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À bout d'arguments

Louis Even le samedi, 15 juin 1940. Dans Autres

Ce sont les adversaires du Crédit Social qui sont à bout d'arguments. Parce que le Crédit Social n'est pas à genoux devant le veau d'or, ils disent que c'est une doctrine monétaire malsaine.

Parce que le Crédit Social veut que tout le monde ait de quoi vivre aisément dans un pays qui déborde de richesse, ils disent que le Crédit Social conduira à la paresse, oubliant que c'est quand il y a de l'argent que le monde travaille et qu'on chôme quand il n'y a pas d'argent.

Comme ça ne tient pas devant la logique du Crédit Social, les adversaires se sont particulièrement acharnés, dans la province de Québec, à taxer le Crédit Social de communisme. Une commission de théologiens experts a décidé le contraire. N'importe ; là où le rapport des théologiens n'a pas été remarqué, les politicailleurs reprennent leur refrain.

Dans le comté de Kamouraska, après une brillante tournée de conférences de Mlle Gilberte Côté, le Crédit Social prenant de l'envergure, les politicailleurs sont allés jusqu'à faire courir le bruit que la conférencière avait été arrêtée à Mont-Joli ou à Rimouski, où elle n'a même pas mis les pieds.

Notre prochain numéro de Vers Demain publiera en entier une étude analytique du système monétaire et l'exposé des remèdes qui s'imposent, par le grand sociologue irlandais qu'est le Père Coffey. Nos lecteurs y trouveront de l'argumentation — ce qui manque totalement aux adversaires du Crédit Social.

Louis Even

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