On a commencé à Montréal et à Québec l'entraînement de conférenciers en vue de la grande offensive de propagande projetée pour l'été prochain.
Les débuts sont très encourageants. À Québec comme à Montréal, les aspirants ont manifesté de la détermination, jusqu'à sacrifier toutes leurs soirées consécutives pendant une semanie entière. Une telle énergie, ajoutée aux connaissances du Crédit Social acquises par leurs études précédentes, laisse augurer de bons résultats.
À remarquer aussi, la calme assurance dont les élèves font preuve, en général, dès leur premier essai, et le bon esprit avec lequel tous reçoivent les critiques, non seulement du professeur, mais des condisciples.
Après la semaine complète accordée à chaque centre, M. Even laisse, sous la conduite d'un moniteur lorsqu'il ne pourra être présent, un programme suivi de deux séances par semaine.
Les lecteurs de Vers Demain de Montréal qui désirent joindre l'école d'entraînement peuvent se présenter au bureau même de leur journal, à 4885 rue Chabot (entrée côté nord), tous les mercredis et tous les vendredis, à 8 heures du soir.
Ceux de Québec et places limitrophes se réunissent aussi tous les mercredis et tous les vendredis soirs, à 8 heures et demie, à l'Académie Commerciale (entrée rue Cooke), sous la direction de M. Ernest Grégoire.
Au moment où paraissent ces lignes, le directeur de Vers Demain est à lancer le même travail à Asbestos. Ce sera prochainement le tour de Sherbrooke.
Pour la préparation de leurs travaux, les aspirants-conférenciers trouveront des conseils très utiles et la charpente d'un exposé du Crédit Social à la page 7 du présent numéro.
Le 12 Janvier, M. Louis Even parlait pour la première fois à Magog, dans le comté de Stanstead. L'assemblée avait été activement préparée par un petit groupe local, sous l'animation de M. Germain Bégin.
La salle, qui peut contenir 800 personnes, était loin d'être remplie. Elle le sera un jour, car les quelque 200 auditeurs présents ont gardé de la soirée une impression ineffaçable et l'Institut d'Action Politique compte maintenant à Magog une demi-douzaine de membres qui n'ont point l'intention de rester figés.
Le matin du même jour, le conférencier avait rencontré la population agricole de la petite paroisse de Ste-Catherine.
Le lendemain, M. Even se rendait à Québec pour la semaine inaugurale de l'école des conférenciers dans la vieille capitale.
Le dimanche 19 janvier, le programme comprit trois conférences : à Charlesbourg après la grand'messe ; à la salle du Loyal, l'après-midi ; à l'Académie Commerciale, le soir. La population de Charlesbourg accueille très bien le Crédit Social et Vers Demain y a recruté un nombre remarquable de nouveaux lecteurs. L'Institut y est également très bien représenté. L'organisateur de l'assemblée avait été M. R. Gillet.
L'assemblée du soir, à l'Académie, fut montée sous la direction de M. Alphonse Robitaille, un des membres de l'Institut les plus actifs de Québec. M. Gillet, président de la Ligue des Patriotes, présenta le conférencier, et celui-ci reprit le même sujet qu'à Sherbrooke : Le monde qui s'écroule et le monde de demain.
La ville de Québec possède indubitablement aujourd'hui une âme créditiste qui grandit rapidement.
À l'honneur
Ont atteint l'objectif de 24 abonnements les membres de l'Institut suivants :
Sylva Bergeron, Sherbrooke
Lucien Pelchat, Montmagny
J.-M. Thibault, St-Basile de Portneuf
Josaphat Lapierre, La Sarre (Abitibi)
Léon Bergeron, Waterville (Compton)
Celui de Sherbrooke, M. Sylva Bergeron, est un membre relativement récent et a pris ses 24 abonnements dans l'espace de deux semaines. Blitzkrieg ! Il n'a pas l'intention d'en arrêter là.
Abbé Stan, Paradis, Penentaguishene, Ont.
M. A. Alarie, Rosemont, Montréal.
M. A. Saint-Martin, Montréal.
Prochaine à l'heure où nous écrivons, passée à celle où on nous lira, la journée créditiste de Drummondville, le 26 janvier, porte au programme une assemblée d'après-messe à St-Germain de Grantham, une réunion de patriotes pour établir un fort Institut d'Action Politique à Drummondville et une grande assemblée publique à l'hôtel de ville.
Du 27 janvier au 2 février, les créditistes d'Asbestos auront l'avantage de posséder M. Even pour le cours d'entraînement de conférenciers. La semaine se terminera par un dimanche créditiste local, le 2 février. Les détails en seront tracés sur les lieux, les jours précédents.
L'assemblée annoncée à Thetford pour le 12 janvier fut remise par suite de circonstances incontrôlables. Mais les amis de Vers Demain et du Crédit Social n'y perdent rien. Cette assemblée aura lieu le 16 février. Il y aura également, ce jour-là, réunion des membres de l'Institut. MM. D. A. Beaudoin et Félix Bisson, de Robertsonville, ainsi que les autres membres de l'I. A. P. de Thetford et environs, sont à l'œuvre pour faire un succès de ce dimanche dans la plus grosse ville du comté de Mégantic.
Pour répondre à une invitation pressante, M. Louis Even rencontrera de nouveau les créditistes de la ville de Québec le dimanche soir, 9 février, en assemblée publique, dans la salle paroissiale de Notre-Dame-de-Grâce. Le curé de cette paroisse, l'abbé Ed.-V. Lavergne, est, on le sait, un grand ami de Vers Demain, et les Québécois rempliront sa salle à déborder. La conférence aura pour titre : En marge de la guerre.
La veille au soir, samedi 8 février, sera consacrée à un petit groupe de Ste-Anne-de-Beaupré qui se propose de participer à l'offensive de l'été prochain. Le dimanche matin, après la grand'messe, une paroisse rurale de la côte de Beaupré entendra M. Even.
Le directeur de l'Institut et de Vers Demain désire profiter de l'occasion pour réunir en causerie intime les membres de l'Institut et les aspirants-conférenciers de Québec. Les uns et les autres sont donc instamment priés de se rendre à leur salle de cours, à l'Académie, pour le dimanche après-midi, 9 février, à trois heures précises.
Il y a des abonnés à Vers Demain qui se disent créditistes parce qu'ils désirent le Crédit Social. Et ils le désirent très fortement. Même, ils parlent du Crédit Social autant qu'ils peuvent autour d'eux. Et ils aiment leur journal Vers Demain, ils ne voudraient pour rien au monde en être privés.
Eh bien ! le croirez-vous, ces mêmes créditistes, même après avoir reçu l'avis que leur abonnement est terminé, oublient d'envoyer le montant de leur réabonnement. Alors, le bureau de Vers Demain leur écrit une lettre. Ces mêmes créditistes oublient de répondre, ou répondent au bout d'un mois, tellement tard que le bureau de Vers Demain est obligé parfois de leur écrire une seconde lettre.
Or, une lettre coûte à Vers Demain au minimum dix sous. L'avis de renouvellement avait coûté trois sous. Pour un dollar d'abonnement, que de dépenses avant même de recevoir le prix de l'abonnement ! Quel gaspillage d'un argent précieux qui pourrait être employé à faire de la propagande et à donner le Crédit Social à ces mêmes créditistes qui le désirent tant et qui font tout pour en retarder l'avènement !
Voulez-vous savoir ce que le véritable créditiste doit faire pour ce qui concerne le renouvellement de son abonnement à Vers Demain ?
Regarder sur l'adresse de son journal : le dernier chiffre signifie jusqu'à quel numéro il est abonné. Par exemple, 201 veut dire que l'abonnement se termine avec le premier numéro de la deuxième année, 206 avec le 6e numéro de la 2e année, etc.
Puis le bon créditiste, deux semaines avant l'échéance, envoie son dollar au bureau de Vers Demain pour éviter des frais inutiles.
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Le présent numéro étant le sixième de la deuxième année, tous les 206 ou moins de 206 sont expirés et passent au nombre des retardataires visés dans les lignes ci-dessus. Quant aux 207 et 208, l'heure est venue pour eux de se réabonner immédiatement pour éviter à leur journal des frais dont il devrait pouvoir se dispenser.
Parmi les jeunes de 22, 23, 24 ans qui font leur mois d'entraînement en vertu de la loi de mobilisation, plusieurs sont des créditistes ou sortent de familles gagnées à l'idée. Nous avons un conseil à leur donner.
Ils sont payés $1.30 par jour. Ils ont des loisirs. Un acte bien créditiste serait d'employer leur premier dollar à faire venir 30 Syllabaïres du Crédit Social pour occuper avantageusement quelques soirées des compagnons les plus sérieux ou les plus patriotes. Un autre pas serait d'introduire Vers Demain dans le camp.
En rentrant chez eux, avec un des dollars qui leur restent, un abonnement ou un renouvellement à leur famille.
Et c'est ainsi que, tout en apprenant à défendre leur pays par les armes en cas d'attaque par des ennemis extérieurs, ils apprendront à faire de l'enrôlement pour libérer le Canada d'un ennemi intérieur dont les jeunes sont les premiers à souffrir.
La lettre suivante n'est pas d'un universitaire, mais d'un simple ouvrier du comté de Papineau :
Ste-Rose de Lima, 7 janvier 1941.
Cher Monsieur,
Je suis heureux de vous envoyer les noms de 4 nouveaux abonnés, et d'un réabonnement. J'espère vous envoyer les noms d'autres que je suis de près.
Votre journal m'intéresse de plus en plus ; il est si instructif, dit si vrai et si beau, que je ne voudrais pas m'en passer.
Ce qui m'intéresse n'est pas tant de savoir combien de mortalités par la tuberculose ou d'autres maladies que le système désuet actuel ne permet pas de soigner ; mais bien les moyens à prendre, que suggère votre journal.
J'estime beaucoup, et leur en suis reconnaissant, le courage et le dévouement des intellectuels qui écrivent dans votre journal. Ils ont le cœur où il doit être, honneur à eux ! Par contre, je déplore le silence de ceux qui gardent leurs talents pour eux, alors qu'ils devraient servir à combattre les abus de toutes sortes.
Sincèrement vôtre,
L. C.
