Bx Joseph Antoine Tovini Fête dans l'Église, le 16 janvier |
Tous les matins, au déjeuner, les Pèlerins de saint Michel lisent la vie des Saints. Un saint qui nous a particulièrement impressionnés, c'est Joseph Antoine Tovini. Nous le prions de convertir nos politiciens corrompus. Peut-être que son exemple les fera réfléchir. C'est notre souhait.
En 1998, Jean Paul II se rendit à Brescia pour honorer la mémoire de deux illustres brescians: Paul VI, dont on célébrait le centenaire de la naissance, et Joseph Tovini, mort en 1897 (l'année même où naissait Paul VI), laïc, qu'il béatifie.
Joseph (Guiseppe) Tovini naît en 1841. Dès son enfance il apprend à vénérer la Vierge Marie. Il a recours à elle lors des âpres luttes qu'il affronte pour rester fidèle à l'Évangile dans les événements. Il brille par sa forte personnalité, par sa profonde spiritualité familiale et laïque, et par son engagement pour améliorer la société.
Fervent, loyal et actif, il proclame par sa vie le message chrétien, toujours fidèle aux indications de l'Église. Sa préoccupation constante est la défense de la foi, convaincu que «sans la foi, nos enfants ne seront jamais riches, et avec la foi ils ne seront jamais pauvres».
Lui-même est père de dix enfants. Il vit dans un moment délicat de l'histoire italienne et de l'Église elle-même, et il comprend qu'il doit se consacrer aux problèmes sociaux. Il exerce une activité multiforme: avocat, journaliste, politicien. Avec un regard prophétique, il répond avec audace apostolique aux exigences de son temps. Aidé par sa compétence juridique et sa rigueur professionnelle, il promeut et guide de multiples organismes sociaux.
Pour aider les gens en difficulté, en cette période d'industrialisation et de crise agraire, il crée une banque, la «Banco Ambrosiano», comme d'autres catholiques en créent à ce moment-là en Italie dans la mouvance de Rerum Novarum (1891).
L'action en faveur de l'éducation est pour lui prioritaire et parmi ses si nombreuses initiatives, celles pour la défense de l'école et la liberté de l'enseignement occupent une place de choix.
En 1893 il fonde la Revue Scuola italiana moderna.
Il est Président du groupe «Éducation et instruction» de l'œuvre des Congrès pour la formation des instituteurs. («L'œuvre des Congrès» est alors une sorte d'Action catholique qui intervient dans tous les domaines avec une étonnante efficacité.)
Avec les moyens du bord et un grand courage, il se dépense inlassablement pour sauver ce que la société bresciane et italienne a de plus précieux: son patrimoine religieux et moral.
Il meurt en 1897, laissant un très vif souvenir chez ses contemporains qui regrettent sa disparition prématurée. Son corps repose en l'église Saint-Luc qui fut souvent témoin de sa profonde piété.
«Ce grand apôtre social sut donner espoir à tous ceux qui étaient sans voix dans la société de son temps.» (Jean Paul II)