Jean-Marie Biais, 18 ans, de St-Léon de Val Racine, dans le comté de Frontenac, enfant chéri de monsieur et madame Jean-Paul Biais. Un terrible accident d'automobile a ravi à ses parents cette fleur fraîchement épanouie comme si Dieu en avait besoin pour orner son beau Ciel. Avec toutes nos belles familles Blais (Jean-Paul, Donald, Lucien, Lauréat), Jacques, Glaude, Sansoucy de St-Léon, Jean-Marie avait participé à la magnifique procession de la Fête du Sacré-Cœur le soir du 10 juin. Il était allé à confesse, à la Messe et communier. Sa sainte maman l'avait particulièrement recommandé à Dieu à l'élévation. Et quelques heures plus tard, c'était le coup fatal. Le prêtre avoua avoir reçu une grâce toute spéciale au moment de donner les derniers sacrements à Jean-Marie : "J'ai vraiment senti la présence du Ciel et J'al eu comme le sentiment de renouveler une deuxième fois mon sacerdoce, a-t-il dit, ému".
Monsieur et madame Jean-Paul Biais ont 9 enfants, Jean-Marie était le septième. Et tous ces enfants-là sont des Bérets Blancs depuis leur naissance. Les parents les amenaient régulièrement à nos assemblées du mois. Aussitôt qu'ils pouvaient balbutier "l'Ave Maria", ils étaient nommés pour dire une dizaine de chapelet au micro, chacun leur tour.
Et dès qu'ils pouvaient marcher assez rapidement, ils joignaient la belle équipe de distributeurs de circulaires de la région, couvrant 48 paroisses à la ronde, à chaque édition, sous la direction de l'oncle Donald. Puis ils ont fait du porte en porte, les trois aînés ont donné des années à plein temps dans l'Œuvre. Jean-Marie aussi avait l'intention de donner quelques années. Il accompagnait nos Pèlerins au porte en porte. Jean-Marie est né sous l'étoile de la très sainte Vierge, le 31 mai, en la fête de Marie Reine du Monde. Et c'est le Sacré-Cœur de Jésus qui est venu le chercher. Jean-Marie s'était consacré à Marie dans l'Œuvre des Pèlerins de saint Michel le premier octobre 1989, fête de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. C'est vraiment un enfant de l'Œuvre, un petit frère que nous avons perdu. La candeur de sa jeunesse aura beaucoup de puissance sur le cœur de Dieu. Nous demandons à Jean-Marie de nous amener une multitude de jeunes Plein-Temps qu'il pigera dans nos grandes familles créditistes où les belles jeunesses sont nombreuses, mais trop lentes à se décider. Et comme l'a si bien chanté Mario, le grand frère, sur la tombe de Jean-Marie :
"Ce n'est qu'un au revoir, mon frère, ce n'est qu'un au revoir, nous te reverrons au Ciel !"
Thérèse Tardif