Paul-Emile Goulet, St-Gervais, Bellechasse, décédé le 4 novembre
Paul-Emile Goulet était un grand catholique et un fervent créditiste. Madame Goulet lui était unie comme la femme forte de l'Évangile. Ils recevaient, tous les deux, chaleureusement dans leur foyer, les Pèlerins de saint Michel, à plein temps ou à temps partiel, comme des membres de leur famille, leur offrant repas et hébergement pour le temps qu'ils étaient dans la région. Quelle compagnie agréable que celle de M. et Mme Goulet !
M. Goulet ne cachait pas la lumière qu'il avait reçue sous le boisseau. Il portait bien haut le flambeau du Crédit Social dans sa région. Il visitait les familles de sa paroisse et des paroisses des alentours leur offrant son bon journal Vers Demain. On ne pouvait lui faire plus plaisir que de s'abonner à Vers Demain. Il couvrait aussi de circulaires de Vers Demain toutes les maisons de son territoire. Il aurait tant voulu que tout le monde comprenne ce beau Crédit Social qui libérerait le monde entier de la dictature financière; dictature qui fait que des millions d'êtres humains meurent de faim au sein d'une surabondance de produits. Il aurait tant voulu que les autres comprennent ce que lui avait si bien compris. Encore faut-il être disposé à vouloir comprendre. Mais tant de préjugés lancés par les détenteurs des pouvoirs de l'argent, ferment les esprits et les intelligences à la lumière et à la vérité, si bien qu'un saint homme est persécuté pour vouloir aider ses frères à se sortir de la pauvreté.
Aux funérailles M. le curé l'a souligné: M. Goulet était un homme de conviction. Il n'était pas toujours compris, il fut persécuté. Mais « bienheureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le Royaume des Cieux est à eux. »
Nos humbles prières se joignent à celles de notre chère madame Goulet et de tous les membres de sa belle famille, pour l'âme de son époux bien-aimé, grand apôtre de Vers Demain. Nous partageons leur douleur causée par la séparation, mais nous partageons aussi leur joie et leur espérance dans la pensée que nous le reverrons tous ensemble dans la céleste félicité où nous pourrons contempler éternellement la beauté de Dieu, notre Père et de Marie notre Mère, au milieu de la grande assemblée des Saints.
Cher monsieur Goulet, nous comptons sur vous pour nous trouver un remplaçant dans Bellechasse qui sera aussi ardent que vous l'étiez pour répandre le journal Vers Demain.
Thérèse Tardif