, les disques sont un vecteur idéal de communication. Psychic TV, qui fonda le Temple de la jeunesse psychique, est à recenser parmi ces groupes. Des prises de contact sont également proposées pour participer à des rites magico-sexuels. Les revues spécialisées constituent aussi pour les sectes sataniques un mode de recrutement essentiel. Le célèbre mensuel italien Flash n'hésite pas à publier l'adresse de l'Église de Satan, décrite comme une association de confiance. L'article se termine par cette invitation : « Si vous voulez faire partie de cette grande école de philosophie (sic), l'Église de Satan vous attend. »

Il y a peu de temps, l'idée d'une musique pouvant encourager un passage à l'acte était considérée comme simpliste. Les faits démontrent le contraire, surtout quand certaines paroles sont écoutées par des jeunes psychologiquement fragiles et influençables, tel cet adolescent de La Spezia, qui profanait les tombes, dérobait des crânes, des ossements. Repenti, l'Italien avoua s'être « laissé entraîné par du black metal, écouté dix heures par jours pendant plus de dix ans, surtout les groupes norvégiens et suédois, comme les Mayhem, les Darkthrone, les Marduk », « J'étais tellement conditionné que je répétais comme un automate les paroles de leurs textes », ajouta ce déséquilibré.

Après ces déclarations, le tribunal de La Spezia monte l'operazione diablo. Neuf jeunes sont arrêtés et inculpés pour vol d'objets sacrés et détériorations de sépulture. Daniele Murgia, du commissariat de police de La Spezia, désigne le coupable : « Le dénominateur commun à toutes ces personnes est la musique black metal. Leurs contacts étaient épistolaires, ou établis lors de concerts de rock satanique ».

Des Aryens dégénérés

En Norvège sont constatés des faits plus graves. Des membres de ces groupes, gravitant autour du courant Black Metal Mafia, et plus ou moins liés aux motards Dark Angels, ont organisé des attentats visant des églises catholiques mais aussi luthériennes, certaines remontant à plusieurs siècles et affectant la forme de drakkar.

De plus, le chanteur des Burzum, Count Grishnack, a été condamné à vingt ans de prison pour avoir assassiné Oysten Aarseth, chef du groupe des Mayhem ainsi que son (ex) ami. Le batteur des Empereurs a écopé de quatorze ans de prison pour un motif semblable.

Lors de son procès, Grishnak avait déclaré : « Je suis fier d'être un homme blanc de race aryenne, d'avoir une fille blanche de type aryen, qui a une mère aryenne. Je suis fier de mes yeux, de mes cheveux blonds et de ma peau blanche ». Étrange manière de manifester son attachement à la race aryenne en faisant brûler des églises construites par les Vikings et en tuant d'autres Blancs ! (...)

Les messages dissimulés sont audibles en faisant tourner le disque à l'envers. En procédant ainsi, l'auditeur peut, au lieu de la chanson Stairway to heaven (escalier vers le ciel) des Led Zeppelin, découvrir ce message : « Voici mon doux Satan, la petite route au bout de laquelle se trouve le pouvoir de Satan. Il la fera progresser et te donnera le six, six, six (numéro biblique de l'Antéchrist) ». Cette méthode consistant à inverser des paroles, à retourner des objets saints, est courante chez les satanistes. Les messes noires reprennent dans ce but les prières catholiques, afin de les désacraliser et d'invoquer le « cornu ».

En Italie, les magasins de Hard Rock proposent aussi des manuels de satanisme et de magie noire. À Naples, le magasin Demos propose les oeuvres complètes d'Aleister Crowley. Et les journaux suivent le mouvement. Le magazine Grind Zone, spécialisé dans les disques sataniques, est maintenant édité en plusieurs langues. Fanzine utilise les messageries de presse pour être distribué dans les kiosques et utilise bien entendu l'Internet, outil essentiel de propagande.

Le rock est ainsi devenu un support idéal pour la diffusion de la propagande satanique.

Laurent BLANCY

(1) 124 PAGES, 20 Euros. Ed. Consep, 7 rue de la Comète, 75007 Paris. Voir Rivarol du 17/1/03.

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