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L'abbé Georges-Émile Martin nous a quittés pour la céleste Patrie

le jeudi, 01 mai 2008. Dans Hommage aux Apôtres décédés

Voici l'une de ses homélies qui témoignent de ses convictions créditistes

Notre grand ami, l'abbé Georges-Émile Martin est traversé de l'autre côté du voile, le 21 janvier 2008. Il avait au-delà de 88 ans. Il a voulu nous donner sa voiture en héritage pour que nous nous en servions pour notre apostolat dans les familles. Dans les années 1988-1989, nous avons tenu des congrès régionaux à travers la province de Québec pour réclamer un revenu de $12,000 par année à la mère au foyer. C'est en octobre 1988 que nous sommes allés dans les comtés de l'Abitibi et du Témiscamingue. À la messe du dimanche du 16 octobre 1988, dixième anniversaire du pontificat de Sa Sainteté Jean-Paul II, M. l'abbé Georges-Émile Martin était curé de la cathédrale de Saint-Michel de Rouyn, il a été très heureux d'accueillir les pèlerins de saint Michel. Après avoir rendu un vibrant hommage au Pape Jean-Paul II, l'abbé Martin a encouragé les Pèlerins de saint Michel dans leur combat pour obtenir le Crédit Social. Nous sommes heureux de reproduire des extraits de son sermon concernant le Crédit Social :

Le Crédit Social

Voilà maintenant, puisque ce matin, c'est un congrès régional du Crédit Social, je voudrais bien vous dire un mot sur le Crédit Social.

Je vois dans l'église comme une bordée de flocons blancs... ces beaux bérets blancs que vous portez avec tant d'honneur et vous en êtes fiers. Les Pèlerins de saint Michel se dévouent à faire connaître le Crédit Social... Je puis vous dire que j'ai été élevé dans une famille créditiste et que je lis toujours le journal Vers Demain. Par conséquent, j'en connais un peu quelque chose. Le Crédit Social a pour but, non pas de détruire le capitalisme, mais de le faire servir pour le bien du peuple.

Les banques créent l'argent

Vous savez comme moi, qu'aujourd'hui, tout marche par l'argent... Et ce sont les banques qui créent l'argent. Je vous en donne un exemple concret : Vous avez besoin de $10,000 pour partir une industrie quelconque. Vous allez à la banque et vous empruntez $10,000. La banque ne vous remettra pas d'argent, elle va vous remettre un carnet dans lequel le gérant aura inscrit $10,000 et sur lequel vous pourrez tirer des chèques. Donc la banque crée l'argent dont elle réclamera le remboursement.

Vous allez obtenir de l'argent pour partir votre industrie, vous allez en faire un succès et vous serez obligé de rembourser à la banque ce papier d'argent créé par elle et sur lequel elle exigera en plus un certain intérêt qui est variable... cela a déjà monté à 20%, vous savez.

En face de cela, les Pèlerins de saint Michel, et tous ceux qui connaissent le Crédit Social, demandent au gouvernement de créer l'argent, libre de toute dette, parce qu'ils disent que c'est un droit régalien, un droit royal, de mettre en marche sa propre monnaie pour ses fins propres et pour les fins de son peuple.

Le fondateur du Crédit Social, le major C.H. Douglas, d'Ecosse, a élaboré d'une façon complète ces thèses qui ont été reprises par monsieur Louis Even et exposées magnifiquement dans ses articles que l'on publie encore dans chaque numéro de Vers Demain. Alors, je crois que ce serait un grand pas de fait dans la libération de l'homme...

 $12,000 pour la mère

Par ailleurs, j'ai vu avec intérêt, que vous réclamez avec force $12,000 par année pour la femme qui demeure en son foyer... C'est une nécessité, ça saute aux yeux, ça réglerait bien des problèmes, il y aurait des femmes qui retourneraient à la maison pour s'occuper de leur mari, de leur foyer, de leurs enfants, cela éviterait des troubles de ménages, ça créerait la prospérité. Les femmes qui restent à la maison, le seul fait qu'elles s'occupent de leur famille, la société leur doit une reconnaissance. Elles ne peuvent pas sortir pour aller travailler, eh bien ! que la société reconnaisse le bien fondé de la femme qui reste à son foyer. Pourquoi ? Parce qu'elle élève des enfants, c'est la vraie richesse d'une nation. La vraie richesse d'une nation ne consiste pas seulement dans ses industries et ses manufactures de toutes sortes, sa vraie richesse ce sont les enfants, les êtres humains que les mamans élèvent.

Saint Michel

Ah ! vous comprenez bien toutes ces choses, je vous félicite de les mettre en évidence avec les moyens de propagande que vous avez et je vous souhaite bonne chance en toutes choses, que vous alliez de l'avant à la suite de vos directeurs et directrice sous la protection des saints du Ciel et en particulier de saint Michel archange, le patron de cette paroisse cathédrale et, aussi, votre patron, il y a longtemps que vous avez mis saint Michel en évidence, il est aussi le protecteur officiel de l'Eglise.

Doctrine sociale de l'Église

L'Église a une doctrine sociale exposée magistralement dans « Rerum Novarum » de S.S. le Pape Léon XIII et puis ensuite, « Quadragesimo Anno » quarante ans après, en 1931, par le Pape Pie XI. Eh bien, l'Église n'a pas une doctrine financière unique et connue, mais elle a une doctrine sociale. Les créditistes savent, comme moi, que Pie XI a dit une phrase absolument explicite pour désigner ceux qui contrôlent l'argent et le crédit au point que sans leur permission il n'est plus permis à personne de respirer.

Pays endettés

C'est donc vrai, quand l'on considère ce qui arrive dans les pays sous-développés qui ont vécu sur des emprunts par les grandes banques des pays avancés et qui, maintenant, ne sont même plus capables d'honorer les frais des intérêts de leurs dettes.

Cela est une conséquence extrême du capitalisme véreux qui a été inventé, il n'y a pas très longtemps, au 17ième siècle...

Dettes publiques

Je ne sais pas si vous savez comme moi que le service de la dette publique canadienne gruge près de 40% du budget total de chaque année. Combien de millions de dollars nous payons par année simplement en intérêts sur la dette ? C'est pourquoi les créditistes et ceux qui comprennent quelque chose demandent que la Banque du Canada soit au service des Canadiens et non pas au service des grandes banques. Je termine par une dernière réflexion :

L'âge d'or

Je me demande si l'instauration du régime du Crédit Social, admettons par hypothèse que tous les pays du monde l'adoptent, va causer l'âge d'or de l'humanité ?... Le système financier n'est qu'une pointe de la tarte totale. La tarte totale, c'est la condition générale de l'homme sur la terre. L'âge d'or viendra quand tout l'homme, avec un système économique approprié, tout l'homme se sera converti à son Seigneur, à son Dieu. Cela sera l'âge d'or de l'humanité. Et cela va arriver. Pourquoi ? Parce que le Seigneur Jésus est monté au Ciel le jour de l'Ascension et il a promis qu'il reviendra à la fin, dans la gloire et avec grande puissance. Qu'il y aura un règne de paix et de prospérité pour tous. Est-ce qu'au temps de l'avènement du Seigneur Jésus, le régime économique sera un régime de Crédit Social ? Je n'ai pas de lunette de prophète pour regarder dans l'avenir, mais je le souhaite de tout mon cœur. Alors, bonne chance dans vos congrès et dans toutes vos autres activités.

Georges-Émile Martin, prêtre

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