Comme il est mentionné dans l’article qui suit (en page 7), tous les récents papes, de Léon XIII au Pape François, recommandent fortement aux fidèles la récitation du chapelet pour obtenir la paix et la protection du ciel sur les familles. Devant toutes les menaces et inquiétudes auxquelles le monde doit faire face aujourd’hui, que ce soit la pandémie du coronavirus et la crise économique qui en résulte, le Ciel ne nous laisse pas sans recours face à tous ces problèmes, puisqu’il y a le Rosaire de la Vierge Marie, donné il y a plus de 800 ans à saint Dominique, et qui a opéré des merveilles au cours de l’histoire.
Comme le disait Sœur Lucie, la voyante de Fatima, le chapelet résout tous les problèmes. Dans le Rosaire, on médite essentiellement sur les mystères de la vie de Jésus et de Marie, et comment cela peut s’appliquer dans nos vies. Mais qu’est-ce que le chapelet ? Saint Louis-Marie Grignion de Montfort écrit, dans son livre Le secret du Très Saint Rosaire :
« Le Rosaire renferme deux choses, savoir : l’oraison mentale et l’oraison vocale. L’oraison mentale du saint Rosaire n’est autre que la méditation des principaux mystères de la vie, de la mort et de la gloire de Jésus-Christ et de sa très sainte Mère. L’oraison vocale du Rosaire consiste à dire quinze dizaines d’Ave Maria précédées par un Pater pendant qu’on médite et qu’on contemple les quinze vertus principales que Jésus et Marie ont pratiquées dans les quinze mystères du saint Rosaire. Dans le premier chapelet, qui est de cinq dizaines, on honore et on considère les cinq mystères joyeux ; au second les cinq mystères douloureux, et au troisième les cinq mystères glorieux. Ainsi le saint Rosaire est composé de l’oraison vocale et mentale pour honorer et imiter les mystères et les vertus de la vie, de la mort, de la passion et de la gloire de Jésus-Christ et de Marie. (Note : en 2002, saint Jean-Paul II, avec sa lettre apostolique sur le Rosaire, a ajouté une quatrième série de cinq mystères appelés mystères lumineux, portant sur la vie publique de Notre-Seigneur.)
Saint Louis de Montfort continue :
« Le saint Rosaire dans son fond et dans sa substance étant composé de la prière de Jésus-Christ et de la Salutation angélique, savoir le Pater et l’Ave, et de la méditation des mystères de Jésus et de Marie, c’est sans doute la première prière et la première dévotion des fidèles, qui depuis les apôtres et les disciples a été en usage de siècle en siècle jusqu’à nous. »
Mais à quand remonte le Rosaire, quelle est son origine ? La tradition de l’Église, confirmée par plusieurs documents des Papes, fait remonter l’origine du chapelet, tel qu’on le connaît aujourd’hui, à saint Dominique, en 1214. Dans un article intitulé « L’origine du Rosaire », Louis Even, le fondateur de Vers Demain, écrivait :
« Dès les débuts du christianisme, les disciples du Christ suivaient l’exemple et les instructions du Maître. Ils le faisaient dans les termes enseignés par Jésus Lui-même : le Pater Noster. Après l’Ascension, ils s’unirent par la prière à Notre-Seigneur rendu au Ciel. Ils passèrent les dix jours de l’Ascension à la Pentecôte en prière dans le Cénacle, en compagnie de Marie, qui les guidait certainement dans ces exercices.
« Après la mort de Marie, les apôtres et les premiers disciples, La sachant au Ciel en corps et en âme, Lui adressèrent aussi leurs prières. Ils aimaient certainement à Lui répéter la belle salutation de l’Archange qui avait ouvert le Nouveau Testament, dont saint Luc avait consigné le texte dans son Évangile. Le Symbole des Apôtres était aussi cher aux chrétiens, et ils le récitaient souvent, seuls ou en assemblées de prière.
« Les prières des premiers chrétiens étaient empruntées beaucoup au Psautier, recueil des 150 psaumes attribués à David, même si certains d’entre eux sont d’autres sources. C’est ainsi, sans doute, que de bonne heure, des dévots de la Vierge eurent l’idée de ce qu’on appela assez longtemps le Psautier de Marie, composé de 150 Ave, dans lequel ils intercalaient le Pater de Jésus, et des acclamations à la Très Sainte Trinité.
« Mais la forme actuelle du Rosaire remonte à saint Dominique agissant sur les instructions de Marie elle-même. Les 150 Ave furent partagés en 3 parties en l’honneur de la Très Sainte Trinité. Puis, chaque partie en 5 dizaines d’Ave, chaque dizaine précédée d’un Pater et suivie du Gloria à la Très Sainte Trinité.
« Saint Dominique, né en Espagne, était un grand prédicateur des débuts du 13e siècle. À cette époque, des hérétiques, reprenant la vieille hérésie manichéenne, semaient l’erreur et la subversion sociale dans le sud de la France. Saint Dominique commença ses missions à pied, au niveau des gens, mendiant repas et couchers. Ses disciples firent de même. Des conversions eurent lieu. Mais, en somme, ce fut encore très médiocre, devant l’immensité de la tâche et les forces de la perversion. Il manquait quelque chose, et Dominique allait l’apprendre.
« En 1214, presque découragé à la vue du maigre résultat de tant d’efforts, le prédicateur se retira dans un bois près de Toulouse, se mit en prière et en pénitence, jeûnant, macérant sa chair sous les coups des fouets de sa discipline en expiation des offenses faites à Dieu par les pécheurs, les hérétiques et les impénitents.
« Le troisième jour, la Très Sainte Vierge lui apparut, accompagnée de trois princesses de sa cour céleste. Elle lui dit : « Mon fils Dominique, ne vous étonnez pas de ne pas réussir en vos prédications. Car, vous labourez un sol qui n’a pas été arrosé par la pluie. Sachez que, quand Dieu voulut renouveler le monde, il envoya d’abord la pluie de la Salutation Angélique, et c’est ainsi que le monde fut racheté. Exhortez donc les hommes, dans vos sermons, à réciter mon psautier (Rosaire), et vous en recueillerez de grands fruits pour les âmes. »
« C’est ce que fit dès lors Dominique, et les résultats furent vite considérables. Il y eut bien la vingtaine d’années de guerre de la croisade des Albigeois, qui fit beaucoup de massacres des deux côtés des belligérants, attisa beaucoup de braises, mêla beaucoup d’injustices à une cause juste. Mais ce fut le Rosaire et non les armes qui convertit les âmes. Saint Dominique mourut en 1221, mais il laissa son Ordre des Dominicains bien établi, pour continuer son œuvre.
« Le Rosaire s’était beaucoup répandu. Mais, comme il arrive souvent, la négligence revient quand les grandes épreuves sont passées, Il fallut la grande peste de 1349, qui ravagea tous les royaumes d’Europe, pour ramener les foules à se retourner vers Dieu et à reprendre le psautier de Jésus et de Marie.
« Au siècle suivant, en 1460, la Sainte Vierge Marie apparut au bienheureux Alain de la Roche, de l’Ordre de St Dominique, insistant de nouveau sur la récitation de son psautier. Ce qu’il fit, et c’est alors que la voix publique donna à cette prière le nom de Rosaire, qui signifie Couronne de roses. Une couronne, composée, au complet, de 153 roses blanches (Ave) et 16 roses rouges (Pater) toutes venant du Paradis. Et dans des révélations ultérieures, Marie elle-même a confirmé ce nom. » (Fin de l’article de M. Even.)
Dans une vidéo sur la puissance du chapelet, l’abbé Guy Pagès explique :
« La Vierge Marie, notamment en chacune de ses apparitions tous les 13 du mois, de mai à octobre 1917, à Fatima, ne cesse de demander la récitation du chapelet pour éloigner les fléaux comme la guerre et obtenir la paix du monde. Les quelques faits suivants, parmi tant d’autres, illustrent la puissance du chapelet :
« En 1571, les musulmans étaient à nouveau sur le point d’envahir l’Europe, et Saint Pie V demanda alors, parmi d’autres moyens mis en œuvre, la récitation par toute la chrétienté du chapelet. La victoire, humainement inespérée en raison du rapport de forces défavorables à la chrétienté fut cependant au rendez-vous à Lépante, célébrée aujourd’hui encore le 7 octobre, fête de Notre-Dame du Rosaire.
« Après la Deuxième guerre mondiale les troupes soviétiques occupèrent l’Autriche, comme d’autres pays d’Europe Centrale, qu’ils quitteront le 13 mai 1955, sans coup férir. Pourquoi ? Parce qu’un million d’Autrichiens, soit un sur dix, ont récité le chapelet chaque jour, pendant 10 ans, pour demander à Dieu la libération de leur pays !
« En 1964, au Brésil, toute la vie publique était ouvertement orientée vers le marxisme et les postes clés étaient aux mains de communistes ou de pro-communistes. Le pays était sur le point de passer au communisme. Le peuple catholique du Brésil se souvint des appels à la pénitence et à la prière lancés par Notre-Dame de Fatima et, sans qu’aucune goutte de sang ne soit versée, l’impossible se réalisa, les communistes s’enfuirent du pays.
« Pourquoi douter que Dieu aujourd’hui encore libérera le monde des présents assauts de Satan et de ses complices par cette même obéissance au message de Notre-Dame de Fatima ? Sainte Jacinthe Marto, l’une des trois voyants de Fatima, disait « Demandez la paix au Cœur Immaculé de Marie. C’est à Elle que Dieu l’a confiée. »
Dans sa Lettre apostolique Le Rosaire de la Vierge Marie, saint Jean-Paul II écrit :
« L’Église a toujours reconnu à cette prière une efficacité particulière dans les causes les plus difficiles. En des moments où la chrétienté elle-même était menacée, ce fut à la force de cette prière qu’on attribua l’éloignement du danger, et la Vierge du Rosaire fut saluée comme propitiatoire du salut. Aujourd’hui encore, je recommande à l’efficacité de cette prière la cause de la paix dans le monde et celle de la famille. »
Un peu plus loin, au n. 41. Jean-Paul II écrit :
« Prière pour la paix, le Rosaire est aussi, depuis toujours, la prière de la famille et pour la famille. Il fut un temps où cette prière était particulièrement chère aux familles chrétiennes et en favorisait certainement la communion. Il ne faut pas perdre ce précieux héritage. Il faut se remettre à prier en famille et à prier pour les familles, en utilisant encore cette forme de prière.
« La famille qui est unie dans la prière demeure unie. Par tradition ancienne, le saint Rosaire se prête tout spécialement à être une prière dans laquelle la famille se retrouve... De nombreux problèmes des familles contemporaines, particulièrement dans les sociétés économiquement évoluées, dépendent du fait qu’il devient toujours plus difficile de communiquer. On ne parvient pas à rester ensemble, et les rares moments passés en commun sont absorbés par les images de la télévision.
« Recommencer à réciter le Rosaire en famille signifie introduire dans la vie quotidienne des images bien différentes, celles du mystère qui sauve : l’image du Rédempteur, l’image de sa Mère très sainte. La famille qui récite le Rosaire reproduit un peu le climat de la maison de Nazareth : on place Jésus au centre, on partage avec lui les joies et les souffrances, on remet entre ses mains les besoins et les projets, on reçoit de lui espérance et force pour le chemin. »