Messages de Notre-Dame des Douleurs de Kibeho, Rwanda
Apparitions reconnues officiellement par l'Église, le 29 juin 2001
À Kibeho, Notre-Dame avait prédit en 1982, l'horrible guerre de 1994
par Thérèse Tardif
15 septembre 2001, fête de Notre-Dame des Sept Douleurs. Je suis profondément émue d'écrire cet article sur les apparitions de Kibeho, aujourd'hui. Depuis juin, date de la reconnaissance par l'Église des apparitions de Kibeho, au Rwanda, j'avais l'intention de mettre les lecteurs de Vers Demain au courant des développements à ce sujet. Ce n'est qu'aujourd'hui que nous avons en main tous les documents qui nous permettent d'en donner les détails avec précision. Notre-Dame voulait nous imprégner de l'esprit de la fête de ses Douleurs, pour que son message soit mieux compris. Elle a voulu aussi que les tristes événements des attentats aux États-Unis soient arrivés pour que nous comprenions mieux le pourquoi de ses larmes et pour que nous soyons plus attentifs et obéissants à ses demandes. Que ce petit article aide à convertir une multitude d'âmes pour la consolation de la « Mère du Verbe », notre Sainte Mère des Douleurs. C'est notre souhait !
Vers Demain de décembre 1987 mettait ses lecteurs au courant des merveilleuses apparitions de Notre-Dame à Kibeho, au Rwanda, Afrique. Ces apparitions viennent d'être officiellement reconnues par l'Église. L'Osservatore Romano, du 10 juillet 2001 nous en apporte la nouvelle. Les apparitions de la Mère du Verbe, ont duré de novembre 1981 à 1989.
Les messages de Notre-Dame à Kibeho concernent le monde entier.
(À Kibeho) « Deux commissions d'étude, celle des médecins et celle des théologiens furent créées assez tôt, en avril 1982...
« L'état d'avancement des travaux des commissions d'étude offre maintenant assez d'éléments permettant à l'autorité ecclésiastique compétente, de se prononcer définitivement à ce sujet.
« Cet événement important (de la reconnaissance des apparitions de Notre-Dame à Kibeho) dans l'histoire du diocèse de Gikongoro comme dans la vie de l'Église au Rwanda, eut lieu le 29 juin 2001, en la solennité des saints Apôtres Pierre et Paul, au cours d'une Messe célébrée à la cathédrale de Gikongoro. Tous les évêques catholiques du Rwanda et le Nonce apostolique de Kigali étaient présents... Les apparitions de Kibeho sont maintenant reconnues d'une manière officielle... Le nom donné au sanctuaire marial de Kibeho est « Sanctuaire Notre-Dame des Douleurs. »
« Que Kibeho devienne donc sans tarder un but de pèlerinages et de rendez-vous pour les chercheurs de Dieu, qui y vont pour prier ; un haut lieu de conversion, de réparation des péchés du monde, et de réconciliation ; un point de ralliement pour ceux qui étaient dispersés, comme ceux qui sont épris des valeurs de compassion et de fraternité sans frontières ; un haut-lieu qui rappelle l'Évangile de la Croix.
« ... La déclaration portant jugement définitif sur les apparitions de Kibeho permet de répondre aux attentes du peuple de Dieu et de donner un nouvel élan au culte public reconnu déjà il y a 13 ans. » (Osservatore Romano, 10 juillet 2001)
En effet en 1988, sans approuver tout de suite les apparitions, Mgr Jean-Baptiste Gahamanyi, évêque de Butare, diocèse dont faisait partie Kibeho dans le temps approuvait le culte public. Aujourd'hui, Kibeho fait partie du diocèse de Gikongoro, dirigé par Mgr Augustin Misago.
Il y a eu du vandalisme perpétré dans tout le pays de 1980 à 1981. La presque totalité des statues de la sainte Vierge qui se trouvaient à l'entrée des paroisses ont été mutilées, détruites ou volées. Triste époque où Marie est presque oubliée et où on ne la prie que chichement. Même des prêtres ne disent plus le chapelet, influencés par la propagande de faux théologiens qui veulent faire croire que cette dévotion est dépassée. Les catholiques sont humiliés, le clergé baisse les bras.
C'est au cours de cette vague de découragement que Marie choisit de visiter le Rwanda. De 1981 à 1989, on n'a jamais autant entendu parler de la Vierge Marie au Rwanda.
Kibeho est dans le sud du pays dans la région la plus pauvre du Rwanda. La présence dans cette paroisse de prêtres dynamiques et apôtres l'a rendue fervente.
À la rentrée de 1981, il y avait 120 élèves réparties en trois classes. Trois sœurs travaillent à la direction de l'école. Les autres professeurs sont laïques, dont une femme et cinq hommes. Ils sont tous Rwandais. Deux sont protestants, les autres sont catholiques. Les élèves sont en majorité catholiques, mais on compte parmi, dix-sept protestantes et deux musulmanes. La moralité est loin d'être exemplaire.
Alphonsine Mumureke a 17 ans, elle est en première année de l'école secondaire à Kibeho. Éduquée par sa mère, elle est très pieuse et elle a toujours manifesté un grand amour envers la sainte Vierge. Elle aime assister à la messe.
Voici le récit d'Alphonsine, première voyante à Kibeho :
« Samedi, le 28 novembre 1981, à 12 heures et 35, j'étais au réfectoire des élèves, je faisais le service de mes compagnes, à table. J'étais très heureuse, mais ma joie était mêlée d'une certaine peur. Tout à coup, j'entends une voix qui m'appelle :
Marie : Mon enfant!
Alphonsine : Me voici.
Je me dirige vers l'allée, m'agenouille et fais le signe de la croix. Je demande :
-- Femme, qui es-tu ?
Marie : Nidi Nyina wa Jambo (Je suis la Mère du Verbe). Dans la religion qu'est-ce que tu préfères ?
Alphonsine : J'aime Dieu et sa Mère, qui nous a donné l'Enfant qui nous a rachetés.
Marie : Vraiment !
Alphonsine : Oui, c'est bien ainsi.
Marie : S'il en est ainsi, je viens te rassurer, car j'ai exaucé tes prières. Je voudrais que tes compagnes aient la foi, parce qu'elles ne croient pas suffisamment.
Alphonsine : Mère du Sauveur, si vraiment c'est vous qui venez nous dire qu'ici, dans notre école, nous avons peu la foi, vous nous aimez. Je suis vraiment comblée de joie que vous vous montriez à moi.
La Vierge n'était pas vraiment blanche comme on la voit d'ordinaire sur les images. Je ne saurais préciser la couleur de sa peau. Elle était d'une beauté incomparable. Elle ne portait pas de souliers. Elle portait une robe blanche sans couture et portait sur sa tête un voile également blanc. Ses mains étaient jointes à la hauteur de la poitrine, les doigts dirigés vers le ciel. Plus tard, on m'a dit que j'étais au réfectoire. Mes compagnes m'ont dit que je parlais en plusieurs langues : français, anglais, kinyarwanda, etc...
Quand la Vierge bénie allait partir, j'ai dit : « Je vous salue Marie », trois fois et la prière « Venez, Esprit Saint... » Quand elle est partie, je l'ai vu monter au ciel comme Jésus. »
À la fin de l'apparition, la voyante demeura comme paralysée durant un quart d'heure, et tous les efforts pour la faire sortir de son extase furent vains.
Les professeurs et les religieuses ne croyaient pas en ce que racontait Alphonsine, on parlait plutôt de maladie que d'apparitions.
Le phénomène se répéta pour la deuxième fois, dimanche, le 29 novembre. En décembre, les apparitions ont lieu presque chaque samedi. Excités par leur curiosité, les élèves et les professeurs testent la réalité des extases. On brûle Alphonsine avec une allumette. On la pique avec une épingle, mais il n'y a aucune réaction de la part de la voyante.
Alphonsine a beaucoup souffert pendant cette période de persécutions subtiles. On se moquait d'elle : « Voilà la visionnaire ! » etc.. Pendant l'apparition du 8 mai 1982, on entendra Alphonsine se plaindre à la Vierge Marie : « Les gens disent que nous sommes atteintes de folie. » Ce jour-là pour la première fois, sa mère était présente.
Le Ciel donne plusieurs signes pour amener les élèves et les professeurs à croire en la réalité des apparitions.
Les élèves qui avaient des chapelets les apportaient pour les faire bénir par la sainte Vierge. Les chapelets étaient mélangés, et il était impossible pour Alphonsine d'en connaître les propriétaires. Alphonsine les prenait et les offrait à la sainte Vierge. Certains devenaient trop lourds et la voyante ne pouvait les élever pour demander la bénédiction. On constatait alors que le chapelet lourd appartenait à une élève qui ne croyait pas en l'authenticité des apparitions et les critiquait. Il y eut aussi au dortoir l'apparition d'une étoile et de lumières scintillantes que toutes pouvaient voir.
Si la première apparition a eu lieu au réfectoire, en plein jour, les suivantes se produisirent le soir, au dortoir, dans l'alcôve même de la voyante. Souvent la Vierge annonce à la voyante la date du prochain rendez-vous.
Au Rwanda, les nouvelles circulent vite. Les gens accourent pour assister aux apparitions. Cela pose un problème de discipline. À la demande de l'évêque, la voyante en parle à sa Visiteuse. Les prochaines rencontres se feront à l'extérieur, dans la cour de l'école. Certaines apparitions continueront à se produire dans le dortoir, des apparitions privées qui ne s'adressent qu'à la voyante et aux élèves.
Progressivement Marie va se faire connaître aux élèves et gagnera leur sympathie. Elle donne des conseils, encourage, fait des remarques pour remettre dans le droit chemin. C'est vraiment la Maman qui, dans son amour maternel, éduque ses enfants. Oui vraiment, Notre-Dame est devenue la Reine de cette école, elle devrait être la Reine de toutes les écoles.
On sait que la situation des écoles est lamentable à l'échelle mondiale, parce qu'on y a chassé Dieu, on n'y enseigne plus sa loi, il est même défendu de le prier. Chaque matin, en allant à la messe, le cœur nous fait mal de voir arriver à l'école, les autobus remplis d'enfants. Pauvres petits à qui on enseigne que Dieu n'existe pas. Marie est venue à Kibeho, dans une école, pour donner l'exemple au monde entier de la transformation des élèves, dans une école, quand la loi de Dieu y est enseignée.
Dans la vive opposition qu'avaient suscitée les premières apparitions, des professeurs et des élèves avaient déclaré : « Nous ne croirons pas à cette venue de Marie, la Mère de Dieu, dans notre école, si elle ne se manifeste pas à d'autres qu'à Alphonsine. » Cette dernière leur a répondu : « Priez donc vous-mêmes pour obtenir cette grâce. »
Le 12 janvier 1982, Notre-Dame répond aux prières des élèves et elle apparaît aussi à Anathalie Mukamazimpaka. Elle apparaîtra à cette jeune fille jusqu'au 3 décembre 1983.
Et, le 2 mars 1982, à la grande surprise de tous, Notre-Dame apparaît à Marie-Claire Mukangango. C'est une bombe dans l'école ! Car Marie-Claire était l'une de celles qui manifestaient publiquement leur incrédulité. Sa vie chrétienne n'avait rien de particulier, ni même d'exemplaire ! Elle traitait Alphonsine « de folle ». Et la voilà elle-même saisie par une force mystérieuse. La Vierge Marie l'a choisie pour répandre son message ; depuis, elle ne cesse de dire : « Il faut méditer la Passion de Jésus et la profonde douleur de sa Mère. Il faut réciter le Rosaire tous les jours et aussi le chapelet des Sept Douleurs de Marie, pour obtenir la grâce du repentir. Marie-Claire aura des apparitions jusqu'au 15 septembre 1982.
En janvier-février 1982, des phénomènes diaboliques se produisent au dortoir. Pour éloigner ces forces inconnues, les sœurs emploient de l'eau de Lourdes, qui a eu un effet apaisant. Mais l'eau de Lourdes est bientôt épuisée. Alors on demande à Anathalie de faire bénir de l'eau par la Vierge Marie, lors des apparitions. C'était le 2 mars 1982.
Ainsi est née à Kibeho l'habitude de préparer de l'eau avant l'apparition pour la faire bénir par la sainte Vierge.
Les voyantes de Kibeho sont désormais au nombre de trois, toutes du collège. Et ce sont ces trois voyantes qui sont reconnues officiellement par l'Église. Alphonsine, Anathalie et Marie-Claire.
Les apparitions de Marie qui ont suivi la première à Alphonsine ont eu lieu au dortoir jusqu'au 16 janvier 1982, et, à partir de cette date, soit dans la cour de l'école, lors des apparitions publiques, soit dans le dortoir des élèves où un emplacement a été aménagé comme chapelle. C'est là que les élèves viennent prier le soir et ce sera le moment privilégié de la Vierge Marie pour visiter une des voyantes du collège. Les élèves assistent à l'apparition et souvent la conversation a rapport à la vie de l'école. Ces apparitions sont considérées comme privées et le public n'est pas admis.
Mais tous peuvent assister aux apparitions dans la cour de l'école. C'est une conversation qui se fait entre la voyante et l'apparition. Tous peuvent entendre et enregistrer les paroles de la voyante, mais ils n'entendent évidemment pas les paroles de la sainte Vierge. Très vite, les foules sont devenues nombreuses surtout en mai 1982, mois dédié à Marie.
On a installé un podium et de puissants haut-parleurs, pour permettre aux journalistes et aux membres de la commission médicale et théologique de circuler librement, et surtout pour permettre au peuple d'entendre le dialogue des voyantes. Le 15 août 1982, il y avait 20,000 personnes.
À la fin d'une apparition, la très sainte Vierge demande aux voyantes de bénir la foule. Les voyantes en extase ne voient pas les personnes, elles voient un jardin de fleurs, les unes sont fraîches, les autres sont fanées. Notre-Dame leur demande d'arroser les fleurs et elle explique que les fleurs fraîches représentent les personnes qui ont le cœur tourné vers Dieu, et que les fleurs fanées symbolisent celles qui ont le cœur tourné vers les choses terrestres et, spécialement, vers l'argent.
Il y a aussi les voyages mystiques. Alphonsine expérimente ce genre de voyage, les 20 et 21 mars 1982. Elle en prévient d'avance la Sœur directrice et ses compagnes : « J'aurai l'apparence de la mort ; mais n'ayez pas peur, ne m'ensevelissez pas ! » Le voyage dure dix-huit heures. Prêtres, infirmières, religieuses, assistant médical de la Croix-Rouge, tous peuvent voir Alphonsine plongée dans un sommeil profond, le corps raide et très lourd, on ne peut la lever, ni séparer ses mains jointes. Dans ce voyage, la Sainte Vierge lui montre le Ciel, le purgatoire et l'enfer.
Un autre phénomène qui impressionne à Kibeho, ce sont les jeûnes et les silences demandés par Notre-Dame. Cela aussi est vérifié par la Commission d'enquête. Ces jeûnes peuvent durer 14 jours, sans nuire à la santé des voyantes.
À l'une des apparitions, Alphonsine est guérie d'une grave angine et d'une extinction de voix, aussi d'une maladie des yeux. Pendant l'apparition du 2 octobre 1982, Alphonsine tombe sept fois. Même quand elle est par terre, elle continue à prier et à chanter. Elle demande la grâce de détester le péché, d'avoir la force de ne pas être emportée par les désirs de la chair. Elle chante « Reine du Ciel et de la terre », Puis, comme invocation, elle répète : « Aidons-Le à sauver le monde... ». Dans ses prières, Alphonsine demande souvent des vocations sacerdotales et religieuses. Elle n'oublie pas la jeunesse. Elle prie pour la paix, car dit-elle : « Partout dans le monde, il y a des discordes, des troubles, de la haine. » Enfin, elle prie pour les évêques du Rwanda, les chefs d'État et pour le monde entier.
Le 5 août 1982, la Sainte Vierge dit à Anathalie :
« Je vous parle, mais vous ne m'entendez pas. Je veux vous relever, mais vous restez par terre. Je vous appelle, mais vous faites la sourde oreille. Quand ferez-vous ce que je vous demande ? Vous restez indifférents à tous mes appels. Quand donc comprendrez-vous ? Quand est-ce que vous vous intéresserez à ce que je veux vous dire. Je vous donne des signes, mais vous êtes incrédules. Jusqu'à quand resterez-vous sourds à mes appels ? »
Cette longue plainte de la Vierge Marie fait suite à sa demande de construire deux sanctuaires sur les lieux. Anathalie en avait fait part aux autorités, mais rien n'avait encore bougé. Tout de même l'évêque du lieu et le prêtre de la paroisse étaient déjà convaincus de la réalité des apparitions, mais il leur fallait passer par les enquêtes d'usage...
Voici le dialogue de Marie-Claire avec Marie, le 2 avril 1982 :
Marie : « Repens- toi ! repens-toi ! repens-toi ! »
Marie-Claire « Je le fais ! »
Marie : « Quand je te dis cela, je ne m'adresse pas à toi seule, je m'adresse aussi à tous les autres. Les hommes de ce temps ont vidé chaque chose de son sens véritable ; celui qui commet une faute n'admet pas d'avoir fait mal. »...
Marie-Claire : « Nous sommes faibles, sans force. Donnez-nous la force de reconnaître nos fautes et d'en demander pardon. »
Notre-Dame recommande le chapelet des Sept Douleurs pour obtenir la contrition de nos péchés.
Le 31 mai 1982, la Vierge Marie dit à Marie-Claire :
« Ce que je vous demande, c'est le repentir. Si vous récitez ce chapelet en le méditant, vous aurez alors la grâce du repentir. Aujourd'hui, beaucoup de gens ne savent plus demander pardon. Ils clouent de nouveau le Fils de Dieu sur la croix. Aussi ai-je voulu venir vous le rappeler, surtout ici au Rwanda, car ici je trouve encore des gens humbles, qui ne sont pas attachés à la richesse ni à l'argent. »
Notre-Dame demande de réciter le Rosaire tous les jours. Et le chapelet des Sept Douleurs tous les jours si possible, mais surtout : le vendredi, jour qui nous rappelle le crucifiement de Jésus ; le mardi, en souvenir de la première apparition à Marie-Claire, mardi, le 2 mars 1982 ; le 14 septembre, fête de la Sainte Croix ; le 15 septembre, fête de Notre-Dame des Sept Douleurs.
Dans son livre sur Kibeho, le Père Gabriel Maindron raconte : La journée du 19 août doit être relatée d'une façon toute spéciale, étant donnée la place qu'elle a prise dans les apparitions de Kibeho. Ce jour-là, la Vierge est apparue aux enfants, chacune à tour de rôle, triste, contrariée.
Alphonsine a vu la Mère de Dieu pleurer. Les voyants ont parfois pleuré, claqué des dents, ou tremblé. Ils se sont effondrés de tout leur poids plusieurs fois, pendant les apparitions qui ont duré près de 8 heures. Les enfants ont vu des images terrifiantes, un fleuve de sang, des gens qui s'entre-tuent, des cadavres abandonnés sans personne pour les enterrer, un arbre tout en feu, un gouffre béant, un monstre, des têtes décapitées. La foule ce jour-là, environ 20,000 personnes a gardé une impression de peur, de panique et de tristesse...
Ces scènes cruelles présagent-elles des guerres en perspectives ? Ce que nous voyons autour de nous ne nous donne pas l'image d'un monde en paix..., dit le Père Maindron. (écrit en 1984). »
Voici un extrait du message de notre Mère du Ciel à la voyante Alphonsine lors de sa dernière apparition, le 28 novembre 1989, publié dans Vers Demain d'avril-mai 1990 :
«...Je m'adresse aussi à vous qui détenez le pouvoir et qui représentez la nation, sauvez le peuple, au lieu d'être son bourreau. Ne soyez pas voleurs du peuple, mais partagez avec les autres. Gardez-vous de persécuter, de museler ceux qui veulent dénoncer vos erreurs. Je vous le dis, je vous le répète, vous aurez beau faire, chercher tous les moyens pour nuire à quelqu'un parce qu'il aime ses semblables, qu'il défend les droits de l'homme, qu'il lutte pour le respect de la vie des autres, pour la vérité et tout ce qui est bien et même parce qu'il lutte pour que Dieu soit aimé et respecté, vous aurez beau faire, vous ne pourrez rien contre lui. » La Vierge a aussi dit à Alphonsine : « Je vous aime beaucoup, je vous aime beaucoup, si je suis venue, c'est parce que vous en aviez besoin ».
Les Pèlerins de Kibeho ont été témoins de plusieurs phénomènes extraordinaires : La danse du soleil de gauche à droite et de haut en bas, pendant des dizaines de minutes ; disparition du soleil, remplacé par une lune verdâtre ; une danse des étoiles ; des croix lumineuses dans le ciel.
Mais le plus grand miracle de Kibeho, c'est cette vague de conversions et de prières qui en est résultée. La très sainte Vierge a fait particulièrement appel à ses « Consacrés » et à la jeunesse, à cette pauvre jeunesse de notre temps qui fréquente des écoles sans Dieu et contre Dieu.
Extraits de « Chrétiens Magazine » 15 janvier 1998. De Mgr Jean-Baptiste Gahamanyi, évêque de Butaré, du temps des apparitions :
« Au début de janvier 1982, j'ai invité Alphonsine à :
- demander à la Vierge son nom et pour qui son Message était destiné (pour Kibeho et pour le Rwanda, pour l'Afrique, pour le monde entier) ;
-- exprimer clairement son message.
- apparaître aux heures non tardives et à un endroit assez vaste pour accueillir beaucoup de personnes.
À la rencontre suivante, elle lui apparaît en pleine cour mais non loin du lieu primordial des apparitions ; et cette apparition eut lieu vers 15 heures.
La Vierge a exprimé que sa visite avait pour but de communiquer un Message de conversion (par une vie de prière et de confession, une vie renouvelée par la Parole de Dieu et les œuvres de charité, de justice...)
Elle avait également déclaré son nom, celui de « Mère du Verbe », afin qu'on ne la confonde pas avec d'autres mères : Celui qu'Elle a enfanté est Dieu. »
- Elle insistait sur le même message de rejet du péché et recommandait la pratique de la prière incessante qui nous maintient en communion avec la Sainte Trinité. Ainsi fut découverte la dévotion aux Sept Douleurs de la Vierge Marie.
Moi, je ne doute pas qu'il s'est passé un fait surnaturel à Kibeho. Son message est authentique, que le monde se sente concerné. »
En 1990, durant sa visite au Rwanda, le Pape Jean-Paul II a exhorté les fidèles à se tourner vers Marie, guide simple et sure, et de prier pour les deux plus grands sujets de divisions locales : politique et ethnique.
Une des raisons qui a amené les autorités compétentes a déclarer authentiques les apparitions de Kibeho, c'est la prophétie qui annonce clairement les événements arrivés douze ans plus tard, en 1994, au Rwanda. Cette prophétie semblait incroyable. Mais la terrible guerre civile, en trois mois, a tué de 500,000 à un million de Rwandais. « Fleuve de sang, gens qui s'entre-tuent, cadavres abandonnés, têtes décapitées, arbre en feu, etc.. »
Et la sainte Vierge nous avait prévenus à Kibeho, que la promiscuité sexuelle conduirait au désastre. C'était avant que le monde connaisse le sida, mais dès 1994, l'Afrique comptait déjà 70% des cas de sida dans le monde. Des villages entiers sont tournés en villages fantômes. À date 25 millions d'Africains ont été atteints par le sida.
Mais les avertissements de la Sainte Vierge ne sont pas seulement pour l'Afrique : « Quand je vous dis ceci, je ne m'adresse pas seulement à vous, mais je fais appel au monde entier« , dit la sainte Vierge à Marie-Claire Mukangango - voyante qui a été elle-même tuée pendant la guerre – et à qui Notre-Dame avait dit : parce que le monde est en révolte contre Dieu, « le monde est sur le bord d'une catastrophe ».
Pour éviter la guerre et les châtiments, la Mère du Verbe, invite les voyantes et le monde à prier, à jeûner et à faire pénitence.
À la suite des terribles événements aux États-Unis qui nous font présager une guerre encore plus terrible et plus dévastatrice, nous incitons les lecteurs de Vers Demain à mettre en pratique l'exhortation de notre Pape Jean Paul II et celle de notre évêque, Mgr François Lapierre :
Prière pour éviter la guerre ! Et surtout, surtout, répondre aux demandes de Notre-Dame : Se convertir en allant à confesse, avouer ses péchés avec un profond repentir ; aller à la messe le dimanche ; dire le chapelet en méditant les mystères qui nous rappellent les principaux faits de la vie de notre Rédempteur, Jésus-Christ, relatés dans l'Évangile ; réciter le chapelet des Sept Douleurs qui nous rappellent que Marie a participé étroitement à notre Rédemption, qu'elle a souffert avec son Jésus pour nous sauver.
Thérèse Tardif
(Pour cet article, nous nous sommes servis du livre « Des apparitions à Kibeho » du Père Gabriel Maindron ; de l'Osservatore Romano du 10 juillet 2001, de la revue « Chrétiens Magazine »)