Dans nos églises on ne parle plus ni de modes à ne pas suivre, ni de modestie à pratiquer, ni de décence dans le vêtement.
Aussi voyons-nous de plus en plus des accoutrements scandaleux dans nos sanctuaires, dans les lieux de pèlerinage, dans nos églises paroissiales.
Pendant le Saint Sacrifice de la messe, des filles et femmes, autour de l'autel, font étalage de leur tenue vestimentaire des plus indécentes : robe transparente sans jupon qui laisse paraître les sous-vêtements "abrégés", jupes longues fendues jusqu'à mi-cuisse et souvent jusqu'à la taille, pantalons-collants, mini-jupe, robe échancrée.... On ne voyait pas de tels spectacles dans les sanctuaires de nos églises à l'époque où les enfants de chœur, des garçons, vêtus de soutane et d'un surplis blanc, servaient la messe.
Cette abomination de la désolation dans les lieux saints est un crime abominable contre Notre-Seigneur réellement présent dans la Sainte Hostie avec son Corps, son Sang, son Âme, sa Divinité. Le Divin Agneau est de nouveau crucifié par des baptisés, des membres de son Église.
Femmes, de grands malheurs vous attendent toutes si vous ne renoncez pas à montrer votre corps à tout venant. Un jour, vous ne pourrez plus marcher sur la rue parce que vous aurez éveillé en l'homme les instincts les plus bestiaux. Et vous pourrez dire : "Mea culpa, mea maxima culpa !"
Sainte Hildegarde, une âme mystique qui a vécu au XIIe siècle, annonçait un signe précurseur des châtiments divins, "ces modes changeantes et abominables qu'adopteront les femmes par leurs vêtements indécents à formes ridicules, taillées tantôt d'une façon, tantôt d'une autre, tantôt divisées en avant, tantôt courtes... Les femmes, ajoutait-elle, affecteront des allures et une démarche lascives... et tout cela aura été inspiré par les esprits malins".
En ce vingtième siècle, nous voyons ces modes "changeantes et abominables" adoptées par la majorité des femmes : des jupes fendues "tantôt en avant", tantôt en arrière, tantôt sur les côtés. Quelle horreur ! Quelle indécence !
L'immodestie est devenue un mode de vie. Les châtiments divins tomberont bientôt sur l'humanité si elle ne se convertit pas. Le pauvre monde a perdu le sens du péché. Même la majorité des catholiques, des chrétiens et des chrétiennes, persistent obstinément à "suivre, comme autant de moutons, certaines modes honteuses." (Pie XII).
Comment des femmes qui se prétendent chrétiennes, peuvent-elles suivre ces modes infernales ?
Si les femmes savaient quels sentiments elles éveillent dans les cœurs "elles rougiraient certainement, disait Pie XII, si elles pouvaient deviner l'impression qu'elles font et le sentiment qu'elles éveillent chez ceux qui les voient."
Sa Sainteté Pie XII, s'adressant à la Jeunesse féminine italienne d'Action Catholique, disait encore :
"Mode et modestie devraient aller de pair comme deux sœurs, parce que les deux vocables ont la même étymologie, du latin modus, c'est-à-dire la droite mesure, en-de-çà ou au-delà de laquelle ne peut se trouver le juste. Mais la modestie – s'exclamait tristement le Pape – n'est plus de mode ! Semblables à ces pauvres fous qui, ayant perdu l'instinct de conservation et la notion du danger, se jetant dans le feu ou dans les rivières, de nombreuses âmes féminines, oublieuses, par ambitieuse vanité, de la modestie chrétienne, vont misérablement au-devant des dangers où la pureté peut trouver la mort. Elles subissent la tyrannie de la mode, même immodeste, au point qu'elles ne suspectent même plus l'inconvenance ; elles ont perdu jusqu'à l'idée même du danger, l'instinct de la modestie...".
Rappelons-nous, à l'occasion de la canonisation de Jacinthe de Fatima en ce mois de mai, les paroles suivantes prononcées par celle-ci sur son lit de mort :
"Certaines modes viendront qui offenseront beaucoup Notre-Seigneur. Les personnes qui servent Dieu ne doivent pas suivre la mode. Notre-Seigneur est toujours le même."
Le point le plus important à mettre au programme pour contribuer au relèvement des mœurs : la décence, la modestie dans le vêtement.
"C'est une nécessité que l'on puisse distinguer, disait le R.P. Emmanuel, apôtre de la modestie, les chrétiennes des mondaines et comment les distinguer autrement que par leur modestie... La modestie est une des marques de la présence du Saint-Esprit dans une âme."
On raconte dans le livre des saints le martyre de Sainte Perpétue au deuxième siècle de l'Église. Dans l'amphithéâtre de Carthage, la martyre, lancée en l'air par une vache extrêmement féroce, "retomba sur le sol avec sa robe déchirée, et, moins préoccupée de sa douleur que de la modestie chrétienne, elle rejoignit les pans de son vêtement, renoua ses cheveux.".
Si les catholiques d'aujourd'hui lisaient la vie des saints pour s'édifier et pratiquer les vertus chrétiennes, au lieu de regarder la télévision et suivre les modes diaboliques lancées par les vedettes, ils n'hésiteraient pas à pratiquer la modestie chrétienne en tout temps.
Voici un extrait de la Lettre Pastorale des Évêques d'Espagne pour faire écho aux graves avertissements des SS. Pontifes et des Évêques français dans les années 1940, paroles d'autant plus appropriées de nos jours puisque nous sommes rendues aux déshabillés jusque dans le chœur de nos églises :
"Oui, il est grand temps de mettre un terme au spectacle répugnant que donnent tant de femmes de tout âge et de toute condition. Dans leur folle préoccupation de plaire, elles ne voient pas combien, par des modes inconsidérées qu'elles suivent à l'aveugle, elles offensent non seulement les hommes chastes mais Dieu lui-même. Elles ne se contentent pas de se présenter en public vêtues de telle sorte qu'autrefois auraient rougi d'une pareille indécence nos aïeux particulièrement modestes, mais elles osent porter ces excitants des passions les plus honteuses jusque dans le lieu saint, les exhiber dans des cérémonies religieuses et se présenter ainsi à la table eucharistique où l'on reçoit le divin Auteur de la chasteté.
"Nous comptons sur la coopération de tous pour guérir cette plaie honteuse...
"Que toutes les femmes qui se respectent se soumettent aux règles de la modestie et de la décence chrétiennes si bien faites pour celles qui ont la Très Sainte Vierge pour Mère et pour patronne."
En tant que confirmés, soldats du Christ, nous devons tous, hommes et femmes, travailler à combattre "cette plaie honteuse" de l'immodestie. Soyons des hérauts de la pudeur par notre exemple et notre prédication. Enrôlons-nous dans cette sainte croisade de modestie pour le triomphe de l'Église, le salut de la famille. Les femmes doivent être les premières à donner l'exemple par une modestie irréprochable si elles veulent sauvegarder leur honneur et leur dignité.
