Aujourd'hui très peu de catholiques ou chrétiens croient à l'enfer. Beaucoup de prêtres ne parlent plus de l'enfer. Vous entendrez des gens dire : « Oh, l’enfer, c’était une invention des curés pour faire peur au monde », ou bien « l’enfer, existe, mais il n’y pas personne dedans », ou encore « les bons vont aller au ciel, mais les méchants n’iront pas en enfer, ils seront tout simplement anéantis ». Eh bien non, l’enfer existe réellement, c’est une vérité de foi, et il y a bel et bien du monde dedans.
Après la mort l’être humain passe immédiatement en jugement devant Dieu. A la suite de ce jugement l’être humain ira pour l'éternité soit au paradis soit en enfer. (Il peut aussi aller au purgatoire, pour être purifié et aller éventuellement au paradis, mais s’il meurt en état de péché mortel, il va immédiatement en enfer.) L'enfer est un lieu épouvantable ou l’être humain est torturé en permanence et ou ses souffrances ne s’arrêteront jamais. Il est donc très important de savoir comment ne pas aller en enfer après notre mort. C’est même la chose la plus importante à savoir et à mettre en pratique, puisqu’il s’agit du salut de notre âme, de savoir où nous passerons l’éternité.
Dans l’Évangile, Jésus a dit que l'enfer existait et ceci à quinze reprises. Par la grâce de Dieu, des êtres humains ont visité en esprit l'enfer et en ont rendu compte par des écrits, comme sainte Thérèse d'Avila, sainte Françoise romaine, sainte Faustine Kowalska, saint Jean Bosco. Des âmes damnées sont apparues à des humains. La Sainte Vierge Marie, lors d'apparitions reconnues comme authentique par l'Église, comme à Fatima au Portugal en 1917, a montré à des enfants comment est l'enfer. Dieu, qui veut que nous soyons tous sauvés, nous a donné des conseils et des protections pour éviter l'enfer. Il faut les connaître et s'en servir : la fréquentation des sacrements, la prière, les bonnes œuvres, le port du scapulaire du Mont Carmel, etc.
Tout d’abord, voyons ce qu’est l’enseignement de l’Église sur l’enfer. Voici ce qu’enseigne le Catéchisme de l’Église catholique (publié par le Vatican en 1992, sur ordre de saint Jean-Paul II) :
1033 Nous ne pouvons pas être unis à Dieu à moins de choisir librement de l’aimer. Mais nous ne pouvons pas aimer Dieu si nous péchons gravement contre Lui, contre notre prochain ou contre nous-mêmes : « Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un homicide; or vous savez qu’aucun homicide n’a la vie éternelle demeurant en lui » (1 Jn 3, 15). Notre-Seigneur nous avertit que nous serons séparés de Lui si nous omettons de rencontrer les besoins graves des pauvres et des petits qui sont ses frères (cf. Mt 25, 31-46). Mourir en péché mortel sans s’en être repenti et sans accueillir l’amour miséricordieux de Dieu, signifie demeurer séparé de Lui pour toujours par notre propre choix libre. Et c’est cet état d’auto-exclusion définitive de la communion avec Dieu et avec les bienheureux qu’on désigne par le mot «enfer».
1034 Jésus parle souvent de la « géhenne » du « feu qui ne s’éteint pas » (cf. Mt 5, 22. 29 ; 13, 42. 50; Mc 9, 43-48), réservé à ceux qui refusent jusqu’à la fin de leur vie de croire et de se convertir, et où peuvent être perdus à la fois l’âme et le corps (cf. Mt 10, 28). Jésus annonce en termes graves qu’il « enverra ses anges, qui ramasseront tous les fauteurs d’iniquité (...), et les jetteront dans la fournaise ardente » (Mt 13, 41-42), et qu’Il prononcera la condamnation : « Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel ! » (Mt 25, 41).
1035 L’enseignement de l’Église affirme l’existence de l’enfer et son éternité. Les âmes de ceux qui meurent en état de péché mortel descendent immédiatement après la mort dans les enfers, où elles souffrent les peines de l’enfer, «le feu éternel». La peine principale de l’enfer consiste en la séparation éternelle d’avec Dieu en qui seul l’homme peut avoir la vie et le bonheur pour lesquels il a été créé et auxquels il aspire.
1036 Les affirmations de la Sainte Écriture et les enseignements de l’Église au sujet de l’enfer sont un appel à la responsabilité avec laquelle l’homme doit user de sa liberté en vue de son destin éternel. Elles constituent en même temps un appel pressant à la conversion : « Entrez par la porte étroite. Car large et spacieux est le chemin qui mène à la perdition, et il en est beaucoup qui le prennent; mais étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la Vie, et il en est peu qui le trouvent » (Mt 7, 13-14) : Ignorants du jour et de l’heure, il faut que, suivant l’avertissement du Seigneur, nous restions constamment vigilants pour mériter, quand s’achèvera le cours unique de notre vie terrestre, d’être admis avec lui aux noces et comptés parmi les bénis de Dieu, au lieu d’être, comme de mauvais et paresseux serviteurs, écartés par l’ordre de Dieu vers le feu éternel, vers ces ténèbres du dehors où seront les pleurs et les grincements de dents (Lumen gentium 48).
1037 Dieu ne prédestine personne à aller en enfer, il faut pour cela une aversion volontaire de Dieu (un péché mortel), et y persister jusqu’à la fin. Dans la liturgie eucharistique et dans les prières quotidiennes de ses fidèles, l’Église implore la miséricorde de Dieu, qui veut « que personne ne périsse, mais que tous arrivent au repentir » (2 P 3, 9): Voici l’offrande que nous présentons devant toi, nous, tes serviteurs, et ta famille entière: dans ta bienveillance, accepte-la. Assure toi-même la paix de notre vie, arrache-nous à la damnation et reçois-nous parmi tes élus (MR, Canon Romain 88).
Le Compendium (ou résumé) du Catéchisme de l’Église catholique résume les paragraphes précédents 1036 et 1037 en une seule question et réponse :
213 Comment concilier l’existence de l’enfer et l’infinie bonté de Dieu ?
S’il veut que « tous parviennent au repentir » (2 Pierre 3, 9), Dieu a toutefois créé l’homme libre et responsable, et Il respecte ses décisions. C’est donc l’homme lui-même qui, en pleine autonomie, s’exclut volontairement de la communion avec Dieu si, jusqu’au moment de sa mort, il persiste dans le péché mortel, refusant l’amour miséricordieux de Dieu.
Et quand commet-on le péché mortel ? Réponse au numéro 395 du Compendium :
« On commet le péché mortel quand il y a à la fois matière grave, pleine conscience et propos délibéré. Le péché mortel détruit en nous la charité, nous prive de la grâce sanctifiante et conduit à la mort éternelle de l’enfer s’il n’y a pas de repentir. Il est pardonné ordinairement par les sacrements du Baptême, de la Pénitence ou Réconciliation. »
La méditation sur l’enfer peut nous empêcher de commettre bien des péchés mortels. Dans le livre Entrez dans l’Espérance, publié en 1994, le journaliste Vittorio Messori demande à saint Jean-Paul Il pourquoi tant de gens d’Église n’osent plus parler de l’enfer. Le Saint-Père répond :
« Certains se rappelleront qu’il n’y a pas si longtemps, dans les sermons prononcés à l’occasion des retraites spirituelles ou des missions, les “fins dernières”, les réalités ultimes de la mort, du jugement, de l’enfer, du paradis et du purgatoire, constituaient le sujet immuable des méditations, que les prédicateurs savaient mener avec un art très pédagogique de révocation. Combien d’hommes se sont convertis et confessés grâce à ces sermons et à ces descriptions de l’au-delà !
« Il faut avoir l’honnêteté de reconnaître que oui, l’homme s’est égaré, les prédicateurs se sont égarés, les catéchistes se sont égarés, les éducateurs se sont égarés. C’est pourquoi ils n’ont plus le courage de « menacer de l’enfer... » Pourtant, les paroles du Christ sont sans équivoque. Chez Matthieu (25, 46), il parle clairement de ceux qui connaîtront des peines éternelles... »
Jésus à quinze reprises a affirmé de façon claire que l'enfer est un lieu qui existe réellement. En voici quelques-unes, les plus frappantes : la parabole de l’ivraie (Matthieu 13: 36 – 43), le chapitre 25 de saint Matthieu sur le jugement dernier (mentionné par saint Jean-Paul II au paragraphe précédent), et la parabole du riche et du pauvre Lazare (Luc 16: 19 – 31).
Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), religieuse carmélite, par la grâce de Dieu, a visité l'enfer. Dans le texte suivant,elle raconte ce qu'elle a vu. Sa vision de l'enfer est effrayante :
« Déjà, depuis longtemps, Notre-Seigneur m’avait accordé la plupart des grâces dont j’ai parlé et d’autres encore fort insignes, lorsqu’un jour, étant en oraison, je me trouvai en un instant, sans savoir de quelle manière, transportée dans l’enfer. Je compris que Dieu voulait me faire voir la place que les démons m’y avaient préparée, et que j’avais méritée par mes péchés. Cela dura très peu; mais quand je vivrais encore de longues années, il me serait impossible d’en perdre le souvenir.
« Nulle parole ne peut donner la moindre idée d’un tel tourment, il est incompréhensible. Je sentis dans mon âme un feu dont, faute de termes, je ne puis décrire la nature, et mon corps était en même temps en proie à d’intolérables douleurs. J’avais enduré de très cruelles souffrances dans ma vie, et, de l’aveu des médecins, les plus grandes que l’on puisse endurer ici-bas… Tout cela, néanmoins, n’est rien en comparaison des douleurs que je sentis alors; et ce qui y mettait le comble, c’était la vue qu’elles seraient sans interruption et sans fin.
« Mais ces tortures du corps ne sont rien à leur tour auprès de l’agonie de l’âme. C’est une étreinte, une angoisse, une douleur si sensible, c’est en même temps une si désespérée et si amère tristesse, que j’essaierais en vain de les dépeindre. … Non, jamais je ne pourrai trouver d’expression pour donner une idée de ce feu intérieur et de ce désespoir, qui sont comme le comble de tant de douleurs et de tourments. Je ne voyais pas qui me les faisait endurer, mais je me sentais brûlée et comme hachée en mille morceaux: je ne crains pas de le dire, le supplice des supplices, c’est ce feu intérieur et ce désespoir de l’âme. (...)
« Je demeurai épouvantée, et quoique six ans à peu près se soient écoulés depuis cette vision, je suis en cet instant saisie d’un tel effroi en l’écrivant, que mon sang se glace dans mes veines. Au milieu des épreuves et des douleurs, j’évoque ce souvenir, et dès lors tout ce qu’on peut endurer ici-bas ne me semble plus rien, je trouve même que nous nous plaignons sans sujet. Je le répète, cette vision est à mes yeux une des plus grandes grâces que Dieu m’ait faites; elle a contribué admirablement à m’enlever la crainte des tribulations et des contradictions de cette vie; elle m’a donné du courage pour les souffrir; enfin, elle a mis dans mon cœur la plus vive reconnaissance envers ce Dieu qui m’a délivrée, comme j’ai maintenant sujet de le croire, de maux si terribles et dont la durée doit être éternelle. »
Sainte Françoise Romaine (1384-1440), par la volonté de Dieu, a visité l'enfer. A la suite de cette visite elle a écrit un traité ou elle raconte ce qu'elle a vu. Ce traité donne beaucoup d'informations sur l'enfer. Voici des extraits du chapitre II, intitulé « Tourments particuliers exercés sur neuf sortes de coupables » :
1° Supplices de ceux qui outragèrent la nature par leurs impuretés. Françoise aperçut dans la partie la plus basse et la plus horrible de l'enfer des hommes et des femmes qui enduraient des tortures effroyables. Les démons qui leur servaient de bourreaux les faisaient asseoir sur des barres de fer rougies au feu, qui pénétraient le corps dans toute sa longueur, et sortaient par le sommet de la tête, et pendant que l'un d'entre eux retirait cette barre, et la renfonçait de nouveau, les autres, avec des tenailles ardentes, leur déchiraient les chairs depuis la tête jusqu'aux pieds. Or ces tourments étaient continuels et cela sans exclusion des peines générales je veux dire, du feu, du froid glacial, des épaisses ténèbres, des blasphèmes et des grincements de dents.
2° Supplices des usuriers. Non loin du cachot des premiers, Françoise en vit un autre où les criminels étaient torturés d'une manière différente, et il lui fut dit que c'étaient les usuriers. Or, ces malheureux étaient couchés et cloués sur une table de feu, les bras étendus, mais non en forme de croix, et le guide de Françoise lui dit à ce sujet, que tout signe de la croix était banni de ces demeures infernales. Chacun d’eux avait un cercle de fer rouge sur la tête. Les démons prenaient dans des chaudières de l'or et de l'argent fondus qu'ils versaient dans leurs bouches; ils en faisaient couler aussi dans une ouverture qu’ils avaient pratiquée à l'endroit du cœur, en disant: souvenez-vous, âmes misérables de l’affection que vous aviez pour ces métaux pendant la vie; c'est elle qui, vous a conduites où vous êtes. Ils les plongeaient ensuite dans une cuve pleine d'or et d'argent liquéfiés; en sorte, qu'elles ne faisaient que passer d'un tourment à un autre, sans obtenir un moment de repos. Elles souffraient en outre, les peines communes à toutes les autres âmes réprouvées; ce qui les réduisait à un affreux désespoir: aussi ne cessaient-elles de blasphémer le nom sacré de celui qui exerçait sur elles ses justes vengeances.
(Les sept autres sortes de coupables : blasphémateurs, traîtres, homicides, apostats, incestueux, magiciens (sorcellerie), excommuniés.
Dans son livre Y a-t-il un enfer ? Dom Joseph Tomaselli écrit : « Le péché qui facilement conduit en enfer, c’est l’impureté. Saint Alphonse de Liguori dit : On va en enfer à cause de ce péché, ou au moins n’y va-t-on pas sans l’avoir commis. »
Les apparitions de La Sainte Vierge à Fatima au Portugal en 1917 ont été reconnues authentiques par l'église catholique. Lors de l’apparition du 13 juillet 1917, la Sainte Vierge a montré aux trois petits voyants l'enfer. Voici ce que rapporta Lucie, l’une des voyantes :
« Notre-Dame ouvrit les mains. Le reflet de la lumière qui s'en dégageait parut pénétrer la terre. Les enfants virent alors comme un océan de feu, où étaient plongées les démons et les âmes des damnés. Celles-ci étaient comme des braises transparentes, noires ou presque, ayant formes humaines. Elles flottaient dans cet océan de fumée. Les cris et les gémissements de douleur et de désespoir horrifiaient et étaient effrayants! Les démons se distinguaient des âmes des damnés par des formes horribles et répugnantes d'animaux effrayants et inconnus, mais transparents comme de noirs charbons embrasés.
« Effrayés, et comme pour demander secours, les enfants levèrent les yeux vers Notre-Dame qui dit : “Vous avez vu l'enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion de mon Cœur Immaculé.” »
Sainte Faustine Kowalska (1905-1938), religieuse polonaise, a vu durant sa vie Jésus à de nombreuses reprises. Jésus lui a notamment demander de peindre l'image célèbre de Jésus miséricordieux (Jésus, J'ai confiance en Toi). Un jour,par la volonté de Dieu,elle fut transportée en enfer. Le texte suivant est le récit de sa visite en enfer.
« Aujourd'hui j'ai été dans les gouffres de l'enfer, introduite par un ange.C'est un lieu de grands supplices, et son étendue est terriblement grande.
« Genres de supplices que j'ai vus :
« Le premier supplice qui fait l'enfer c'est la perte de Dieu.
« Le deuxième supplice : les perpétuels remords.
« Le troisième supplice : le sort des damnés ne changera jamais.
« Le quatrième supplice : c'est le feu qui va pénétrer l’âme sans la brûler, c'est un terrible supplice, car c'est un feu purement spirituel, allumé par la colère de Dieu.
« Le cinquième supplice : ce sont les ténèbres continuelles, une terrible odeur étouffante et malgré les ténèbres, les démons et les âmes damnées se voient mutuellement et voient tout le mal des autres et le leur.
« Le sixième supplice : c'est la continuelle compagnie de Satan.
« Le septième supplice : le désespoir terrible, la haine de Dieu, les malédictions, les blasphèmes.
« Ce sont des supplices que tous les damnés souffrent ensemble, mais ce n'est pas la fin des supplices. Il y a des supplices qui sont destinés aux âmes en particulier, ce sont les souffrances des sens. Chaque âme est tourmentée d'une façon terrible et indescriptible par ce en quoi ont consisté ses péchés. Il y a de terribles cachots, des gouffres de tortures ou chaque supplice diffère de l'autre; je serais morte à la vue de ces terribles souffrances, si la toute puissance de Dieu ne m'avait soutenue.
« Que chacun sache: il sera torturé durant toute l'éternité par les sens qu'il a employés pour pécher.
« J'écris cela sur l'ordre de Dieu pour qu'aucune âme ne puisse s'excuser disant qu'il n'y a pas d'enfer, ou que personne n'y a été et ne sait comment c'est. Moi, Sœur Faustine, par ordre de Dieu, j'ai été dans les gouffres de l'enfer, pour en parler aux âmes et témoigner que l'enfer existe.
« Je ne peux en parler maintenant (en 1936), J'ai l'ordre de Dieu de le laisser par écrit. Les démons ressentaient une grande haine envers moi, mais l'ordre de Dieu les obligeait à m'obéir. Ce que j'ai écrit est un faible reflet des choses que j'ai vues.
« Quand je suis revenue à moi, je ne pouvais pas apaiser ma terreur de ce que les âmes y souffrent si terriblement, c'est pourquoi je prie encore plus ardemment pour la conversion des pécheurs, sans cesse j'appelle la miséricorde divine sur eux. Ô mon Jésus, je préfère agoniser jusqu'à la fin du monde dans les plus grands supplices que de T'offenser par le moindre péché. »
Cher lecteur, êtes-vous en état de grâce ? N’auriez-vous pas sur la conscience quelque péché grave, qui, si vous veniez à mourir à l’improviste, pourrait compromettre votre éternité ? Dans ce cas, n’hésitez pas à vous repentir de tout votre cœur, puis à aller vous confesser aujourd’hui même ou du moins à votre premier moment de liberté.
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Peleran
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