"Bienheureux ceux qui ont faim et soif de Justice"
Xavier Dallaire, de Dolbeau, l'un des premiers et des plus vaillants combattants de l'Œuvre de Vers Demain, de la région du Lac St-Jean, est décédé le 17 octobre, à l'âge de 80 ans.
Un pionnier de l'Œuvre qui lui est resté fidèle jusqu'au dernier soupir. Monsieur Dallaire était gravement malade depuis plusieurs années, il était à l'hôpital depuis 6 mois. Quelques jours avant son décès, comme pour assurer les directeurs de sa fidélité, il a téléphoné à M. Gérard Mercier pour lui proposer un programme afin de décider Jean Chrétien à créer l'argent pour le pays.
Xavier Dallaire a été élevé par Pierre (Pitre) Simard, le premier créditiste de Ste-Anne de Beaupré. C'est donc dire que M. Dallaire a été un créditiste de la première heure lui aussi. Il était au combat pour le Crédit Social avant même son mariage, il y a 52 ans, et avant la naissance de Vers Demain, il y a 56 ans. Il amenait sa future épouse aux réunions, afin d'en faire une convaincue du Crédit Social comme lui. Il a bien réussi.
Dans l'Œuvre, M. et Mme Dallaire ne faisaient qu'un. Nous ne les voyions jamais l'un sans l'autre. Ils ont élevé une belle famille de 7 enfants au milieu des grandes activités créditistes : organisation d'assemblées, chez eux ou ailleurs, porte en porte pour l'abonnement au journal Vers Demain, assistance au congrès, drapeau à l'oriflamme du Mouvement sur la maison, sur l'automobile, béret blanc sur tête ; des créditistes complets, quoi. Leurs personnes, leur foyer, leur automobile étaient toujours au service du Mouvement. Pour les Plein-Temps, ils étaient comme un frère, comme une sœur, ils les recevaient à bras ouverts. Vraiment, chez les Dallaire, nous nous sentions, nous étions chez nous. Moïsette, l'une de l'une de leurs grandes filles, l'a bien exprimé aux funérailles : "Vous faites partie de la famille, nous ne pouvons vous ignorer."
Si Xavier Dallaire était un créditiste jusque dans la moëlle des os, il était aussi un fervent catholique, un fervent du Rosaire. Combien d'Ave Maria il a récités dans sa longue et fructueuse vie. Il est certain que grande était sa joie de voir son épouse bien-aimée, entourée de ses six enfants vivants (Viateur étant décédé dans la vingtaine) Diane, Moïsette, Marie-Luce, Harold, Laval et Jean-Pierre, entourée aussi de ses chers Bérets Blancs, de parents et d'amis, réciter le chapelet près de son cercueil. Le service à l'église, célébré avec grande piété, a été aussi splendide. Drapeaux et étendards témoignaient des convictions de ce vaillant pilier de l'Œuvre.
"Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés !" Cette parole si consolante de Notre-Seigneur s'adresse aujourd'hui à Xavier Dallaire. Quel bonheur pour lui ! Un bonheur qui ne finira jamais, jamais.
Nous demandons à Xavier Dallaire, dont les forces sont maintenant multipliées à l'infini, de soulever la jeunesse, d'en faire des ardents créditistes comme lui, sans peur ni faiblesse, qui obligeront le Premier Ministre au pouvoir à créer l'argent pour le pays, afin d'assurer le pain quotidien à à tous les Canadiens. N'est-ce pas le dernier vœu exprimé au téléphone par Xavier Dallaire à Gérard Mercier ? Un vœu qui se réalisera sûrement bientôt à cause de vos sacrifices, Xavier Dallaire.
Thérèse Tardif
"Il ne faut toutefois pas confondre la défense et la promotion de l'identité nationale avec l'idéologie insensée du nationalisme qui conduit au mépris des autres. En effet, aimer son pays est une chose, mais le nationalisme qui élève les peuples les uns contre les autres en est une autre. Ce dernier est profondément injuste, car il est contraire au devoir de la solidarité, et provoque des réactions et des inimitiés dans lesquelles mûrissent les germes de la violence et de la guerre." S.S. le Pape Jean-Paul II, au cours de l'audience générale du 11 octobre 1995.