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Les modes lucifériennes ébranlent notre civilisation chrétienne

Yvette Poirier le dimanche, 01 octobre 2006. Dans Modestie

Lorsque nos ancêtres sont venus de France pour s’établir en Amérique du Nord, leur principale préoccupation était de fonder une civilisation chrétienne pour convertir les Amérindiens.

Ces indigènes presque nus vivaient comme des barbares, s’adonnaient à tous les vices et étaient remplis de férocité. Nos premiers missionnaires et colonisateurs ont affronté tous les périls pour attirer à la doctrine du christianisme ces tribus païennes. Plusieurs Français ont subi le martyre.

La prédication des missionnaires, l’héroïsme et la sainteté des valeureux pionniers ont fini par toucher les cœurs endurcis. Ces indigènes, de barbares qu’ils étaient sont devenus civilisés. Ils ont appris à vêtir leur corps, temple de la Sainte-Trinité, à renoncer au paganisme et à leur vie de péchés, à pratiquer les commandements de Dieu, à appliquer l’Évangile dans leur vie.

La Nouvelle-France s’est transformée graduellement en un Royaume consacré au Christ-Roi et à l’Immaculée. Le christianisme est devenu prospère, les communautés religieuses grandissantes et les vocations sacerdotales nombreuses. Même à la fin du vingtième siècle, avant le lancement de la Révolution tranquille dans la province de Québec, nos familles nombreuses, stables et unies édifiaient le monde entier. En 1959, dans un sermon donné lors de la semaine sociale au Canada, basée sur «la Mission et les Droits de la Famille», Mgr Lionel Audet, qui était évêque auxiliaire dans le diocèse de Québec, a démontré «le sens des vraies valeurs» de nos ancêtres:

«Et parmi ces valeurs, a-t-il souligné, il en est une qu’il importe de signaler et dont nos pères avaient une si haute idée, je veux dire la famille chrétienne qui était pour eux une sorte de sanctuaire, une école de vertu et de sainteté.

«Qu’est-ce qui a fait la grandeur de cette famille de chez nous? C’est que pendant des siècles, elle a été fidèle aux lois saintes du mariage fixées par le Créateur, et que le catholicisme a été la loi suprême de sa vie. Les familles de cette qualité constituent la force des nations…

«Mgr François de Montmorency Laval, premier Évêque du Canada, s’était appliqué dès les débuts à pénétrer d’esprit chrétien les familles-souches de notre pays. Il leur avait proposé comme modèle à imiter la Sainte Famille de Nazareth. C’est les yeux fixés sur cet exemplaire à jamais béni que les premiers couples du Canada français apprirent leurs principaux devoirs qui sont de procréer des enfants, de les élever dans la crainte de Dieu et d’en faire des élus du paradis. Telle est la mission essentielle de la famille dans l’Église. Nos ancêtres furent fidèles à ces devoirs et ils n’ont pas craint de peupler les berceaux et de donner à l’Église et à la patrie une moisson précieuse d’enfants, la plus riche partie de leur mobilier.» — Mgr Lionel Audet

Avant 1960, dans le monde entier, on parlait de la magnifique fécondité de la famille canadienne-française:

«Une des grandes merveilles de l’Église catholique en ces deux derniers siècles, dit l’historien de Mgr Taché, Dom Benoît, c’est la famille canadienne-française. C’est une merveille que nous admirons plus que les cathédrales gothiques pourtant si magnifiques de la vieille France.»

Hélas! À la fin du XXème siècle et le début du troisième millénaire nous montrent une image bien triste de la Nouvelle-France. À partir de 1960, les esprits révolutionnaires ont proclamé sur tous les toits la séparation de l’Église et de l’État. Les francs-maçons ont popularisé le vice dans la multitude par les modes corruptrices, la télévision et le laïcisme scolaire. Les vedettes athées sans foi et sans mœurs font la loi dans les maisons. La nudité prêchée sur tous les tons finit par être acceptée comme une chose normale. La perversion est poussée à son comble.

Dès 1964, le Conseil de l’Instruction publique avec ses Commissions scolaires et ses écoles catholiques a été dissous et remplacé par l’infâme Ministère de l’Éducation avec ses écoles athées et corrompues.

En 2006, nous voyons l’effondrement de la civilisation chrétienne. Au XVIème siècle, les Français enseignaient la pureté aux indigènes par l’intégrité de leurs bonnes mœurs et leur tenue vestimentaire, dignes de tout chrétien. Aujourd’hui, de nombreux Canadiens français prêchent l’immoralité par leur mauvais comportement et leur accoutrement scandaleux. Ce ne sont plus des peuplades païennes qui errent presque nus aux yeux de tous. Ce sont des supposés catholiques de la lignée des premiers colonisateurs. Ils ne se gênent pas de se présenter en public presque nus. Eux-mêmes retournent vers le paganisme. Des mères vont jusqu’à pratiquer l’avortement, ce qui ne se voyait pas autrefois même chez les païens. L’adultère, le divorce, l’homosexualité et tous les vices sont devenus des modes de vie. Tous ces péchés attireront de grandes calamités.

Déjà nous en subissons des mauvaises conséquences. La criminalité s’accentue. Le fléau du communisme que l’on prétend mort et enterré, nous envahit. L’entreprise libre et la propriété privée sont étouffées par des systèmes économiques barbares. Nos gouvernements nous imposent des lois qui contribuent à la destruction de la famille et de la nation canadienne. Au Québec, encore majoritairement catholique, les écoles sont devenues officiellement athées et sont contrôlées par l’État. Les communautés religieuses ont été graduellement chassées des écoles et des hôpitaux. Comment voulez-vous que des vocations sacerdotales et religieuses surgissent dans une société sans Dieu qui exalte le vice? Nos églises deviennent désertes et ferment leurs portes. Que nous reste-t-il de la civilisation chrétienne établie par nos saints fondateurs? Seulement quelques vestiges ici et là.

Réveillons-nous avant qu’il soit trop tard. Réformons nos mœurs. Habillons-nous en chrétiens et en chrétiennes. La Sainte Vierge a dit à Fatima:

«On lancera certaines modes qui offenseront beaucoup Notre-Seigneur. Les personnes qui servent Dieu ne doivent pas suivre les modes… Les guerres ne sont que des châtiments pour les péchés du monde».

Changeons nos manières de vivre. Puisons dans le chapelet quotidien le courage nécessaire pour réformer nos mœurs. Conformons notre habillement aux normes normales de la morale. Les sarcasmes et les moqueries ne doivent pas nous faire reculer. Nous devons marcher sur les traces de nos ancêtres qui ne craignaient pas les sacrifices. Voici des paroles d’un prêtre de l’Église catholique romaine:

«Courage! Haut les cœurs! Regarde Jésus crucifié pour expier les fautes de la chair. Regarde Marie, vierge sans tache, l’étoile de la pureté. Protège l’innocence de tes enfants, rejette les tentations, la bêtise et l’animalité des imprudences sexuelles, de la mixité scolaire ou autre, rejette la télévision loin des yeux de tes enfants…si tu veux protéger la flamme de leur idéal… Mets-les en garde contre l'internet. Le mal entre par les yeux, sournoisement, comme le serpent rusé, dissimulé et perfide.»

«Une femme ne doit pas s'habiller en homme»

Au sujet du port des pantalons pour les femmes nous lisons dans le Deutéronome (Deut. 22,5):

«Une femme ne portera pas un habit d'homme, et un homme ne mettra pas un vêtement de femme; car quiconque fait cela est en abomination à Yahweh ton Dieu.»

Voici des extraits d'un article tiré de la brochure «Corruption des modes, Corruption des mœurs»», un supplément de la revue »Défense du Foyer», novembre 1962, chapitre III, sur le vêtement féminin:

Le vêtement féminin

Semblablement, la robe des femmes et des jeunes filles, quand elle est suffisamment longue et ample, inspire le respect de cette autre fonction sainte qu'est la maternité ou de cet état privilégié dans l'Église qu'est la virginité. Celles qui adoptent maintenant le pantalon ne se rendent peut-être pas compte qu'elles abdiquent par là leur féminité; ce qui est grave, car Dieu n'a pas voulu la confusion des sexes; et la femme, la jeune fille qui joue même inconsciemment à l'homme risque fort de perdre cette délicatesse, ce respect de soi, cette modestie aux deux sens du mot (à la fois, humilité et respect de soi), qui sont les gardiennes de la fidélité conjugale et de la virginité, et comme le réservoir des trésors du dévouement et d'abnégation que Dieu a mis au cœur de la femme.

Sans compter que le pantalon, généralement collant et associé à un petit juste au corps qui ne voile pas du tout les formes, constitue pour les hommes et jeunes gens une occasion de mauvais désirs aussi redoutables que les jupes aux genoux laissant voir des mollets nus...

On invoquera peut-être, plus légèrement encore, le cas de sainte Jeanne d'Arc qui prit «vêtement d'homme» quand elle quitta Domrémy pour aller à la guerre. C'est oublier que la Pucelle choisit précisément un pourpoint très fortement attaché aux chausses par des aiguillettes pour décourager les tentatives d'une soldatesque sans scrupules et que cet ensemble était complété par une huque, semblable pour la coupe à la dalmatique des diacres, et descendant jusque vers les pieds.

Yvette Poirier

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