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La politique des Rothschilds

le lundi, 01 juin 1942. Dans Gouvernement mondial

La Centralisation par la finance — Vers un État universel esclave

Pendant les guerres napoléoniennes, les fils de Mayer Anselme Rothschild, de Francfort, furent envoyés aux différentes capitales de l'Europe. Na­than se fixa à Londres (où il épousa une sœur de Moïse Montefiore, fondateur de la compagnie d'assurance Alliance). Jacques (le dictionnaire La­rousse dit Jacob) s'installa à Paris. Salomon éta­blit ses quartiers-généraux à Vienne (en Autri­che), et Karl à Naples (Italie),

De Francfort-sur-le-Mein (Allemagne), leur pè­re finançait les puissances liguées contre Napo­léon et, en même temps, les représentants de Napoléon dans l'Europe centrale.

Lorsque, après sa retraite de Russie, Napoléon fut déposé et se retira à l'île d'Elbe, en 1814, les délégués de toutes les nations européennes se réu­nirent à Vienne pour discuter la fondation d'un Ordre Nouveau en Europe. Le conducteur des délibérations fut le Prince de Metternich, l'homme d'État "le plus brillant" de l'époque.

L'idée centralisatrice

Metternich favorisait une sorte d'entente fédé­rale entre les divers États de langue allemande, idée sans doute inspirée, ou au moins cultivée, par celui dont ce prince prenait les conseils en matiè­res "financières", Salomon Rothschild. Le secré­taire privé du prince de Metternich, Herr von Gentz, était même un agent salarié des Roths­childs qui savait fournir aux frères les informa­tions politiques utiles, au lieu et au moment op­portuns.

La conférence de Vienne traîna en longueur, mois après mois, et n'était pas finie lorsqu'on ap­pris le retour de Napoléon de l'île d'Elbe, en 1815. Tout le monde prit conscience du danger ; on se hâta de sanctionner des demi-mesures, telle la constitution d'une confédération germanique, dont le siège serait justement la patrie des Rothschilds, Francfort-sur-le-Miein. Metternich insista pour que les Juifs allemands obtinssent le plein droit de citoyenneté et il nomma Mayer Anselme Roths­child Trésorier de la Diète Fédérale à Francfort.

Avec Bismark centralisateur

Lorsque, une génération plus tard, Bismark prit son poste de délégué prussien à la Diète Fédérale, il reçut de fréquentes invitations à dîner chez le Trésorier Fédéral, encore un Rothschild, mais en­richi d'un titre de noblesse, Herr von Rothschild. C'est sur la recommandation de Bismark que, plus tard, les Rothschilds furent nommés banquiers de la Cour de Prusse, en reconnaissance des nom­breux prêts qu'ils avaient faits au Trésor prussien.

Dès lors, Bismark poursuivit tenacement l'œu­vre de fédération de tous les États allemands sous le sceptre de la maison prussienne des Hohenzol­lerns.

Avec l'Italie centralisatrice

Simultanément, Cavour, ministre des Finances du royaume de Sardaigne, travaillait incessam­ment à la réalisation de son propre rêve — l'union de tous les États italiens (les États Pontificaux y compris) sous la couronne de la maison de Savoie. "L'homme d'État sarde, écrit Corti dans son his­toire de la maison Rothschild, jugea que la guer­re était le meilleur moyen d'arriver à l'accomplis­sement d'un désir qui lui tenait au cœur autant qu'au cœur du peuple de Sardaigne". Jacques Rothschild, de Paris, se chargea de fournir à Ca­vour le "nerf de la guerre".

Forts de la finance nécessaire, Cavour et Bismark suscitèrent les "casus belli" appropriés et entrèrent en guerre contre leurs voisins. Résultat : en 1870, les États individuels, tant ceux d'Italie que ceux d'Allemagne, furent contraints, "par la force des circonstances", de renoncer à leurs droits souverains, d'abdiquer la gestion de leurs propres affaires.

Des gouvernements fortement centralisés furent établis dans les deux pays. Victor-Emmanuel de Savoie se fit roi d'Italie. Guillaume de Hohenzol­lern fut couronné empereur d'Allemagne.

Bismark invita l'avocat juif Friedenthal à rédi­ger la constitution de l'Allemagne fédérée. L'in­demnité de guerre, imposée par l'Allemagne à la France vaincue, fut négociée à Versailles entre Gustave de Rothschild au nom du gouvernement français, et le baron von Bleichrœder au nom du gouvernement allemand. Ce baron Bleichrœder était un financier juif, gérant du syndicat berli­nois connu sous le nom de "Groupe Rothschild" ; de sorte que des Rothschilds agissaient au nom des deux nations. Lionel Rothschild, de Londres, prêta son appui. Le taux du change facilita pour les Français le paiement de leur indemnité de guerre, par le Rothschild parisien à la branche berlinoise de la maison.

Le voile après 1870

C'est avec 1870 que se termine la fascinante do­cumentation fournie par Corti sur la maison des Rothschilds. Ni les Rothschilds, ni les Sassoons, ni aucune des autres dynasties avec lesquelles ils se sont unis par le mariage et avec lesquelles ils ont coopéré en affaires, ni la grande presse, n'ont manifesté beaucoup d'empressement à transmettre au public, sur les événements courants, l'informa­tion d'arrière-scène du genre de celle que Corti a laborieusement extraits des archives d'État et des lettres privées de célébrités européennes.

Ce qui ne veut pas dire que ces maîtres finan­ciers ont cessé de conduire le jeu.

Exactement un siècle après que Salomon Roths­child eut inoculé au Prince de Metternich la ma­nière dont il désirait voir l'Europe réorganisée, le Kaiser Guillaume II (qui fut constamment entou­ré de liaisons "allemandes" des Rothschilds, tels que les Ballings, les Rathenaus, les Warburgs, etc.) plongeait l'Europe dans la première guerre mondiale.

Il existe chez les financiers internationaux une tendance à s'effacer en apparence, même plus que le commun de leurs contemporains, lorsque sur­vient une guerre. C'est seulement longtemps après la disparition de la fumée et du bruit des batail­les que certains renseignements sur leurs activités cachées en rapport avec ces événements tragiques percent et atteignent le public, généralement par les indiscrétions biographiques de militaires et d'hommes d'État retirés.

Ainsi, en 1915, Lord Haldane fut temporaire­ment chargé du Foreign Office. En une occasion, il voulait arrêter un navire neutre, mais sus­pect, qui avait quitté l'Amérique du Sud pour l'Europe. Il écrit dans ses Mémoires : "Il n'y avait absolument aucune matière sur laquelle baser une action ; le seul moyen à prendre était de faire in­tervenir une influence privée. Je me rendis à la résidence de Lord Rothschild, à Piccadilly. Je lui dis que je ne venais pas pour avoir un chèque, mais pour faire arrêter un navire. Rothschild en­voya un message et le navire arrêta immédiate­ment."

Dans les secrets d'État

Dans le Journal de Lord Bertie, on lit : "L'ex­pédition des Dardanelles ne fut connue que d'un tout petit nombre d'intimes du Cabinet. Louis Mallet l'apprit d'Alfred de Rothschild, lequel avait pu cueillir l'information au cours de ses vi­sites quotidiennes à Lord Kitchener, au ministère de la guerre, et à 10 Downing Street."

M. Duff Cooper écrit, dans Haig, que la pre­mière nouvelle qu'eut le général Haig de sa pro­motion au poste de commandant-en-chef, lui vint assez curieusement de son vieil ami Léopold de Rothschild, avec lequel il correspondait régulière­ment. Le 7 décembre, ce Rothschild lui écrivait : "Tout a été arrangé d'une manière satisfaisante".

Un neveu de Léopold de Rothschild, Sir Philip Sassoon, fut fait secrétaire-privé de Lord Haig. Sir Philip dut être utile au commandant-en-chef, ne fût-ce que pour établir de bonnes relations avec Georges Clemenceau, dont le secrétaire-privé était M. Mandel-Rothschild.

Le premier faire-part officiel du gouvernement anglais, à l'effet que le gouvernement sanctionnait la fondation d'un foyer juif national en Palestine, prit la forme d'une lettre de Lord Balfour à Lord Rothschild ("Mon cher Lord Rothschild"). Ce simple petit fait en dit long.

Entre les deux guerres

Les trois principaux résultats de la première guerre mondiale, on le sait, furent : la révolution bolchévique, la Ligue des Nations et la subjuga­tion financière de la Grande-Bretagne à Wall Street. Dans ces trois directions, il semble y avoir eu coopération intime entre le groupe Rothschild et les magnats financiers des États-Unis.

Les contributions de Wall Street et de Pine Street à la débâcle russe de 1917 sont bien con­nues. Ce qui l'est moins, c'est que Trotsky put s'échapper et passer en France, en 1934, déguisé en employé d'une banque Rothschild de Paris, à la suite de quelques réunions secrètes tenues entre les bolchévistes Litvinoff et Trotsky et les finan­ciers Baruch et Maurice de Rothschild.

Il est instructif de remarquer les liaisons entre les Rothschilds et la Ligue des Nations, organisme lancé officiellement pour assurer la perpétuation de la paix.

Feu Lionel de Rothschild fut président du Co­mité International du Credit-Anstalt autrichien. Ce comité fut surtout institué pour empêcher la dislocation de l'instrument qui avait servit à ra­mener l'Autriche au système "sain" de l'étalon-or, de la finance créatrice de dettes, alors que ce pays se permettait des expériences monétaires en con­travention avec l'orthodoxie.

Dans une autre occasion, la maison parisienne des Rothschild fournit à Mussolini un crédit de 750 millions de francs pour aider à financer la con­quête de l'Éthiopie. Étrange nique à la politique de "Sanctions" de la Ligue des Nations, que l'An­gleterre avait fait sienne. Rappelons, en passant, que si Mussolini a pu financièrement accéder au pouvoir, il le doit à la grâce de deux super-capi­talistes juifs, Volpi et Pirelli.

Lorsque, en 1939, Hitler plongea l'Europe dans le chaos, il venait justement de parachever l'œu­vre de centralisation de pouvoir si minutieusement tracée par les cerveaux judéo-allemands d'au moins trois siècles, et il avait reçu jusqu'au bout les bénédictions financières des brasseurs d'argent internationaux de New-York et de Londres.

Ils n'ont pas démordu

Aussitôt la guerre actuelle déclarée, on a vu sur­gir des groupements d'ardents fédéralistes bien fi­nancés pour la propagande et l'organisation. Ils soutiennent que la Ligue des Nations a échoué simplement parce qu'elle ne possédait pas à son service une force armée supérieure pour appuyer ses sanctions. Ils demandent qu'on y remédie le plus tôt possible, aujourd'hui de préférence à de­main, en pleine guerre, par la création d'un gou­vernement central universel, d'une Union Fédérale dont l'un des aspects majeurs serait le retour uni­versel à l'étalon-or.

Il y a quelques mois, M. Jacques de Rothschild suggérait au Parlement qu'une Fédération africai­ne pourrait résoudre toutes les difficultés du con­tinent noir, particulièrement si les exportations d'une Afrique fédérée pouvaient devenir la fonc­tion spéciale d'un exportateur-en-chef anglais éta­bli à Washington.

Quelque temps auparavant, un cousin de ce Rothschild, Sir Philip Sassoon, de Hong-Kong, etc., (héritier d'une fortune engraissée par le com­merce de l'opium), disait à un reporter américain, au moment de s'embarquer pour l'Orient :

"Il est maintenant clair pour les hommes d'af­faires de l'univers que l'Union Fédérale de l'Angleterre avec les États-Unis est une chose néces­saire, si nécessaire qu'elle souffre à peine discus­sion... Il est clair, aussi, qu'un tel arrangement en­traînerait pour l'Angleterre la renonciation à ses traditions et à ses institutions de gouvernement."

B. J. (The Social Crediter, Liverpool, 25 avril.1942.)

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