La dévotion aux douleurs de Marie est aussi ancienne que le culte de la Passion et de la Croix. La piété catholique n'a jamais séparé Marie de Jésus.
Il est remarquable que les principaux progrès de la dévotion envers Marie, les nouvelles manifestations de la piété populaire envers Elle, ont toujours coïncidé avec les grandes épreuves du monde catholique, comme pour lui venir en aide au milieu des dangers qui menaçaient sa foi et ses mœurs.
Mais pour que cette dévotion se répande et porte des fruits dans les masses du peuple chrétien, il fallait des apôtres, des missionnaires. La Vierge Elle-même allait les susciter dans l'Église.
En l'année 1233, le 15 août, jour anniversaire de sa glorieuse Assomption, Elle fait appel à sept gentilshommes de la ville de Florence et les invite à jeter les bases d'un Ordre Religieux qui aurait pour but de propager le culte de ses Douleurs. Elle leur décerne le beau titre de « Serviteurs de Marie ». Les Sept Saints Fondateurs furent canonisés par Léon XIII en 1888.
Il semble que la dévotion à la Vierge douloureuse soit destinée à devenir avec la dévotion au Sacré-Cœur, la consolation et la force des âmes chrétiennes dans la période difficile et angoissante que nous traversons. Tant de dangers menacent la société, la foi, les mœurs chrétiennes. On ne peut les sauvegarder qu'au prix de réels sacrifices. Et qui mieux que la Vierge des Douleurs nous donnera l'intuition de la vie chrétienne ?
La pieuse association du Chapelet Vivant de Notre-Dame des Sept Douleurs fut fondée à Florence, vers 1850, par les « Servites de Marie » qui desservent la Basilique de la Très Sainte Annonciation.
(Extraits du manuel de dévotion à Notre-Dame des Douleurs, publié par les Servites de Marie, de Montréal.)
À la suite des tristes événements qui se sont déroulés aux États-Unis, le 11 septembre, notre Saint-Père le Pape Jean-Paul II a terminé son audience publique du 12 septembre en priant pour les victimes et leurs familles :
Ô Seigneur Jésus, souviens-toi auprès du Père de nos frères défunts et de nos frères qui souffrent.
Souviens-toi également de nous et permets-nous de prier avec tes paroles : Pater noster...
Ô Dieu tout-puissant et miséricordieux, ceux qui sèment la discorde ne peuvent te comprendre, ceux qui aiment la violence ne peuvent t'accueillir : vois notre douloureuse condition humaine éprouvée par d'atroces actes de terreur et de mort, réconforte tes enfants et ouvres nos cœurs à l'espérance, afin que notre époque puisse encore connaître des jours de sérénité et de paix.
Par le Christ, Notre-Seigneur. Amen