Mon grand ami, Jules Hamel, de l'Ancienne Lorette, est décédé le 3 décembre à l'âge, de 87 ans :
Jules était un homme vrai, un catholique vrai, un créditiste vrai. Personne ne pouvait le faire dévier de ses convictions religieuses et créditistes. Il possédait la vérité et il l'a défendue jusqu'à son dernier soupir.
Avec sa chère épouse qui partageait le même idéal, ils ont élevé de bons chrétiens.
Jules fut un des premiers Créditistes de la région de Québec, du temps de Maître J. Ernest Grégoire, dès 1938. II brûlait ardemment de son idéal, il aurait tant voulu que tous prennent la peine de regarder en face cette grande vérité qu'est le Crédit Social, cette belle solution qui sortirait les pauvres de la misère, dans notre siècle d'abondance ! C'était pourtant si simple pour lui. Pourquoi ne voulait-on pas l'écouter ? Pourquoi ne pas vouloir lire Vers Demain ? Vers Demain qui défend les pauvres, les affamés, les sans-toit, mériterait bien d'être lu !
Chez Jules, il n'y avait pas de faiblesse devant l'adversaire. Il était pour la justice, un point, c'est tout.
Il a fait du porte en porte avec son épouse et avec d'autres Créditistes comme lui, pour convaincre ses concitoyens de l'importance de recevoir son fameux journal Vers Demain et de le lire.
Sa maison était décorée en créditiste, un grand drapeau sur le toit, et des banderoles : "Gouvernements, créez l'argent afin de pouvoir abolir les taxes et les impôts, et distribuer un dividende de $800 à tous les Canadiens." "Réclamons une allocation de $12,000 par année pour la mère au foyer".
Jules en a fait du travail pour arriver à ces objectifs : assemblées chez lui et ailleurs, distribution d'exemplaires de Vers Demain par milliers, de porte en porte, etc. Ces dernières années, ne pouvant plus sortir autant, il profitait de toutes les lignes ouvertes à la radio pour lancer ses idées créditistes.
Il n'y a pas beaucoup d'hommes qui ont aimé la vérité comme lui dans le pays. Il n'y a que lui qui sait combien il a souffert des injustices faites aux pauvres dans son pays. De la misère en face de l'abondance, quelle farce ! Il souffrait et toutes ses dernières énergies vibraient pour qu'arrive enfin le règne de la vraie justice. Il faisait l'impossible pour financer son Mouvement.
Quelle fidélité et quelle sincérité envers les Directeurs et ses confrères ! Les hésitants n'avaient aucune prise sur lui.
Jules merci, et encore merci, pour l'exemple que tu nous as donné.
Merci à sa belle famille qui nous a toujours si bien reçus. Chère famille Hamel, nous prions avec vous pour lui, et avec vous, nous le prions.
Gérard Mercier