Gilbert-Sylvio Ouellette était le 10e de la grande famille de 18 enfants d'Horace et de Poméla Dubé, de Rivière-du-Loup. Il est décédé samedi le 16 septembro, 2006, à l'âge de 85 ans et 8 mois.
Sylvio Ouellette a connu les Pèlerins de saint Michel, par le journal Vers Demain, en Colombie canadienne. Ce qui l'incita à revenir au Québec pour offrir ses services à l'œuvre. Il s'y donna tout entier, sa personne, sa voiture, son avoir, etc. Il répondait toujours « OUI » à la demande d'un service. Il était le chauffeur de confiance des vénérés fondateurs de l'œuvre : Louis Even, Gilberte Côté-Mercier et Gérard Mercier, il les a conduits à travers tout le Canada et aux États-Unis. Il faisait aussi toutes les commissions de la Maison Saint-Michel. Lors de la grave maladie de Louis Even en 1965, c'était encore lui qui voyageait nos infirmières et gardiennes, de Rougemont à l'hôpital de Montréal, le jour et la nuit. Et pour tous ces multiples voyages, il n'était jamais question de lui rembourser les frais d'essence.
Il était à l'apostolat de porte en porte toutes les fins de semaine. Il conduisait les équipes de Pèlerins de ville en ville et de village en village. C'était sa joie, son bonheur.
Il a mis aussi entièrement ses énergies et son temps à la construction de la Maison Saint-Michel, de la Maison de l'Immaculée, ainsi que des autres bâtiments adjacents.
Tout cela, il le faisait pour le Bon Dieu et pour la Très Sainte Vierge. Il rendit aussi de grands services à des personnes âgées de Montréal. Il passa les dernières années de sa vie à prier. Lorsqu'il en était encore capable, il allait faire ses dévotions dans trois églises de Montréal, chez les Pères du Saint-Sacrement, à la chapelle de Notre-Dame de Lourdes, etc.
Lorsqu'il est devenu impotent, nous avions demandé à saint Joseph de lui trouver un foyer avec chapelle. Le 19 mars, fête de saint Joseph, il entrait au foyer Jean de la Lande, paroisse de l'Immaculée Conception, à Montréal. Il passait ses journées complètes à la chapelle, récitant son chapelet continuellement.
Il était très lié à l'aumônier du foyer, Père Michel Jacques, un Dominicain. Ce dernier le voyant à genoux par terre à la journée longue, lui fit cadeau d'un prie-Dieu, M. Ouellette lui en était profondément reconnaissant. Le Père Michel Jacques l'a assisté dans ses derniers moments, il lui a administré les demiers sacrements, et, en lui tenant la main, lui a récité à l'oreille une très belle prière à sa Maman chérie, la Vierge Marie.
Il semblait sourire dans son coma. Il s'est éteint tranquillement, sans agonie. « Ce fut une grande grâce de l'avoir parmi nous, dit le Père Michel, c'était un paratonnerre pour notre maison. Il détenait sûrement le record mondial de la récitation du Rosaire. Il a même récité jusqu'à cinquante chapelets en une seule journée.»
«Heureux l'homme qui n'a pas pas couru après l'or et qui n'a pas mis son espoir dans l'argent...» Il s'est ramassé un trésor impérissable dans la céleste patrie, que les voleurs et la rouille ne peuvent atteindre.
Thérèse Tardif