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Jésus est flagellé et crucifié de façon infernale

le mardi, 01 mars 1994. Dans Église catholique romaine

Les Chevaliers de Notre-Dame. 15 rue Pierre Boucher, Boucherville, P.Q., ont publié une brochure sous le titre "La mort physique de Jésus"« On the Physical Death of Jesus Christ » . C'est une étude médicale, scientifique et historique parue dans "The Journal of the American Medical Association", le 21 mars 1986. Ce document a paru en anglais dans le magazine américain "Sour" de mars-avril 1991. Il fut traduit en français par Sœur Irène Plaisance, S.P. Jean-Claude Bleau, directeur de la Publication Magistère-Information des Chevaliers de Notre-Dame, a adapté cette étude pour en imprimer une brochure.

Cette brochure nous révèle les souf­frances de Notre-Seigneur, pendant sa passion qui a commencé le jeudi au soir, a continué toute la nuit et le lendemain vendredi jusqu'à 3 heures de l'après-midi, heure de la mort de Jésus après avoir été crucifié et exposé dans ses déchirures et dans son sang qui coulait de partout de son corps en douleur.

Jésus-Christ est un Dieu, la deuxiè­me personne de la sainte Trinité. Il s'est fait homme, un Dieu fait homme, pour sauver les hommes, pour les amener au Ciel à l'heure de leur mort. Le péché d'Adam et Ève dans le paradis terrestre, au commencement du monde, est le péché originel qui pèse sur tous les hom­mes qui viennent au monde. Et pour expier tous les péchés des hommes, Jésus-Christ s'est fait Homme-Dieu.

Jésus a consenti à endurer toutes les tortures que lui réservaient les hommes de son temps passé sur la terre comme homme. On dirait que toutes les souf­frances possibles étaient jetées sur le dos du Seigneur. Ces souffrances sont le fruit de nos péchés à tous réunis. Ces péchés offensent la sainte Trinité. Et Notre-Seigneur les fait oublier au Dieu du Ciel par Son séjour ici-bas. Il faut ajouter à nos péchés, l'indifférence des hommes pour Dieu, qui fait beaucoup de peine à Dieu.

Nous sommes en 1994. Notre-Seigneur est mort en l'an 33. Il y a donc 1961 ans, et nous ne connaissons pas encore toutes les souffrances que lui ont fait endurer les chefs de gouvernements qui régnaient à Jérusalem en l'an 33.

Voici des extraits de cette brochure. G.C.M.

Extraits de la brochure: "La mort physique de Jésus"

L'importance de Jésus en tant que personnage historique et l'ensemble de ses souffrances et des controverses as­sociées à sa mort, nous ont stimulés à examiner d'une façon interdisciplinaire tout ce qui entoure la crucifixion de Jésus de Nazareth. En conséquence, notre intention n'est pas de présenter un traité de psychologie, mais un exposé exact, médical, scientifique et historique de la mort physique de Jésus-Christ.

Source

Pour cette étude, la matière de base est tirée d'écrits historiques, soit d'au­teurs chrétiens anciens, d'écrits d'histo­riens modernes et de recherches scienti­fiques du Suaire de Turin.

Employant la méthode historique légale d'une manière scientifique, les chercheurs ont établi avec rigueur la fia­bilité et la justesse des anciens manus­crits.

Les descriptions les plus élaborées de la vie et de la mort de Jésus se trouvent dans les Évangiles de Mathieu, Marc et Jean, tirées du Nouveau Testament. Les 23 autres Livres du Nouveau Testament supportent, mais ne développent pas les détails déjà notés dans les Évangiles. Des auteurs contemporains chrétiens, juifs et romains fournissent un aperçu supplémentaire au sujet des systèmes légaux tant des Juifs que des Romains de l'époque et des détails sur la flagella­tion et sur la crucifixion.

Sénèque, Plutarque, Tite-Live et au­tres auteurs ont tous décrit les pratiques de la crucifixion dans leurs écrits. La crucifixion de Jésus est mentionnée et décrite bien spécifiquement par les histo­riens Romains : Corneille, Tacite, Pline le Jeune et Suétone, et par des historiens non Romains comme Tallus et Phlégon, par le satiriste Lucien de Somosata, par le talmud Juif, par l'historien juif Flavius Joseph, quoique l'authenticité de quel­ques portions des écrits de celui-ci soient un peu problématiques.

En dépit des récentes controverses, le Suaire de Turin est considéré par beaucoup comme étant le vrai tissu ayant servi à l'ensevelissement de Jésus et des études scientifiques tirées de ce tissu furent publiées concernant les aspects médicaux de Sa Mort, et appor­tent certaines conclusions de cette pré­somption. Ce Suaire de Turin confirme d'ailleurs les récentes découvertes archéo­logiques qui fournissent de l'information valable concernant la façon Romaine de faire mourir les condamnés par la cruci­fixion. Les interprétations des écrivains modernes, basées sur une connaissance de la science et de la médecine qui n'étaient pas disponibles dans les pre­miers siècles, nous offrent aujourd'hui une vision plus complémentaire sur les mécanismes possibles de la mort de Jésus.

Lorsqu'on fait l'analyse de l'ensem­ble de certains faits  ; le témoignage dé­taillé et étendu des contemporains chré­tiens et opposants et leur acceptation universelle de Jésus en tant que vrai per­sonnage historique, l'éthique des Évangé­listes et le peu de temps qui s'est écoulé entre les éléments et ce que l'on peut lire dans les manuscrits encore existants, et la confirmation des récits des Évangiles par les découvertes archéologiques garan­tissent que les témoignages desquels une interprétation médicale peut être tirée sont fiables.

Ô Marie, Mère de douleur, obtenez-nous cet amour ardent avec lequel vous avez ac­compagné Jésus-Christ sur la montagne sainte.

Gethsémani

Lorsque Jésus et ses disciples eurent observé les rites du repas de la Pâque dans une salle haute d'une demeure sise au sud-ouest de Jérusalem, ils se ren­dirent au Mont des Oliviers situé au nord-est de cette même ville. Aux envi­rons de Gethsémani, dans un jardin, Jésus sachant apparemment que le moment de sa mort approchait, a souf­fert une profonde angoisse mentale, et comme le décrit Luc qui est médecin, "...Et sa sueur devint comme de grosses gouttes de sang qui tombaient à terre." Quoique ceci soit un très rare phéno­mène, cette transpiration sanglante (hé­matidrose ou hémahidrose) peut être observée dans des états hautement émo­tionnels ou chez des personnes avec des troubles de saignement. Lorsqu'il y a hémorragie au niveau des glandes sudo­ripares, la peau devient excessivement fragile et délicate. La description donnée par Luc, suppose le diagnostic d'héma­tidrose plutôt que de transpiration brune ou verte-jaune (eccrine chromidrose) ou de suintements de sang venant des pau­mes des mains ou d'ailleurs (stigmatisa­tion). Bien que certains auteurs croient que la sueur de sang produit un volume minime de perte de sang (hypovolemia), nous le croyons aussi que la perte réelle de sang chez Jésus fut peu élevée. Toute­fois dans l'air froid du soir, à cette pério­de de l'année, ça peut avoir produit un refroidissement sérieux à l'organisme.

Les procès juifs

Peu après minuit, Jésus fut arrêté à Gethsémani par les Chefs de garde du Temple et les grands prêtres. Ils le liè­rent et l'emmenèrent d'abord chez Anne qui après l'avoir interrogé, l'envoya lors­qu'il fit jour chez son gendre Caïphe alors chef du Sanhédrin. Durant cette nuit, Luc et les autres évangélistes rap­portent alors la trahison de Pierre qui était allé se chauffer près du feu en rai­son du froid. Il est rapporté aussi que des gardes de Jésus le baffouaient et le maltraitaient. Après Lui avoir bandé les yeux, ils Lui crachèrent dessus et Le frappèrent au visage avec leurs poings. Peu après le lever du jour, supposément au Temple, Jésus fut jugé par le Sanhé­drin religieux comprenant les Pharisiens et les Sadducéens, et fut de nouveau trouvé coupable de blasphème, un crime punissable de mort.

Les procès romains

Puisque la permission d'exécuter une personne devait venir des Romains qui gouvernaient le pays à ce moment-là, Jésus fut emmené très tôt le matin par les gardes du Temple vers le Prétoire de la Forteresse Antonia, la résidence et le siège du gouvernement de Ponce Pilate, procurateur de la Judée. Toutefois, Jésus fut présenté à Pilate non pas en tant que "blasphémateur", mais plutôt en tant que roi, nommé par lui-même qui serait capable de miner l'autorité romai­ne. Pilate ne retint pas l'accusation con­tre Jésus et l'envoya à Hérode Antipas, le Tétrarque de Judée. De la même fa­çon, Hérode ne retint aucune accusation officielle et retourna Jésus à Pilate. De nouveau, Pilate ne peut trouver aucun fondement légal pour incriminer Jésus, mais la populace excitée par les chefs des Prêtres, exigeait la crucifixion de Jésus avec persistance. Finalement, Pi­late après avoir fait flagellé Jésus, accé­da à leur demande et Le leur livra pour qu'ils Le crucifient.

La santé de Jésus

Les rigueurs du ministère de Jésus (entre autres, les expéditions à pied à travers la Palestine) ne laissent pas sup­poser qu'Il ait eu aucune maladie sérieu­se, ni qu'Il ait été de frêle constitution physique. En conséquence, il est raison­nable de présumer que Jésus était en bonne condition physique avant sa mar­che vers Gethsémani. Toutefois, durant les 12 heures, entre 9h00 p.m. jeudi et 9h00 a.m. vendredi, le Christ avait souf­fert une grande tension émotionnelle (comme en témoigne la sueur de sang, l'abandon de ses amis intimes et une raclée physique qui Lui a été infligée après le premier procès juif). Aussi, dans le cadre traumatisant de cette nuit de tortures, Il a dû marcher plus de 2,5 milles (4 km) pour aller et revenir de l'emplacement des divers procès. Les facteurs physiques et émotifs peuvent avoir rendu Jésus plus particulièrement vulnérable aux facteurs d'ensanglante­ment de la flagellation.

Pratiques entourant les flagellations

Par la loi romaine, la flagellation était un procédé préliminaire obligatoire à toute exécution et, seulement les fem­mes, les sénateurs romains et les soldats (sauf dans les cas de défection) en étaient exemptés. L'instrument habituel était un fouet (flagrum ou flagellan) com­prenant un court manche auquel une ou plusieurs courroies de cuir de longueurs diverses étaient liées, auxquelles cour­roies, de petites boules de fer et des mor­ceaux pointus d'os de mouton étaient fixés à certains intervalles. De temps à autres on employait aussi des bâtons. Pour la flagellation, les mains du suppli­cié étaient attachées à un pieu vertical et il était flagellé à l'arrière, soit par deux soldats (licteurs) ou par un seul qui changeait de position. La rigueur de la flagellation dépendait de l'humeur des licteurs et était infligée dans l'intention d'affaiblir la victime au point où elle devait succomber ou en mourir. Après la flagellation, les soldats accablaient leur victime d'injures et de sarcasmes.

Les aspects médicaux de la flagellation

Puisque les soldats romains frap­paient à plusieurs reprises et avec force le dos de leur victime, les boules de fer creusaient de profondes contusions, les courroies de cuir et les pointes d'os de mouton coupaient dans la peau et sous la peau (tissus sous cutanés). À mesure que la flagellation se poursuivait, les lacérations déchireraient les tissus mus­culaires qui sont reliés au squelette et produiraient des lambeaux de chair lacé­rés et tout ensanglantés. La quantité de sang perdu pouvait très bien déterminer combien de temps la victime pourrait survivre sur la croix.

La flagellation de Jésus

Au Prétoire, Jésus fut flagellé sévè­rement. (Même si la sévérité de la fla­gellation n'a pas été mentionnée dans aucun des quatre Évangiles, on le laisse supposer dans la première Épitre de Pierre, chapitre 2, verset 24. Une analyse détaillée des mots de l'ancien grec pour ce verset indique que la flagellation de Jésus a été particulièrement sévère). On ne rapporte pas si le nombre de coups de fouet fut limité à 39 comme le voulait la loi juive. Les soldats romains, amusés de voir que cet homme affaibli dit être "roi" ont commencé à se moquer de Lui en plaçant sur ses épaules une robe écarlate, puis Lui enfoncèrent une couronne tres­sée avec des ronces d'épines sur la tête et Lui placèrent dans la main droite un gourdin comme sceptre. Ensuite ils cra­chèrent sur Jésus et Le frappèrent sur la tête avec le gourdin. Et de plus, quand les soldats Lui déchirèrent la robe dont ils l'avaient entouré sur le dos et les épaules, cela a sans aucun doute proba­blement réouvert les plaies de la flagella­tion.

Une flagellation aussi sévère, avec les douleurs intenses qui l'accompagnent et la perte de sang considérable qu'elle a causée ont sans doute laissé Jésus dans un état voisin du choc. De plus, la sueur de sang (hématidrose) avait beaucoup attendri sa peau. Les abus au point de vue physique et mental auxquels Jésus a dû faire face de la part des Juifs et des Romains, le manque de nourriture, d'eau et de sommeil ont aussi contribué à son état de faiblesse. Par conséquent, même avant la crucifixion proprement dite, l'état de santé physique de Jésus était pour le moins sérieux sinon très critique.

Les aspects médicaux de la crucifixion

Avec nos connaissances d'anatomie et des pratiques anciennes de la crucifixion, on peut reconstituer les aspects médicaux de cette forme lente d'exécu­tion. Chaque blessure était destinée à produire une agonie excessivement dou­loureuse et les causes contribuant au décès étaient diverses et nombreuses.

La flagellation qui était préalable à la crucifixion, affaiblissait le condamné, et si la perte de sang avait été considé­rable, cela produisait une pression san­guine très basse et inadéquate (hypoten­sion orthostatique), et dû à la disposition du corps sur la croix, cela avait plusieurs conséquences et provoquait même un grave traumatisme attribué à la diminu­tion du volume du sang (choc hypovolé­mique). Lorsque la victime a été projetée au sol, pour lui transpercer les mains, les blessures de la flagellation se seraient probablement réouvertes en se contami­nant par la saleté et la boue. De plus, à chaque respiration, les douloureuses bles­sures de la flagellation frotteraient sur le bois raboteux de la partie verticale de la croix. Le résultat serait probablement une perte de sang continuelle pendant tout le temps que dura l'épreuve de la crucifixion. (...)

William D. Edwards, M.D.

Wesley J. Gabel, M. Div.

Floyd E. Hosmer, M.S., A.M.I.

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