Le Crédit Social est une doctrine qui réclame pour tous les membres de la société le maximum de liberté personnelle et de sécurité économique compatible avec les circonstances du temps du lieu. L'idée créditiste est donc diamétralement opposée à toute régimentation comme à toute affamation. L'affamation a été et est encore pratiquée par le système d'argent faux qui nous empêche d'exploiter nos ressources au maximum pour le bénéfice du consommateur. Pourquoi vouloir y ajouter la régimentation par la conscription ? Tout ce qui va contre la volonté libre, contre la vocation de l'individu doit être considéré comme un mal et ne peut être subi que pour éviter un mal plus grand.
Il n'y a pas de parti Crédit Social, si l'on comprend bien ce que signifient ces mots. Il y a un mouvement pour préconiser le crédit social et des propagandistes pour le diffuser. On peut être créditiste et appartenir à n'importe quel parti ; mais en réalité, la vraie philosophie créditiste brise toute idée de parti, elle unit les citoyens dans la poursuite d'un bien que tous recherchent. Qui dit partis dit division ; qui dit Crédit Social dit union.
L'émission de l'argent par l'État est dans l'ordre. Sa distribution par les travaux publics serait une source de favoritisme, de patronage, et conduirait rapidement à l'Étatisme ; ce serait aussi priver de leur part d'un bien commun un nombre considérable de membres de la société. La manière créditiste évitę ces désordres. Nous consacrerons des études à ce sujet.
Premièrement, le Crédit Social est une doctrine, pas un parti. Deuxièmement, telle alliance entre deux doctrines opposées est aussi impossible que serait une alliance entre le chistianisme et le paganisme. Troisièmement, ce n'est pas dans les journaux de partis qu'il faut se former une opinion, surtout au sujet d'une doctrine qui attaque le monopole de la finance. Vous lirez avec beaucoup de profit la brochure du R. P. Lévesque intitulée Crédit Social et Catholicisme.
Pensez-en ce que vous voudrez. Mais en se prononçant comme ils l'ont fait, ils ont été inspirés par leur impérialisme, non par la doctrine créditiste. Notre point de vue est entièrement opposé au leur. Ils n'avaient pas le droit de dire qu'ils parlaient au nom des créditistes ou des néo-démocrates, puisque la nouvelle-démocratie, comme le crédit social, suppose une démocratie sans partis. Aveuglés par leur impérialisme, ils trahissent un idéal qu'ils ont prêché.
