Maurice Morin, de St-Côme de Beauce, est décédé subitement, le 28 juin, âgé de 69 ans. Il se préparait à aller à la messe dominicale, quand il fut ravi par le Divin Maitre de la vie.
Une lourde perte pour sa famille, et aussi pour l'Œuvre de Vers Demain. Doué d'une intelligence supérieure et d'un cœur d'or, Maurice Morin s'est dévoué sans compter. Il était orphelin à 12 ans. Et c'est notre Laurent Genesse qui s'est occupé de lui, comme d'un fils et il lui a enseigné, bien sûr, le Crédit Social. Aussi dès sa jeunesse, Maurice Morin était à l'apostolat pour Vers Demain, il a fait faire du porte en porte et distribuer des circulaires à sa fiancée, et plus tard à son épouse. Fervent catholique et fervent créditiste, on ne pouvait le faire dévier de ses convictions. C'était un homme droit et d'une volonté de béton.
Malgré un cœur malade depuis sa jeunesse, Maurice Morin travaillait durement dans le métier de maçon. C'est lui qui a fait les beaux piédestaux en marbre des statues des trois archanges, sur les terrains de la Maison Saint-Michel. Sa mémoire restera gravée à jamais dans la pierre de ces magnifiques piédestaux.
Maurice Morin se trouvait des forces pour visiter les familles et leur offrir Vers Demain, tous les samedis et bien des soirées sur semaine. Pour lui, c'était sacré. Il s'adressait aux jeunes : "Aidez-nous, disait-il, c'est pour vous que nous travaillons." Il a fait son apostolat jusqu'à la fin, il est mort au combat comme Gérard Mercier. "Mourir en travaillant, c'est mourir content", répondait-il à ceux qui lui disait de se reposer à cause de sa grave maladie de cœur.
Ses funérailles ont été très édifiantes. Son épouse, ses enfants et les Pèlerins de saint Michel ont tenu à lui rendre un dernier hommage avec tous les apparats du grand Pèlerin de saint Michel qu'il était : bannières, drapeaux, bérets, suaire, etc. Et même que sa tombe est descendue dans la fosse recouverte du beau drapeau blanc, rouge et or, sous lequel il a combattu avec ardeur pendant tant d'années. Et au salon funéraire, les prières ont surpassé les fleurs. Toutes les heures et même plus souvent, on récitait une partie du chapelet, accompagnée d'un beau cantique.
L'armée de saint Michel au Ciel s'est enrichie d'un fier et solide combattant.
Mme Henri-Louis Rodrigue