Les états sans Dieu, laïques, ne sauraient longtemps subsister. « Qui n'est pas avec Moi est contre Moi », déclare le Christ-Roi. La neutralité est un sophisme impossible. Elle est l'habile mensonge moderne du Prince de ce monde. Elle est le vaste « blasphème muet », hypocrite, des nations laïcisées de la base au sommet.
En France, la Constitution de la Ve République, elle aussi, a rejeté le nom même de Dieu. Folie monstrueuse, surtout dans une France spécialement choisie par Dieu pour être la « fille aînée de l'Église », le royaume de Marie et du Sacré Cœur, jusqu'à la fin des temps, si proche aujourd'hui, selon tant de signes évidents.
De même l'université bâtie sur la dictature du monopole laïque depuis la révolution, l'université a faussé l'âme et l'unité de la France catholique ; et Dieu la fait sombrer dans l'anarchie impuissante, juste châtiment inéluctable, en attendant la chute de la république laïque, de la démocratie sans Dieu.
Quoi que l'on dise ou fasse, c'est dans le rejet de Dieu que réside la source des châtiments actuels. C'est aussi dans le mépris des droits divins de l'Église, puisque l'Église et le Christ, c'est tout un. Les nations, comme les personnes, ne peuvent qu'être au service de Dieu, dans la lumière de son Église, seule guide de l'humanité vers le salut, selon la volonté du Christ. Dieu balaye les États et les chefs qui le méconnaissent et prétendent l'ignorer.
Depuis la révolution politique de 1789, fille de la révolution religieuse protestante anarchique de Luther et Calvin, le virus du laïcisme étatique et universitaire agit sur la source de la société, sur les enfants et les jeunes. Il est donc la source profonde du désordre général actuel : moral, intellectuel, social, politique. L'heure est venue de le reconnaître et de quitter cette voie de l'anarchie démagogique.
Le Concile a fortement renouvelé les affirmations des papes de ce siècle au sujet de la nécessité d'une école catholique libre, malgré ceux qui considéraient la question du laïcisme comme une querelle dépassée ! Elle l'est de moins en moins, car les fruits mauvais du laïcisme sont de plus en plus évidents dans l'anarchie générale, où les passions d'une jeunesse privée d'idéal et de lumière font crouler l'université, enfouie sous les tenaces ténèbres d'une neutralité sans principes, sans vérité, sans doctrine de foi ni de morale, en un mot : sans Dieu. On récolte ce que l'on a semé depuis deux siècles. C'est le règne de la Bête, de la chair, de la folie. C'est la mort des vocations religieuses, dans une atmosphère de naturalisme matérialiste et de scientisme sans âme, sans unité ni vérité.
L'école étatisée, facilement politisée, grâce à l'État qui garde jalousement (en France par l'université, au Canada, directement) le monopole des programmes, des diplômes et des subventions pécuniaires, cette école officielle a réellement instauré le culte de l'esprit révolutionnaire, le mépris de l'action sociale, de l'Église méconnue, et le rationalisme stérile.
Car la révolution, redisons-le, est la fille de la révolte de Luther et Calvin. Le schisme protestant, à base d'anarchie spirituelle, d'illuminisme subjectif, de contradiction, a engendré la Babel des hérésies. Il a entraîné la décomposition de la chrétienté, le laïcisme de l'État, la rupture de l'ancienne harmonie politico-religieuse. « Il y a longtemps, déclare Pie VI en 1793, que les calvinistes projetaient et préparaient la ruine de la religion catholique en France ».
L'union des protestants, des philosophes, de la maçonnerie aboutira à la ruine de l'union sacrée entre le trône et l'autel et à la désagrégation moderne des principes et des valeurs religieuses, seule base de la vie morale, de la vraie dignité humaine, de la vraie liberté. L'État-dieu rousseauiste cache son anti-catholicisme sous un masque de fausse liberté qui piétine les droits de Dieu et de l'Église. Il prétend condamner l'ancien ordre politico-religieux du royaume catholique, comme si la civilisation, la liberté, le bonheur du peuple dataient de 1789 !
Par ces mensonges ou par le silence systématique sur la vocation historique catholique de la France, l'histoire officielle laïque a enlevé à la France son âme, son unité, son élan, sa vérité. Elle a enlevé à la France sa couronne de noblesse chrétienne pour l'affubler du bonnet phrygien d'anarchiste. L'action coloniale de la France a été, elle aussi, faussée et stérilisée par le laïcisme officiel sans âme, ruine de l'esprit missionnaire.
Il serait trop long de développer ici la réfutation de cet enseignement de l'histoire. Mais il nécessaire de démythifier la fausse psychose universitaire d'épopée révolutionnaire, en rappelant que le succès pratique de la révolution antifrançaise, la fameuse journée de Valmy, a été selon les historiens modernes, une trahison du chef des forces de l'ordre ; Brunswick, qui était grand maître de la franc-maçonnerie européenne, soutien secret des faibles armées révolutionnaires. Or, l'école d'état a pétri l'âme des enfants de France de cette trouble et fausse psychose d'épopée et d'héroïsme révolutionnaire, poison subtil et puissant, plus qu'on ne pense, dans l'âme du peuple actuel défiguré, méconnaissable.
Pour châtier les nations, Dieu les livre au fléau du socialisme révolutionnaire, marxiste, persécuteur et dictatorial. « Le socialisme, affirme Léon XIII, est à base d'envie. »
Il en est de même du nivellement laïciste. Ils sont le contraire de l'amour, ils sont animés de passions de jalousie et de lutte, sous un masque de fausse tolérance, de fausse fraternité, de fausse égalité, de fausse liberté.
"Le socialisme, écrivait naguère un évêque de Sicile, est le cheval de Troy du marxisme." Pie XI est catégorique : "La conception socialiste de la société, écrit-il, est inconciliable avec le catholicisme. Socialisme et catholicisme sont deux termes contradictoires. On ne peut être à la fois bon catholique et vrai socialiste". C'est clair, mais on ignore les encycliques !
Or, le socialisme est le fruit du laïcisme. Il est une conception laïque de la finalité de la vie, de la société, sans attention aux droits sacrés des réalités religieuses, mais surnaturelles et révélées par l'Église.
La révolution communiste est fille de la maçonnique antifrançaise de 1789, qui avait choisi la France comme premier bastion à soumettre, pour abattre l'ordre catholique des nations latines, repousser l'infaillibilité et la primauté du chef de l'Église romaine.
Depuis, on a mis le monde à l'envers : l'homme au-dessus de Dieu ; l'État laïc ou socialiste écrasant les droits des personnes et la liberté des âmes et de l'Église ; les droits de l'homme méconnaissant les droits de Dieu. Dans ce désordre, les passions déchaînées de la chair flétrissent la jeunesse sans idéal social, dans l'anarchie démocratique impuissante.
Il faut remettre la société à l'endroit, respecter la primauté de Dieu et la dignité des âmes, filles de Dieu, l'autorité de l'Église, dont la doctrine sociale peut seule conduire et redresser l'humanité sur le chemin du salut, de la justice et de la charité, dans la vraie fraternité des enfants du même Père et de la même Mère : Marie, Reine de France pour le Christ-Roi. Le reste est vanité.
Certes, il y a bien à faire pour vaincre aujourd'hui les forces du monde laïcisé. La France surtout a perdu son âme !...
La vraie mission de Jeanne d'Arc a été de redonner à la France la foi dans le caractère divin du sacre de ses rois et dans sa vocation catholique.
Cette mission donnait aux droits de Dieu et de l'Église la primauté sur le droit naturel et renforçait admirablement la confiance des peuples dans un pouvoir appuyé sur la lumière divine du chef de l'Église.
La révolution a d'abord été un effort pour détruire cette forte harmonie politico-religieuse catholique. La franc-maçonnerie ensuite a eu les mains de plus en plus libres. Elle a influencé l'Empire, la Restauration, patronné les révolutions de 1830, de 1848, le Second Empire, la Commune, la République, la Séparation, la révolution russe, le traité de Versailles (1918) et de Yalta. Elle veille sur le monopole universitaire laïc.
Cette victoire des forces infernales ou maçonniques de laïcisation a grandi sans cesse depuis 1789. Le rêve fou de l'orgueil diabolique ne vise à rien d'autre qu'à la direction du monde entier. Le rideau de fer (ou d'enfer) n'a été ni une invention de Staline ni une faiblesse de Roosevelt, mais l'exécution d'un vaste dessein maçonnique préétabli, réclamant l'union des pays slaves sous la dictature communiste.
Car le communisme imposé aux slaves n'était qu'un « moyen » pour parvenir à la domination mondiale maçonnique, non pas une fin en soi. Le socialisme n'a été qu'un instrument de désagrégation du monde occidental, pour organiser sur ses ruines le gouvernement mondial des sociétés secrètes.
Le Grand Orient de France, déclarait, en effet, que la Maçonnerie transcende à la fois l'Église et le communisme. Le grand rêve essentiel est la République universelle, fille de la Maçonnerie universelle. Pouvoir mondial, dictature absolue, totale. Sorte de Super-église englobant aussi toutes les religions, sauf la romanité, l'ennemi numéro un, car le pape demeure l'adversaire incorruptible.
Il faut donc instaurer dans l'Église la contestation, la désobéissance, la division, par tous les moyens.
Rêve d'un monde futur panthéistique. Divinisation de l'homme. Mirage du scientisme. « Vous serez comme des dieux », disait Satan à Ève, à Adam. C'est la lutte finale, la lutte entre la cité de Satan et la cité de Dieu. Lucifer décuple ses efforts avant la fin des temps, dont il voit les signes actuels, alors que la bêtise humaine ne les voit pas ou si peu. Tel le grand signe du retour d'Israël, signe biblique essentiel, en ce crépuscule de l'humanité.
Pour conclure clairement, il faut regarder la source du mal : l'éducation ou l'école sans Dieu. "Si j'étais le diable, notait le maçon Alban Stolz, je me contenterais d'une chose : la laïcisation de l'école, de l'université."
En effet, tout commence par la jeunesse, par la base, par la source. Mais la frénésie démoniaque réclame aussi les moyens de corrompre la jeunesse : mixité et initiation sexuelle à l'école, cinéma scolaire, sport nudiste. "Pour abattre le catholicisme, commencez par la chair et les passions bestiales, par la femme, par la corruption." Tel est le mot d'ordre, la méthode essentielle de la révolution satanique et maçonnique mondiale. Ainsi le laïcisme a forgé un peuple d'esclaves sans réaction, un peuple indifférent, sans élan, sans joie, sans unité.
Mais la patience de Dieu a des limites. Marie précisément, depuis Fatima, annonce les grands châtiments imminents. "Plusieurs nations, dit-elle, en 1917, seront anéanties. " C'est à peine si le monde inconscient réalise la gravité de ces paroles prophétiques si claires...
Le grand châtiment commence par cet aveuglement.
Dieu seul peut désormais agir efficacement, car tout est contaminé par le poison laïciste et matérialiste, poison des esprits et des sens. Que faire dans une nation où les enfants, sauf, des exceptions, fréquentent des écoles puis des universités sans Dieu, sans idéal, ou des collèges mixtes ; dans une nation où la presse est mauvaise à 95 pour cent ; où le divorce profane la famille ; où l'immoralité règne en maîtresse dans des usines et des ateliers, et se propage partout par cette apothéose de la chair qu'est le cinéma et la télévision et la radio, sans parler des modes corruptrices ?
Partout se révèle l'insolence de cette vaste entreprise de corruption des esprits et des sens, véritable victoire de l'action diabolique dans un monde sans Dieu.
Mais attention ! La justice de Dieu est là ! Malheur au monde !.. « Plusieurs nations seront anéanties... » Voici l'heure de la justice sur l'apostasie des nations.
Michel