Maurice Dénommé, de New Liskeard, Ontario, est décédé le 27 avril dernier, à l’âge de 74 ans. Dimanche, le 26 avril, c’était la grande fête de la Miséricorde Divine. MM. Melvin Sickler et Pascal Richard, deux Pèlerins à plein temps, étaient chez M. et Mme Dénommé pour y tenir l’assemblée mensuelle des Pèlerins de saint Michel. M. et Mme Dénommé, comme nos Plein-Temps, avaient fait la neuvaine à la Miséricorde Divine. Le dimanche matin, ils sont allés à la Messe et ils ont communié. Au début de la réunion, ils ont récité le chapelet et les litanies de la Miséricorde divine. M. Maurice Dénommé était asthmatique. Il était obligé de porter un masque d’oxygène. Le soir même terrassé par une crise d’asthme, Maurice Dénommé est entré à l’hôpital. Il s’est éteint à l’aube à 5 heures.
Nous prions, en union avec notre chère madame Maurice Dénommé et tous les membres de sa grande famille, pour le repos de l’âme de ce fervent propagandiste de l’Œuvre de Vers Demain que fut Maurice Dénommé.
Quel trésor était la famille Dénommé pour l’Œuvre de Vers Demain, d‘abord à Laverlochère puis à New Liskeard!
Ténacité jusqu’à la bravoure parfois, fidélité, dévouement, charité, générosité, telles sont les qualités dominantes de M. et Mme Maurice Dénommé qui nous viennent à l’esprit.
Ils ont été l’exemple du couple uni dans le mariage indissoluble, acceptant avec joie les dix enfants, cinq garçons et 5 filles, que Dieu leur a donnés.
La famille Maurice Dénommé, 10 enfants, et la famille Donat Bernier, 12 enfants, se réunissaient pour distribuer les circulaires de Vers Demain dans leur région. Elles constituaient une équipe nombreuse à elles seules: 26 distributeurs dont 22 enfants et 4 parents. «Heureux l’homme qui craint le Seigneur, son épouse, une vigne fructueuse au cœur de sa maison, ses fils des plants d’olivier tous autour de la table.» chante-t-on dans les psaumes du matin, qu’on peut attribuer à ces deux couples courageux et fervents.
Depuis leur jeunesse, M. et Mme Maurice Dénommé furent de solides piliers de l’Œuvre. Fervents propagandistes de Vers Demain, ils faisaient le porte en porte. Leur maison était le lieu des réunions de Vers Demain. Directeurs et Plein-Temps étaient reçus en frères et sœurs à leur table et pour l’hébergement.
Connaissant l’efficacité du béret blanc pour la propagande, ils en étaient toujours coiffés, même pour aller à la Messe. Et les beaux drapeaux blancs, plantés sur leur automobile, flottaient bruyamment au vent comme un voilier d’outardes annonçant à la population un printemps nouveau, des jours meilleurs.
Ils ont continuellement appuyé toutes les décisions des directeurs sans objection, leur confiance était totale. Personne ne pouvait attaquer l’Œuvre devant eux. Ils étaient droits comme l’épée et rien ne pouvait les faire abdiquer.
Leur combat pour l’école à la maison leur a coûté cher en persécutions. Ils ont été menacés par les agentes de Protection de la Jeunesse; ils ont été obligés d’aller s’expliquer devant les juges. Tout cela parce qu’ils voulaient défendre la foi de leurs enfants. M et Mme Dénommé étaient inflexibles. Je connais peu de gens qui en ont fait autant pour leurs enfants.
Dieu était leur force, ils lui réservaient quatre heures chaque jour, deux heures de prières le matin et deux heures le soir. Maurice Dénommé s’est présenté devant Jésus miséricordieux, le Roi d’amour, les bras chargés de mérites. Peut-on pleurer, chère madame Dénommé, en songeant au bonheur qu’il reçoit en récompense des persécutions qu’il a reçues et des souffrances qu’il a endurées?