Plusieurs catholiques connaissent la neuvaine de prières à « Marie qui défait les nœuds », mais peu nombreux sont ceux qui connaissent l’origine de ce vocable particulier.
Il tire son origine d’un tableau intitulé « Maria Knotenlöserin », peint par un inconnu, vénéré dans l’église de Sankt-Peter am Perlack, à Augsbourg en Allemagne, depuis l’année 1700. Pour la réalisation de ce tableau, l’artiste s’est vraisemblablement inspiré d’un texte de Saint Irénée, évêque de Lyon et martyr en 208, qui déclare : « Par sa désobéissance, Ève a noué pour l’humanité un nœud de malheur que, par son obéissance au contraire, Marie a dénoué. »
Sur cette toile, en effet, la Vierge Marie est représentée avec les symboles de la vision de Saint Jean au chapitre 12 de l’Apocalypse (revêtue de soleil, la lune sous les pieds et une couronne de douze étoiles nimbant son visage), auxquels sont ajoutés d’une part la figuration du serpent de la Genèse – qu’elle écrase sous son pied (ce qui montre bien que Marie est en quelque sorte l’antidote d’Ève) –, et d’autre part la colombe du Saint-Esprit qui montre que Notre-Dame est son épouse, celle qu’il a comblée de la plénitude de ses grâces, celle qu’il a rendue féconde pour faire d’elle la Mère du Rédempteur.
Là où le peintre devient original, c’est lorsqu’il nous montre la Très Sainte Vierge absorbée dans un minutieux et patient travail : elle dénoue avec application les nœuds complexes d’un ruban qui lui est présenté sur sa gauche par un ange, tandis qu’un second ange reçoit – à droite de la Madonne – ce ruban parfaitement lisse, libéré de tout nœud… Ce ruban symbolise les situations, plus ou moins inextricables, dont nos vies sont encombrées – voire empoisonnées – et ce sont les mains très douces et maternelles de Notre-Dame qui travaillent à y remettre ordre et clarté.
Dans le bas du tableau, sombre, figurent un jeune homme et un ange qui le tient par la main et l’entraîne vers une église. Certains y voient la représentation du jeune Tobie et de son guide, l’archange Raphaël, car le livre de Tobie nous raconte en effet comment la divine Providence est intervenue dans cette famille pour dénouer des situations qui paraissaient absolument insolubles. L’évocation de cette histoire biblique est justement propre à nous stimuler à la confiance et à la prière persévérante, afin d’obtenir l’heureux dénouement des problèmes et des difficultés qui nous affligent.
Vierge Marie, Mère du bel Amour, Mère qui n'avez jamais abandonné un enfant qui crie au secours, Mère dont les mains travaillent sans cesse pour vos enfants bien-aimés, car elles sont poussées par l'Amour divin et l'infinie Miséricorde qui débordent de votre cœur, tournez votre regard plein de compassion vers moi. Voyez le paquet de « nœuds » qui étouffent ma vie. Vous connaissez mon désespoir et ma douleur. Vous savez combien ces nœuds me paralysent. Marie, Mère que Dieu a chargée de défaire les « nœuds » de la vie de vos enfants, je dépose le ruban de ma vie dans vos mains. Personne, pas même le Malin, ne peut le soustraire à votre aide miséricordieuse.
Dans vos mains, il n'y a pas un seul nœud qui ne puisse être défait. Mère toute puissante, par votre grâce et par votre pouvoir d'intercession auprès de votre Fils Jésus, Mon Libérateur, recevez aujourd'hui ce « nœud »...... (le nommer, si possible). Pour la gloire de Dieu, je vous demande de le défaire et de le défaire pour toujours. J'espère en Vous. Vous êtes l'unique Consolatrice que Dieu m'a donnée, vous êtes la forteresse de mes forces fragiles, la richesse de mes misères, la délivrance de tout ce qui m ‘empêche d'être avec le Christ. Accueillez mon appel. Gardez-moi, guidez-moi, protégez-moi. Vous êtes mon refuge assuré.
Marie, Vous qui défaites les nœuds, priez pour nous.