EnglishEspañolPolskie

L’Oeuvre de Vers Demain et des Pèlerins de saint Michel

le samedi, 01 mars 2008. Dans Pèlerins de Saint Michel

De l’Abbé Jean-Romain Nioka, du Congo, en visite à la Maison Saint-Michel

Pendant le mois de février, à la Maison Saint-Michel. nous avons eu la joie d'accueillir, pour la première fois, M. l'abbé Jean-Romain Nioka, de la République Démocratique du Congo. Conduit providentiellement à Rougemont, il a compris l'importance de la grande mission des Pèlerins de saint Michel, comme le démontre sa conférence donnée le 23 février 2008, lors de notre réunion mensuelle à la Maison de l'Immaculée, de Rougemont. Voici de larges extraits de son formidable exposé  :

M. l'abbé Jean-Romain Nioka

J'ai été ordonné prêtre le 15 février 1987. Donc, le 15 février dernier, j'avais la joie de fêter les 21 ans de ma vie sacerdotale dans cette communauté (des Pèlerins de saint Michel). Cela m'a fait un grand plaisir.

Je parlerai de trois points  : le premier point ce sera sur cette phrase qui est à l'entrée de la Maison Saint-Michel où on a écrit  : «  Nous voulons faire de vous des saints  ». Et je crois que si on vous a invités ici entre autres, c'est pour faire de vous des saints. Sinon je ne vois pas la raison fondée de votre présence ici.

Au deuxième point, je vais parler de la vie communautaire que j'ai découverte au sein de ces Pèlerins. Et enfin je parlerai de leur mission  : ce sont des missionnaires laïcs.

En dernier lieu, (le troisième point) je dirai un petit mot sur Vers Demain.

«  Je ferai de vous des saints  »

Les premiers jours que l'on m'a emmené ici comme par hasard, arrivé à la réception, (à la Maison Saint-Michel), en tant que prêtre, j'ai été saisi par cette phrase  : «  Je ferai de vous des saints  ». Et c'était le deux février que je lisais cette phrase pour la première fois. Mais, maintenant, je la lis chaque jour, quand j'entre dans cette communauté.

Nous sommes en train de lire sur le mur  : «  Bâtir le Royaume de l'Immaculée  ». Le Royaume de l'Immaculée, c'est le royaume sans tache, c'est le royaume sans péché, c'est le royaume de la Vierge Marie. Et être saint, c'est habiter ce royaume-là.

La notion de la sainteté invoque l'idée de la perfection, de la pureté, de la sainteté. Celui qui vit selon la loi de Dieu, c'est celui-là qui est saint. On ne peut définir la sainteté qu'en remontant à la source, c'est-à-dire à Dieu. Dieu, c'est la sainteté même. Dieu seul est saint. La sainteté de Dieu fait partie de son mystère. Elle implique toutes les perfections. Tout ce que Dieu possède de richesses et de vie, de puissances et de bontés. Tout est saint en Dieu. D'ailleurs, nous disons  : Saint est son nom. Dieu est saint dans sa grandeur et dans sa puissance.

Nous disons et nous chantons parfois  : Louez Dieu dans son Temple saint  ; louez Dieu au Ciel dans sa puissance  ; louez Dieu par ses actions éclatantes  ; louez Dieu selon sa grandeur. Dieu est saint dans tout ce qu'il est, dans tout ce qu'il fait, dans sa bonté, dans l'amour et dans son pardon. Ce Dieu est Dieu de tendresse. Ce Dieu est Dieu de compassion. Ce Dieu est Dieu de Miséricorde infinie.

Dieu veut être connu et honoré comme le seul Saint. Dieu est très jaloux. Il est très jaloux à tel point qu'il n'aime pas que nous puissions avoir d'autres dieux. Et pourtant, aujourd'hui, nous sommes en train de nous fabriquer nos propres dieux. Nous avons nos idoles  : l'argent, pour certains c'est un dieu, c'est leur dieu. Au lieu de fonder leur espoir en ce Dieu, le Créateur, Dieu de bonté, Dieu de puissance, certains se sont créé des dieux d'argent, dieu des voitures, dieu des choses matérielles qui nous entourent. Et pourtant ces choses matérielles ne sont qu'éphémères, passagères. Et Dieu ne voudrait pas que nous puissions avoir à côté de nous d'autres dieux que lui. «  Tu n'auras pas d'autres dieux que moi  », dira-t-il.

Dieu nous donne un modèle de sainteté. Dieu, nous ne le voyons pas. Il est invisible mais il s'est rendu visible et comment et par qui  ? Par son Fils qu'il a envoyé parmi nous. À travers Jésus, le bon Dieu nous donne le modèle de sainteté. Dieu, diton, est Amour et l'Amour de Dieu s'est manifesté en ceci  : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. Jésus, c'est le Verbe incarné. «  Jésus a pris toutes nos faiblesses, hormis le péché  », nous dit saint Paul. Parce que Jésus en venant ici sur terre, il a pris notre condition humaine. Il a vécu comme nous, mais sauf dans le péché. Toute sa vie a été et est toujours pour tous les hommes de tous les temps, l'exemple de la perfection que Dieu attend de chacun de nous. D'où cette invitation de Jésus  : "Soyez saints comme Moi votre Père, je suis saint" (S. Luc VI, 16).

Dieu qui nous aime tant, ne nous demande jamais l'impossible. Jamais notre Père qui nous aime ne peut nous demander ce qui est impossible. Nous pouvons parvenir à la sainteté, mais pas tout seuls. C'est seulement en nous laissant conduire en toute confiance par le seul Maître en sainteté  : le Christ. C'est lui qui nous dit  :'Sans moi, vous ne pouvez rien faire'.

Sans Jésus, nous ne pouvons pas arriver à la sainteté, parce que lui, il est le chemin, c'est lui qui doit nous conduire. Comme quelqu'un ne peut pas se prétendre Pèlerin et faire de l'apostolat par lui- même. Le Pèlerin c'est quelqu'un qui est envoyé. Et nous aussi pour arriver vers la sainteté, nous devons être guidés par celui qui est la sainteté même, le Christ.

On dira, la sainteté c'est difficile. Mais le Seigneur Jésus nous dit plutôt qu'il ne peut jamais nous demander quelque chose qui est impossible. Donc la sainteté est possible. Ce ne sont pas des illusions. Mettons-nous sur les rails et nous arriverons à la sainteté. Dieu nous donne des moyens pour parvenir à la sainteté. ...

Les sacrements, canaux de grâces

Quels sont ces moyens pour arriver à la sainteté, pour bâtir le Royaume de l'Immaculée  ? Par les sacrements, Dieu nous communique sa grâce et le don de lui-même. Les sacrements sont les canaux de la grâce divine. C'est par les sacrements qu'on nous fait passer les grâces possibles pour arriver à la sainteté.

D'abord c'est par le Baptême. Nous pouvons naître de la vie divine par le Baptême. On est pécheur. Mais quand on reçoit le Baptême, on entre dans la famille des enfants de Dieu. À ce moment-là, on est saint. C'est seulement avec le temps (qu'il nous arrive de souiller) cette image de sainteté que nous portons le jour de notre Baptême. Nous allons retrouver cette sainteté par le sacrement de Pénitence et de Réconciliation.

Mais c'est dommage, aujourd'hui, les gens ne se confessent plus  :'Ce n'est pas le temps, ce n'est pas ci'. Pourtant nous, nous sommes chrétiens dans le Baptême. Mais il y a cette faiblesse humaine qui nous habite et qui fait que nous puissions tomber. Quand nous sommes malades aujourd'hui, nous courons chez le médecin pour que le médecin puisse guérir notre corps. Nous aussi quand nous tombons malades spirituellement dans notre vie chrétienne, on nous invite à aller nous confesser pour récupérer cette image de sainteté en nous.

Notre nourriture, l'Eucharistie

Un autre sacrement pour pouvoir bâtir le Royaume de l'Immaculée, c'est l'Eucharistie. L'Eucharistie nourrit nos âmes et les fait grandir en vue de la vie éternelle. Aujourd'hui nous venons de prendre le repas. Pourquoi  ? C'est pour redynamiser notre corps. Pour grandir dans la foi des enfants de Dieu — cette foi qui doit nous permettre parfois de déplacer les montagnes — nous devons nous nourrir non pas de pâtes, mais plutôt nous nourrir du Corps et du Sang du Christ. Notre nourriture est dans l'Eucharistie.

Le sacrement de Confirmation

Il y a aussi le Sacrement de Confirmation qui nous donne une force toute surnaturelle dans la vie quotidienne contre les forces du mal. On nous dit que nous sommes dans un monde de combat et d'ailleurs dans la prière du Notre Père le Seigneur nous dit  : «  Ne nous soumets pas à la tentation  ». Tout est tentation aujourd'hui. Mais le chrétien, c'est quelqu'un qui doit rester debout. Si nous ne sommes pas debout, les deux pieds bien équilibrés, nous allons tomber dans la tentation. Quelqu'un qui est confirmé, qui possède l'esprit de Dieu, c'est quelqu'un qui est debout. Quelle que soit la tempête, il va résister. Nous puisons cette force-là dans le sacrement de Confirmation.

Il y a le sacrement de l'Ordre que moi j'ai reçu en tant que prêtre. Parmi vous, il y en a qui sont mariés dans le sacrement de Mariage. (Il y a) le Sacrement des malades aussi. Les sacrements répondent aux besoins particuliers de telles ou telles circonstances de notre vie et nous donnent les grâces appropriées. Chaque Sacrement est très important dans notre vie. Ça nous aide vraiment à vivre le Royaume de l'Immaculée.

Notre Mère, l'Église

Dieu nous donne une Mère, l'Église, chargée de nous sanctifier par l'Esprit-Saint. La mission de l'Église est de sanctifier les hommes. Nous sommes dans une Eglise. L'Eglise, c'est la famille des enfants de Dieu. C'est cette famille que nous constituons et c'est de cette famille dont fait partie la communauté de saint Michel.

Tous ceux qui sont conduits par l'esprit de Dieu sont appelés fils de Dieu (Romains). Les mamans ont la charge dans le foyer de garder les enfants. Et nous, le Seigneur nous a confiés à cette Maman qu'est l'Église, à cette Maman qu'est la Vierge Marie qui doit nous garder.

Enfin, tous nous sommes appelés à la sainteté. Ne nous trompons pas, l'appel à la plénitude chrétienne, à la perfection de la charité, s'adresse à tous ceux qui croient au Christ, quels que soient leur rang et leur état. Tous sont appelés à la sainteté. «  Soyez parfaits comme Moi, votre Père je suis parfait  » (S. Matt. V, 48).

La sainteté exige des sacrifices

Alors, quel est le chemin qu'il faut suivre pour parvenir à la sainteté  ? C'est le chemin de la perfection. Le chemin de la perfection passe plutôt par la croix. On ne peut pas devenir saint sans sacrifices. Tout comme on ne peut pas bâtir une maison sans se sacrifier. C'est au prix de sacrifices qu'on arrive à obtenir quelque chose. Et nous aussi dans notre vie de chrétien pour pouvoir arriver à la sainteté, nous devons nous imposer des sacrifices. Nous ne devons pas vivre n'importe comment.

Vivre notre Baptême

Nous devons vivre selon les commandements de Dieu, selon les règlements de Dieu. «  Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il renonce à lui-même  ». S'oublier soi-même c'est un sacrifice. «  Qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive  ». Il n'y a pas de sainteté sans renoncement, sans combat spirituel. La vie de sainteté demande un combat spirituel. Du fait que j'ai reçu le Baptême, je suis appelé à tendre vers la sainteté. Si je ne deviens pas un saint, alors mon Baptême n'a pas porté tous les fruits qu'il devait. Pour tendre à cette vocation ultime, je pense que nous ferons cet effort de vivre notre Baptême, notre vocation baptismale.

... Nous devons suivre le Christ. Laissons-nous conduire par le Christ, c'est le chemin. Que le bon Dieu nous permette de contaminer les autres par le virus de notre sainteté  ! C'est une bonne maladie.

C'est ce qui m'a frappé quand je suis rentré pour la première fois dans la communauté de saint Michel quand j'ai vu  : «  Nous voulons faire de vous des saints  ». J'en ai profité, pendant ce temps où je suis resté dans cette communauté. Dans mes prières, j'ai demandé effectivement cette sainteté.

La vie communautaire basée sur la Bible

Je passe au deuxième point  : la vie en communauté dans cette famille de saint Michel. Là je vais prendre la Bible. Parce que si je ne m'appuie pas sur la Bible, je suis nul. Ce qui fait ma force c'est la Bible. Je vais lire les Actes des Apôtres, II, 42 à 47. On nous parle de «  la première communauté chrétienne  »  ; comment les premiers chrétiens ont commencé à vivre en communauté. La famille de saint Michel, c'est une communauté. Et je voudrais vous faire lire la communauté de saint Michel, les Pèlerins, à travers la première communauté chrétienne  :

(Dans les Actes des Apôtres), on nous dit  : «  Ils se montraient assidus à l'enseignement des apôtres  ». Ils étaient «  fidèles à la communion fraternelle à la fraction du pain et aux prières. La crainte de Dieu s'emparait de tous les esprits  : nombreux étaient les prodiges et les signes accomplis par les apôtres. Tous les croyants ensemble mettaient tout en commun  ; ils vendaient leurs propriétés et leurs biens et en partageaient le prix entre tous selon les besoins de chacun.

«  Jour après jour d'un seul cœur, ils fréquentaient assidûment le Temple et rompaient le pain dans leurs maisons, prenant leur nourriture avec allégresse et simplicité de cœur. Ils louaient Dieu et avaient la faveur de tout le peuple. Et chaque jour, le Seigneur adjoignait à la communauté ceux qui seraient sauvés.  »

J'étais frappé par la manière de vivre des Pèlerins. La première communauté des premiers chrétiens s'est montrée «  assidue à l'enseignement des apôtres  ». J'ai observé la communauté des Pèlerins. Ils sont assidus comme les premiers chrétiens à l'enseignement des apôtres. L'enseignement des apôtres, c'est l'enseignement de l'Église. Les Pèlerins défendent la Doctrine Sociale de l'Église. Ce que les apôtres avaient défendu dans le temps, ils continuent à marcher sur leurs traces et ils continuent à défendre cet enseignement.

«  Fidèles à la communion fraternelle  »

... «  Fidèles à la fraction des pains et aux prières.  » Chaque jour, c'est à la chapelle de la Maison de l'Immaculée ou de la Maison Saint-Michel où nous célébrons, c'est là où nous prions. «  Assidus à la prière  », alors, comme ils ont une dévotion particulière aussi à saint Michel, il faut les voir comment ils récitent la prière de saint Michel. C'est beau, c'est magnifique.

«  La crainte s'emparait de tous les esprits  : nombreux étaient les prodiges et les signes accomplis par les apôtres. Tous les croyants ensemble mettaient tout en commun. Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens et en partageaient le prix entre tous selon les besoins de chacun.  »

En observant (les membres de la Communauté de saint Michel) je n'ai pas vu quelqu'un tirer la couverture de son côté  : ça c'est mon bien, ça c'est pour la communauté. Mais je les voyais, ils mettaient tous, la main dans la même marmite. Ça signifie que tout ce qu'ils possèdent, ils le mettent ensemble.

«  Jour après jour d'un seul cœur, ils fréquentaient assidûment le Temple (voilà le temple ici, la Maison de l'Immaculée, et de l'autre côté, la Maison Saint-Michel) et rompaient le pain dans leurs maisons  ». Oui, bien sûr, à la Messe nous allons rompre le Pain, le Corps du Christ qui doit nous permettre de pouvoir grandir dans notre Foi. Après avoir été à la Table du Seigneur, on se met aussi de l'autre côté pour partager le pain matériel dont on a aussi besoin.

«  Alors, prenant leur nourriture avec allégresse et simplicité de cœur  ». Ça, c'est beau. Parfois quand vous prenez la nourriture, ils (font jouer un enregistrement) de certains discours de M. Louis Even pour pouvoir égayer, donner de l'ambiance à leur repas. Et après avoir écouté les discours, voilà, ils se mettent à le commenter et c'est beau.

La disponibilité

... J'ai admiré la disponibilité de rendre des services. Et pourquoi cela  ? C'est parce qu'en se mettant dans une communauté, chacun a quelque chose de particulier..... Dans les communautés (les deux maisons), je vois qu'il y en a qui ont des talents, des dons (divers). Quand on a besoin d'un tel, on l'appelle et il vient rendre le service. Et tout se complète et tout s'harmonise. Ainsi, l'union, dit- on, fait la force.

Cette communauté est une force spirituelle par les prières, par l'action apostolique C'est cela que je voulais dire au niveau de la vie communautaire.

La mission des Pèlerins de saint Michel

Je passe maintenant au point concernant la mission des Pèlerins de saint Michel. Je vais encore prendre la Bible dans saint Luc, au chapitre 4, versets 16 à 19, Jésus à Nazareth  :

«  Il vint à Nazareth où il avait été élevé, il entra, selon sa coutume le jour du sabbat, dans la synagogue, et se leva pour faire la lecture. On lui remis le livre du prophète Isaïe et, ouvrant le livre, il trouva le passage où il est écrit  :

«  L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs la délivrance et aux aveugles le retour à la vue, rendre la liberté aux opprimés, proclamer une année de bienfaits du Seigneur.  »

Je disais tout à l'heure que le Pèlerin c'est quelqu'un qui est envoyé. On ne peut pas s'envoyer soi-même. On doit être envoyé. Et Jésus quand il est venu sur terre, il a lu cette prophétie d'Isaïe  : «  L'Esprit du Seigneur était sur moi parce qu'il m'a consacré par l'onction.  »

Pèlerins de saint Michel, détrompez-vous, quand vous avez la force d'aller sur les rues frapper de porte en porte, ne vous dites pas  : 'C'est moi'. C'est l'Esprit du Seigneur qui est en vous. Vous avez bénéficié de cet Esprit le jour de votre Baptême et le jour de votre Confirmation. C'est le Saint-Esprit qui vous donne la force de pouvoir aller faire le porte en porte.

«  Cet Esprit m'a consacré par l'Onction  ». Par le Baptême on vous oint par l'Huile Sainte. Nous sommes aussi consacrés.

«  Il m'a envoyé annoncer aux captifs la délivrance.  » Nous, les Pèlerins, nous pouvons faire beaucoup de témoignages. Il y a beaucoup de gens qui sont en prison, qui sont captifs, emprisonnés non pas dans les prisons de l'État, mais qui sont en prison dans leurs habitations, enfermés et n'ont pas d'ouverture. Ils n'ont pas de gens qui peuvent leur aider à sortir, peut-être à ouvrir une fenêtre. Ce sont des captifs que nous devons délivrer.

«  Aux aveugles le retour à la vue  ». Il y a beaucoup d'aveugles en ce monde. Et le Seigneur nous dira  : «  Vous avez des yeux et vous ne voyez pas.  » C'est-à-dire, oui bien sûr, nous avons des yeux. Nous voyons ce qui est dans ce monde mais ce qui est essentiel, ça passe à côté, nous ne le voyons pas. Nous sommes des aveugles spirituels.

«  Renvoyez en liberté les opprimés.  » Beaucoup sont opprimés. Aujourd'hui, avec le Crédit Social, avec l'économie, on parle des taxes qui nous oppriment. Voilà que notre mission c'est d'aller porter la liberté aux opprimés, aux gens qui ne connaissent pas le Crédit Social, la Doctrine Sociale, pour qu'ils soient libérés.

«  Et proclamer une année de bienfaits par le Seigneur.  » Là, c'est pour dire à vous les Pèlerins  :'Quand nous allons en mission, nous sommes habités par l'Esprit du Seigneur'. Ne vous sentez pas seuls. Dites vous  :'J'ai ma sécurité parce que l'Esprit de Dieu m'accompagne. Voilà, j'y vais'.

La mission des douze apôtres Là, je passe aussi à la mission des douze apôtres que je voudrais vous lire dans S. Luc, IX, 1 à 6  : «  Ayant convoqué les douze,... il leur dit  :'Ne prenez rien pour la route, ni bâton, ni besace, ni pain, ni argent  ; n'ayez pas non plus chacun deux tuniques. En quelque maison que vous entriez, demeurez-y, et que votre départ se fasse de là. Quant à ceux qui ne vous accueilleront pas, sortez de leur ville et secouez la poussière de vos pieds, en témoignage contre eux'. Ils partirent donc, allant de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle et faisant partout des guérisons.  » Il y a cette expression qui m'a encore fait plaisir, les Pèlerins disent  :'Nous avons été faire le porte en porte'. C'est la même expression que Notre-Seigneur utilise  : Passez de village en village. Vous allez «  de village en village  », de porte en porte, «  annonçant la Bonne Nouvelle  ». Vous êtes des missionnaires de l'espérance. Beaucoup de gens n'ont plus d'espérance. Beaucoup de gens mettent fin à leur vie, surtout nos jeunes d'ici. Ils n'ont plus de repaires. Ils ne comprennent plus le sens de la vie... Retour des apôtres de leur mission Alors, il y a encore quelque chose que nous sommes en train de vivre, le retour des apôtres, S. Luc, IX, 10  : «  A leur retour, les apôtres racontèrent à Jésus tout ce qu'ils avaient fait.  » C'est la vie des Pèlerins. Aucun Pèlerin ne peut aller de soi-même faire de l'apostolat et il revient s'asseoir. Les Pèlerins quand ils rentrent, ils viennent faire leurs rapports. C'est pour dire que la mission qu'ils ont réalisée, ce n'est pas leur mission. Ils ont été envoyés. A leur retour, ils doivent faire un rapport pour qu'on puisse évaluer ce qu'a été cette mission, en vue de l'améliorer Ça ne date pas d'aujourd'hui (cette manière d'agir), mais ça date du temps de Jésus avec ses apôtres. Et cela, ça m'a plu. Vers Demain Je parle du dernier point maintenant  : Vers Demain. Quand j'ai annoncé ça, j'ai dit au début que vous nous avez volé Vers Demain. Et c'est vrai. On lisait le passage de la prophétie d'Isaïe  : «  L'Esprit du Seigneur est sur moi.  » A la fin (de cette citation), il y a une phrase  : «  Aujourd'hui s'accomplit à vos oreilles ce passage de l'Écriture  ». L'Europe, l'Amérique sont déjà dans l'aujourd'hui. Qu'est-ce qui vous manque encore, aujourd'hui, au point de vue développement  ? Vous avez atteint les plafonds et vous êtes en train de jouir de votre expérience… Régime de crève-faim en Afrique Vous êtes en train de vivre un paradis par rapport aux pays africains. Vous devez vous rendre compte que, dans certains pays d'Afrique, dans certaines sociétés, pour pouvoir manger, on doit faire de la programmation. C'est tout un programme  : si aujourd'hui ce sont les petits enfants qui ont à manger, demain, ce sera les plus grands. Les parents ne mangeront que le troisième jour. Encore ceux qui doivent manger, ils doivent se casser en quatre pour pouvoir trouver (de la nourriture). Vous verrez les parents qui se promènent avec des sachets.'Mais je ne sais jamais, j'amène ça en cas où en cour de route je peux ramasser quelque chose.'Pourtant, par ici, nos trois repas sont bien assurés. C'est vraiment le paradis par rapport à l'Afrique. Et c'est là où je disais  :'Vers Demain c'est un message d'espoir, ça va se réaliser demain'. Cet espoir quand j'analyse le sens de Vers Demain, cet espoir est pour l'Afrique parce qu'aujourd'hui en Amérique, en Europe, nous avons tout. Vers Demain a commencé ici, au Canada, mais faites un effort pour l'Afrique. C'est en Afrique où il y a à construire. C'est en Afrique, où il y a à développer. C'est en Afrique où il faut réveiller la conscience pour que les gens puissent comprendre ce que c'est le Crédit Social, la Doctrine Sociale (de l'Église). Les Africains sont encore dans l'obscurité. Je pense que Louis Even est en train de sourire parce que j'ai appris que dans ses projets, (il voulait) étendre Vers Demain jusqu'en Afrique. Voilà, bien-aimés en Notre Seigneur, le peu d'expérience que je voulais partager avec vous en cette circonstance. L'Abbé Jean-Romain Nioka

Poster un commentaire

Vous êtes indentifier en tant qu'invité.

Panier

Dernière parution

Infolettre & Magazine

Sujets

Faire un don

Faire un don

Aller au haut
JSN Boot template designed by JoomlaShine.com