Le 28 juin dernier, les députés ont décidé d'adopter la loi C-38 permettant le mariage des homosexuels par 158 voix contre 133, changeant ainsi la vraie définition et la nature du mariage tel que Dieu l'a institué : l'union d'un homme et d'une femme pour la procréation et l'éducation des enfants.
Au jugement dernier, Paul Martin, aura un grave compte à rendre devant le bon Dieu. Comme catholique, il a trahi l'Église et comme Premier ministre, il a trahi le peuple canadien. Cette loi contre la famille accentuera la dénatalité et peut provoquer à brève échéance un génocide.
La Loi C-38 déclenchera de grandes persécutions contre l'Église, contre la famille sainement constituée, des persécutions contre tous les croyants qui veulent sauvegarder les bonnes mœurs. Le projet de loi C-38 ne fait absolument rien pour protéger les croyances religieuses. La motion no 3 prévoit la suppression de l'article 3, qui dit ceci :
Il est entendu que les autorités religieuses sont libres de refuser de procéder à des mariages non conformes à leurs convictions religieuses.
Cet article avait sans doute été ajouté hypocritement pour apaiser les opposants à cette loi perverse.
Le 2 juin 2005, Mgr Mario Paquette, secrétaire général de la Conférence des évêques catholiques du Canada, a envoyé aux membres du Sénat et de la Chambres des communes une lettre concernant les changements proposés affectant le sens et la nature du mariage. Nous citons ici une partie du préambule de la lettre :
« Les évêques catholiques du Canada, à titre de chefs religieux des 13 millions de catholiques de notre pays, restent profondément inquiets de l'impact du projet de loi C-38 sur notre société, non seulement parce qu'il altère le sens du mariage mais aussi parce qu'il entraîne déjà une remise en question des libertés fondamentales de conscience et de religion ainsi que de la liberté d'expression> ;
Dans le relevé des idées forces du mémoire de la Conférence des évêques, Mgr Paquette souligne le point suivant :
« Quand une société passe des lois arbitraires au mépris de la primauté de la loi naturelle, non seulement s'expose-t-elle au chaos et au désordre social mais, comme le XXème siècle en a été témoin, elle risque d'ouvrir la porte au totalitarisme d'état. »
Le secrétaire ecclésiastique souligne que « les libertés fondamentales de conscience et de religion sont déjà menacées ». En voici des preuves citées dans sa lettre. Dans le relevé des idées forces du mémoire de la Conférence des. évêques, Mgr Paquette souligne les points suivants :
Paroles de Mgr Fred Henry
M. Andrew Scheer (Regina, député du Parti Conservateur du Canada), a souligné le cas de l'évêque Mgr Fred Henry : "Il a osé se prononcer contre le mariage homosexuel et il a mérité ainsi qu'on le menace de retirer à son église son statut d'œuvre de charité."
Voici ce que pense monseigneur Henry de la prétendue protection des institutions religieuses contenue dans le projet de loi :
« Non seulement le projet de loi C-38 ne ferme-t-il pas la porte, mais, en réalité, certaines lacunes font qu'il n'appuie pas la liberté religieuse à divers égards."
Voici une énumération par Mgr Fred Henry, de ces lacunes du projet de loi C-38, mentionnées par M. Andrew Cheer :
« Deuxièmement, il n'affirme pas la coopération avec les gouvernements provinciaux et territoriaux pour promulguer les lois et règlements nécessaires pour garantir la protection intégrale des libertés de conscience et de religion, de manière à ce que les Canadiens ne soient pas forcés d'agir contrairement à leur conscience et à leur religion.
Troisièmement, il n'affirme pas la coopération avec les gouvernements provinciaux et territoriaux pour garantir que tous les dirigeants et les membres de groupes confessionnels aient la liberté, partout au Canada, d'enseigner et de prêcher à propos du mariage et de l'homosexualité conformément à leur conscience et à leur religion.
Quatrièmement, il n'affirme pas la coopération avec les gouvernements provinciaux et territoriaux pour garantir qu'outre les lieux sacrés, toutes les installations que possède ou que loue une organisation identifiée à un groupe confessionnel donné soient protégées contre l'obligation de servir à la préparation ou à la célébration de cérémonies de mariages contraires à cette confession.
Cinquièmement, il n'affirme pas la coopération avec les gouvernements provinciaux et territoriaux pour garantir que tous les responsables civils ainsi que religieux qui assistent à des mariages au Canada, dans chaque province et territoire, soient protégés contre l'obligation de prêter leur concours dans les cas où ces mariages sont contraires à leur conscience et à leur religion.
Sixièmement, il ne protège pas les groupes confessionnels qui n'acceptent pas la redéfinition proposée du mariage contre toute mesure pénalisante visant leur statut d'organisation caritative »,
"L'évêque Henry, précise M. Andrew Scheer, l'a fort bien expliqué. Le projet de loi comporte des problèmes majeurs."
Des cas de persécutions viennent confirmer les déclarations de Mgr Fred Henry et de la Conférence des évêques du Canada. Avant le vote du 28 juin, Mme Ken Epp (Edmonton - Sherwood Park, députée du Parti conservateur du Canada) a posé une série de questions aux députés et ministres pour les faire réfléchir sur les conséquences désastreuses qui résulteront de l'application de la loi C-38. Des cas de persécutions sont mentionnés dans les questions :
- Un enseignant de la Colombie-Britannique a été suspendu pour avoir tout simplement exprimé des opinions personnelles dans des lettres adressées aux journaux.
- Un citoyen de la Saskatchewan a été accusé d'avoir cité les Écritures et il a perdu sa cause devant la Cour.
- La mairesse d'une grande ville ontarienne a été mise à l'amende pour n'avoir pas fait la promotion d'un enseignement contraire à ses croyances religieuses.
Paroles du Cardinal Marc Ouellet
Voici des extraits du Mémoire de la Conférence des évêques du Canada présentée le 13 juillet 2005 par S. Ém. le Cardinal Marc Ouellet, Archevêque de Québec et Primat de l'Église canadienne :
"Le projet de loi C-38 affirme que la liberté religieuse sera protégée et que, dès lors, les célébrants et commissaires au mariage n'auront pas à célébrer des mariages qui vont à l'encontre de leurs convictions. Non seulement savons-nous qu'il faudra compter sur la bonne volonté des provinces pour assurer ce droit, mais il ressort clairement des débats entourant la possible redéfinition du mariage que le concept de liberté religieuse est incompris par une majorité d'intervenants.
"En effet, la liberté religieuse ne se limite pas à la liberté de célébrer ou non des mariages entre partenaires de même sexe. La liberté de religion, qui est intrinsèquement liée à la liberté de conscience et d'expression, ne concerne pas seulement les autorités religieuses, mais l'ensemble des citoyens. Et ces libertés doivent pouvoir s'exprimer sur la place publique dans leur vie de tous les jours.
"Or, on a pu constater un phénomène extrêmement préoccupant au cours des dernières années. Ce phénomène est particulièrement bien décrit par le professeur Schmid, qui constate que quiconque manifeste son désaccord avec le mariage entre partenaires de même sexe se voit taxer d'homophobie.
"Déjà, on accuse d'homophobie quiconque, s'objecte en conscience au « mariage » homosexuel ; on ridiculise sa peur pathologique et sa soi-disant irrationalité."
Ce n'est qu'un début et un faible aperçu des persécutions qui découleront de l'application de cette loi antinaturelle et démoniaque. L'heure du martyre a sonné pour ceux qui ne voudront pas se conformer aux lois immorales et athées qui détruisent la nation canadienne. La liberté de religion, la liberté de parole, la liberté de presse sont transgressées. C'est « du totalitarisme d'État » comme le mentionne la Conférence des évêques du Canada.
« Quand la religion n'est plus la médiatrice des rois et des peuples, le monde est alternativement victime des excès des uns et des autres. Le pouvoir, libre de tout frein moral, s'érige en tyrannie, jusqu'à ce que la tyrannie devenue intolérable amène le triomphe de la rébellion. Puis de la rébellion sort quelque nouvelle dictature plus odieuse encore que ses devancières." — Le Cardinal Pie
Le Canada s'en va à la ruine parce que nos législateurs ont renie Dieu. On établit une Constitution athée qui exalte le vice et condamne les vertus chrétiennes. La loi C-38 est une trahison contre la famille et le mariage institué par Dieu et élevé à la dignité d'un sacrement. Ce sont les familles unies, stables et nombreuses qui font le bonheur de la société.
"Si quelqu'un avait la diabolique intention de ruiner une nation, qu'il commence par ruiner la famille". Mgr Fiordelli
Ainsi, nous l'a dit Pie XII, c'est exactement le contraire qu'il faut faire :
"C'est une oeuvre formidable que de refaire tout un monde depuis ses fondations, mais si l'on veut affronter cette entreprise avec des chances de succès, il est certain que le premier élément organique qui devra être fortifié, sera toujours dans la famille, appelée constamment la cellule fondamentale de la société. Tout le corps sera ce qu'elle est ; et ils démontrent qu'ils l'ont compris ceux qui l'assaillent de tous côtés, avec la complicité des forces du mal et des passions déchaînées" (Aux familles d'Espagne, en août 1958).
L'Osservatore Romano du 7 juin publiait une lettre du Pape Benoît XVI envoyée au Cardinal Alfonso López Trujillo, Président du Conseil pontifical pour la Famille :
"Afin de conférer un visage véritablement humain à la société, aucun peuple ne peut ignorer le bien précieux de la famille, fondée sur le mariage. « L'alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie, ordonnée par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu'à la génération et à l'éducation des enfants » (can. 1055), constitue le fondement de la famille, patrimoine et bien commun de l'humanité. C'est pourquoi l'Église ne peut se lasser d'annoncer que, conformément aux desseins de Dieu (cf. Mt 19, 3-9), le mariage et la famille sont irremplaçables et n'admettent pas d'alternative."
Le pape Pie XI
"...Il importe extrêmement à l'État de donner au mariage et à la famille des bases solides, mais aussi en ce qui concerne le bien des âmes : il lui importe de promulguer et de faire observer des lois justes touchant la chaste fidélité et l'entraide mutuelle des époux. Car, l'histoire en témoigne, le salut de l'État et la félicité temporelle des citoyens sont précaires et ne peuvent rester là où on ébranle le fondement sur lequel ils sont établis, qui est le bon ordre des moeurs, et là où les vices des citoyens obstruent la source où la cité puise sa vie, savoir le mariage et la famille."
Prions pour la conversion de nos législateurs canadiens afin qu'ils établissent des lois conformes aux commandements de Dieu et à l'enseignement de l'Église. Une société qui ne repose pas sur la « pierre angulaire du Christ », tôt ou tard s'écroulera.