Comme tout bon catholique qui ne s'est pas laissé laver le cerveau par l'idéologie marxiste de René Lévesque et maoiste de Pierre Elliot Trudeau, nous nous réjouissons de la nomination, par S.S. le Pape Jean-Paul II, de Son Excellence Monseigneur Marc Ouellet, comme Archevêque de Québec et Primat de l'Église canadienne.
Les protestations parues dans le journal « le Soleil », nous obligent, en tant que catholiques, à défendre les positions de notre Pape Jean-Paul II et notre Église catholique romaine.
Depuis 40 ans, l'infiltration de l'idéologie marxiste par René Lévesque, Pierre Elliot Trudeau et leurs camarades athées, dans nos universités, dans nos écoles, dans notre Église du Québec et dans les média, a défiguré totalement non seulement le visage de l'Église catholique de notre province, mais aussi de notre vie sociale et de notre vie familiale. Enfin, plus qu'ailleurs, le Québec a été massacré spirituellement. Un coup mortel a été porté contre notre civilisation catholique et française, dont nous étions si fiers. 1960, 97% de la population du Québec était formée de catholiques pratiquants, qui suivaient dans leur vie l'enseignement de l'Évangile, à l'exemple du Christ qui nous a dit : « Apprenez de Moi que je suis doux et humble de cœur. » « Aimez-vous les uns et les autres. » « Pardonnez-vous les uns et les autres. » « Pardonnez même à vos ennemis. » Ces paroles mises en application changent notre manière de penser et notre manière d'agir. Finies les guerres, finie la violence, finies les séparations si douloureuses des familles.
Aujourd'hui, le pourcentage des catholiques qui assistent à la Messe le dimanche ne dépasse pas 10%. Et nous en voyons les malheureuses conséquences. Car la Messe, le dimanche, enseigne, forme, civilise le peuple de Dieu, peuple pacifique, peuple charitable comme le fut jadis notre peuple canadien-français.
Comme tous les catholiques encore dignes de ce nom, nous avions été frustrés et indignés par les propos de Marco Veilleux, parus dans le journal « Le Soleil » du 29 novembre 2002, qui proteste contre la nomination de Mgr Marc Ouellet, comme si le Saint-Père n'avait pas l'autorité ni la compétence de nommer les évêques.
Nous appuyons fortement la riposte, parue dans « le Soleil » du 5 décembre 2002, de Me Richard Dionne, diplômé en droit, de l'université Laval de Québec et qui a exercé plusieurs années le droit canonique. Il demeure à Québec.
Pour la consolation de nos lecteurs, nous reproduisons ci-dessous l'article bien tapé de Me Richard Dionne, avec la permission de l'auteur.
Thérèse Tardif
par Me Richard Dionne
Pour un catholique romain, il était plutôt surprenant de lire, le 26 novembre, la réaction de M. Marco Veilleux, à la suite de la nomination toute récente du nouvel archevêque du diocèse de Québec.
En qualité de personne directement concernée par cette nomination, et non en simple observateur « de l'extérieur », disons les choses telles qu'elles sont :
« Plusieurs personnes, à Québec, s'interrogent sur le sens de cette nomination » (dit le théologien Marco Veilleux, de Montréal).
La nomination par le souverain pontife, est une procédure normale, courante et traditionnelle dans l'Église. C'est du domaine des prérogatives du Saint-Père, tous les théologiens sont censés savoir cela.
Une question plus délicate est soulevée par le fait qu'aucun des évêques actuellement en poste au Québec n'ait été choisi par Sa Sainteté, (pour remplacer Mgr Couture) au grand déplaisir de beaucoup de théologiens québécois et de membres de la hiérarchie religieuse locale. Est-ce surprenant ?
Le bilan des 30 dernières années de l'épiscopat du Québec est bien lamentable : un manquement sérieux dans la transmission aux fidèles des enseignements du pape et du magistère, chute draconienne de la pratique religieuse, opposition sourde, mais constante, à l'enseignement fondamental du magistère, absence quasi complète des enseignements de l'Église sur la pureté de l'âme, la sainteté individuelle, la perfection de la vie chrétienne, les exigences et les pré-requis d'une vraie vie spirituelle, et j'en passe.
La goutte d'eau qui a fait déborder le vase, la prise de position récente de l'Assemblée des évêques du Québec en faveur de l'union de fait entre homosexuels, sous le prétexte que les quatre évangélistes ne rapportent aucune parole de Jésus directement sur le sujet.
Pour un catholique romain, il est impensable, qu'un évêque québécois local puisse occuper le siège primatial canadien, et ceci depuis la prise de position publique de l'Assemblée des évêques.
La signification de la nomination de Mgr Marc Ouellet semble passablement évidente. L'Église catholique romaine constitue le fait, et la réalité de vie, d'abord et avant tout des catholiques romains. Il est donc normal et élémentaire que l'Archevêque de Québec, primat de l'Église canadienne, soit clairement, et au su de tous, un évêque catholique romain. Je ne vois pas en quoi cela devrait choquer ou agacer les membres de l'Église catholique romaine qui résident à Québec, à Montréal ou ailleurs.
Au cours des dernières décennies, l'Église québécoise, par son épiscopat, a pris régulièrement, publiquement, de très larges distances à l'égard de l'Église universelle. À un point où nous étions très nombreux à nous demander si nous n'étions pas en présence d'une rébellion, si cette Église québécoise n'était pas en train de détourner, petit à petit le reste de l'Église canadienne du phare indispensable de Rome. Mgr Hubert et Mgr Fortier sont aujourd'hui disparus. Que Dieu ait leur âme et qu'on ait la sagesse de les laisser là où ils reposent, et de laisser le nouvel archevêque travailler dans la paix et la sérénité.
Mgr François de Laval enseignait les sacrements et la sainteté de la vie chrétienne. De son temps, les missionnaires allaient dans les peuplades indigènes prêcher la foi et le baptême souvent au prix du martyre. Je ne pense pas qu'i aurait toléré très longtemps l'enseignement pastoral québécois actuel, tellement dilué, qu'il façonne des générations de païens dès la jeune adolescence. Je ne pense pas non plus qu'il se serait prononcé en faveur de l'union de fait entre homosexuels dans la société civile. La conclusion est facile à tirer : Mgr de Laval n'a aucune responsabilité et n'a rien à voir avec les problèmes actuels de l'Église québécoise.
Nous sommes membres, à Québec, de l'Église catholique romaine et nous en sommes fiers. L'avenir de notre Église repose d'abord sur la sainteté individuelle et sur la vie sacramentelle du peuple de Dieu. Commençons par susciter la sainteté chez les baptisés et dans les familles québécoises. Les structures de participation et de consultation pour l'élaboration de la vie sociale des communautés chrétiennes viendront après. C'est toujours ainsi que l'Église a connu ses véritables succès et son expansion solide. Évitons surtout « de mettre la charrue avant les bœufs », si l'on a vraiment à cœur de bien labourer et de voir un jour lever une moisson forte et généreuse à offrir à Dieu.
Bienvenue à notre nouvel archevêque.