Paul VI |
Mme Pauline Jacob, qui réside au Québec, a écrit un livre intitulé «Appelées aux ministères ordonnés». Ce livre va à l’encontre de l’enseignement officiel de l’Église comme nous le verrons dans les déclarations ci-dessous des Papes Paul VI et Jean-Paul II. Jamais l’Église catholique n’acceptera l’ordination des femmes. «C’est définitif», a dit le Pape Jean-Paul II.
Docteur(e) en théologie et agente de pastorale, Mme Jacob a écrit son livre à partir de sa thèse doctorale, en insérant les témoignages anonymes de quinze femmes très actives elles aussi dans la pastorale aux niveaux paroissial et diocésain au Québec.
Pour son livre, écrit à partir de sa thèse doctorale complètement opposée au Magistère de l’Église, Mme Pauline Jacob a reçu le Prix du 125e anniversaire de la faculté de théologie et des sciences des religions de l’Université de Montréal. Le Mouvement laïque québécois, secte maçonnique qui prône le laïcisme sous toutes ses formes, siège à l’Université de Montréal. L’Université de Montréal milite contre l’Eglise catholique romaine, c’est pour cela qu’elle a élevé aux honneurs l’auteur(e) de ce livre infâme.
Mme Jacob a de l’admiration pour Hans Küng, ce théologien réfractaire à l’Église, en faveur du mariage des prêtres, du sacerdoce des femmes, etc. Celui-ci ne croit pas en l’infaillibilité du Pape. En 1979, il s’est vu retirer sa missio canonica, reconnaissance officielle de l’Église catholique comme professeur de théologie. Hans Küng se moque de l’Eglise et continue son enseignement pervers dans les facultés de théologie des universités où on veut bien l’entendre. Il fait la promotion pour l’ordination des femmes.
Mme Jacob est en extase devant cet adversaire aux idées maçonniques. En 2007, Hans Küng a reçu un prix d’une loge maçonnique pour l’ensemble de ses écrits contre le Magistère de l’Église. Mme Pauline Jacob et ses consœurs sont dans le même esprit que Hans Küng. Mme Jacob critique l’encyclique «Humanæ Vitæ» de Paul VI. Elle déplore que Rome revalorise la femme au foyer, son rôle d’épouse et de mère. Le Pape Jean-Paul II a «vanté un peu trop les vertus épanouissantes de la maternité pour limiter les droits des femmes», dit-elle.
Cette femme émancipée ose demander une «relecture» de la Bible et de la tradition, «des réinterprétations audacieuses (sic) de la Révélation et de l’Incarnation dans la ligne du féminisme». Elle critique le document Inter Insignores de 1976 de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, document rédigé avec l’approbation et l’ordonnance du Pape Paul VI. Elle les interprète à sa manière dans un esprit de rébellion contre l’Église qui ne se plie pas à ses demandes révolutionnaires. Nous publions donc des extraits de ce document. Nous croyons en l’enseignement infaillible du Magistère de l’Église, assisté du Saint-Esprit en matière de dogme et de morale. Nous désapprouvons cette propagande néfaste de ce Docteur(e) d’une théologie «féministe» et révolutionnaire.
Yvette Poirier
Jamais l’Église catholique n’a admis que les femmes puissent recevoir validement l’ordination presbytérale ou épiscopale. Quelques sectes hérétiques des premiers siècles, surtout gnostiques, ont voulu faire exercer le ministère sacerdotal par des femmes: cette innovation a été relevée et blâmée aussitôt par les Pères, qui l’ont considérée comme irrecevable dans l’Église.
Pour atteindre le sens ultime de la mission de Jésus ainsi que celui de l’Écriture, l’exégèse purement historique des textes ne peut suffire. Mais il faut reconnaître qu’il y a ici un ensemble d’indices convergents qui soulignent le fait remarquable que Jésus n’a pas confié à des femmes la charge des Douze. Sa Mère elle-même, associée si étroitement à son mystère, et dont le rôle hors de pair est souligné par les Évangiles de Luc et de Jean, n’a pas été investie du ministère apostolique, ce qui amènera les Pères à la présenter comme l’exemple de la volonté du Christ en ce domaine: «Bien que la Bienheureuse Vierge Marie dépassât en dignité et en excellence tous les apôtres, répétera encore au début du XIIIe siècle le Pape Innocent III, ce n’est pas à elle, mais à eux que le Seigneur a confié les clés du royaume des cieux.»
La communauté apostolique est demeurée fidèle à l’attitude de Jésus. Dans le petit cercle de ceux qui se regroupent au Cénacle après l’Ascension, Marie occupe une place privilégiée (cf Ac 1, 14); ce n’est pourtant pas elle qui est appelée à entrer dans le Collège des Douze lors de l’élection qui aboutira au choix de Matthias; ceux qui sont présentés sont deux disciples, dont les Évangiles ne font pas même mention.
Au jour de la Pentecôte, l’Esprit-Saint est descendu sur tous, hommes et femmes (cf Ac 2, 1; 1, 14), et cependant l’annonce de l’accomplissement des prophéties en Jésus est faite par «Pierre et les Onze» (Ac 2, 14)
Dans les Épîtres pauliniennes, des exégètes autorisés ont noté une différence entre deux formules de l’Apôtre: il écrit indistinctement «mes collaborateurs» (Rm 16, 3; Ph 4, 2-3) à propos des hommes et des femmes qui l’aident d’une manière ou d’une autre dans son apostolat; mais il réserve le titre de «coopérateurs de Dieu» (1 Co 3, 9 ; cf. 1 Th 3, 2) à Appolos, à Timothée et à lui-même, Paul, ainsi désignés parce qu’ils sont directement voués au ministère apostolique à la prédication de la Parole de Dieu.
Cette pratique de l’Église revêt donc un caractère normatif dans le fait de ne conférer qu’à des hommes l’ordination sacerdotale, il y va d’une tradition continue dans le temps, universelle en Orient et en Occident, vigilante à réprimer aussitôt les abus; cette norme, s’appuyant sur l’exemple du Christ, est suivie parce qu’elle est considérée comme conforme au dessein de Dieu pour son Église.
L’enseignement constant de l’Église, renouvelé et précisé par le IIe Concile du Vatican, rappelé encore par le Synode des évêques en 1971 et par cette Congrégation pour la Doctrine de la foi en sa déclaration du 24 juin 1973, proclame que l’évêque ou le prêtre, dans l’exercice de son ministère, n’agit pas en son nom propre, in persona propria: il représente le Christ qui agit par lui. «Le prêtre tient réellement la place du Christ», écrivait déjà au IIIe siècle saint Cyprien. C’est cette valeur de représentation du Christ que saint Paul considérait comme caractéristique de sa fonction apostolique (cf. 2 Co 5, 20 Ga 4, 14). Elle atteint sa plus haute expression et un mode tout particulier dans la célébration de l’Eucharistie qui est la source et le centre de l’unité de l’Église, repas sacrificiel dans lequel le peuple de Dieu est associé au sacrifice du Christ: le prêtre qui, seul, a le pouvoir de l’accomplir, agit alors non seulement par l’efficacité que lui confère le Christ, mais in persona Christi, (16) tenant le rôle du Christ, au point d’être son image même, lorsqu’il prononce les paroles de la consécration.
Le sacerdoce chrétien est donc de nature sacramentelle: le prêtre est un signe, l’efficacité surnaturelle provient de l’ordination reçue, mais un signe qui doit être perceptible et que les croyants doivent pouvoir déchiffrer aisément.
L’économie sacramentelle est fondée, en effet, sur des signes naturels, sur des symboles inscrits dans la psychologie humaine: «Les signes sacramentels, dit saint Thomas, représentent ce qu’ils signifient par une ressemblance naturelle». La même loi de ressemblance naturelle vaut tant pour les personnes que pour les choses: quand il doit traduire sacramentellement le rôle du Christ dans l’Eucharistie, il n’y aurait pas cette «ressemblance naturelle» qui doit exister entre le Christ et son ministre si le rôle du Christ n’était pas tenu par un homme: autrement, on verrait difficilement dans le ministre l’image du Christ. Car le Christ lui-même fut et demeure un homme.
Peut-être est-il opportun de rappeler que les problèmes d’ecclésiologie et de théologie sacramentaire, surtout quand ils concernent le sacerdoce, comme c’est ici le cas, ne peuvent trouver leur solution qu’à la lumière de la Révélation. Les sciences humaines, si précieux que soit leur apport dans leur domaine, n’y peuvent suffire, car elles ne peuvent saisir les réalités de la foi: le contenu proprement surnaturel de celles-ci échappe à leur compétence.
Non à l’Ordination des femmes
La lettre apostolique Ordinatio Sacerdotalis du Pape Jean-Paul II sur l’Ordination Sacerdotale exclusivement réservée aux hommes, publiée le 22 mai 1994, ne fait que confirmer INTER INSIGNIORES et se termine ainsi:
«C’est pourquoi, afin qu’il ne subsiste aucun doute sur une question de grande importance qui concerne la constitution divine elle-même de l’Église, je déclare, en vertu de ma mission de confirmer mes frères (cf. Lc 22,32), que l’Église n’a en aucune manière le pouvoir de conférer l’ordination sacerdotale à des femmes et que cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles de l’Église.»