Après l'Ontario et la Colombie Britannique, les législateurs de la province de Québec autorisent les gais qui se livrent au vice contre nature à contracter un mariage civil. Quelle abomination ! Quel scandale ! Par un jugement de la Cour d'appel du 19 mars 2004, au Québec, deux personnes de même sexe pourront se marier civilement.
Dans un article de Simon Boivin, publié dans le journal "Le Soleil" du 20 mars 2004, il est écrit :
"Comme la Cour supérieure du Québec l'avait fait en septembre 2002, la Cour d'appel a jugé que la définition du mariage traditionnelle limitant le mariage à l'union d'un homme et d'une femme est inconstitutionnelle. L'appel interjeté par la Ligue Catholique pour les Droits de l'Homme (LCDH) a donc été rejeté par la plus haute Cour de justice du Québec."
Le Ministre de la Justice du fédéral, Irwin Cotler, écrit encore Simon Boivin, "a affirmé... qu'Ottawa ne renverserait pas la cause à la Cour suprême. Néanmoins, il ne faut pas exclure la possibilité théorique qu'un particulier s'adresse à la Cour suprême et que celle-ci renverse la décision. « Tout ça, c'est possible », dit-il. À la demande du Premier ministre Paul Martin, la Cour suprême se penche sur la définition traditionnelle du mariage."
Est-ce concevable que le Canada dont la Constitution repose encore sur la suprématie de Dieu, changera la définition du mariage à la faveur des sodomites et au détriment des familles ?
Quand l'État s'éloigne de l'influence du christianisme et de l'Église, la société s'écroule sous la corruption.
"Tout autre édifice qui n'est pas solidement fondé sur la doctrine du Christ, repose sur le sable mouvant et est destiné à une ruine misérable." (Math., VII, 26-27)."
Nous attirons l'attention de nos législateurs et particulièrement de Paul Martin qui porte sur ses épaules la responsabilité du pays, les déclarations suivantes du Magistère de l'Église qui rappellent la vraie définition du mariage institué par Dieu.
Yvette Poirier
Dans la lettre encyclique du pape Léon XIII sur le mariage chrétien « Arcanum Divinae Sapientiae », il est écrit :
"Après avoir, au sixième jour de la création, formé l'homme du limon de la terre, et après avoir envoyé sur sa face le souffle de vie, Dieu voulut lui adjoindre une compagne, qu'il tira merveilleusement du flanc de l'homme endormi. En agissant ainsi, Dieu voulut, dans sa haute providence, que ce couple fut l'origine naturelle de tous les hommes et qu'il servit à la propagation du genre humain et à sa conservation dans tous les temps par une série ininterrompue de générations.
"Afin de répondre plus parfaitement aux très sages desseins de Dieu, cette union de l'homme et de la femme se présenta, dès ce temps-là, avec deux propriétés principales et nobles entre toutes, qui lui furent pour ainsi dire profondément imprimées et gravées, à savoir l'unité et la perpétuité. C'est ce que nous voyons déclaré et ouvertement confirmé dans l'Évangile par la divine autorité de Jésus-Christ. Selon l'affirmation qu'il fit aux Juifs et aux apôtres, le mariage, en vertu de son institution même, ne doit exister qu'entre deux personnes, c'est-à-dire entre l'homme et la femme ; des deux il se forme comme une seule chair, et le lien nuptial est, de par la volonté de Dieu, si intimement et si fortement noué, qu'il n'est au pouvoir de personne de le délier ou de le rompre.
« L'homme s'attachera à son épouse, et ils seront deux en une seule chair. C'est pourquoi ils ne sont déjà plus deux, mais une seule chair. Que l'homme ne sépare donc point ce que Dieu a uni »" (Matth. XIX, 5-6).
Dans sa lettre encyclique "Casti Connubi" sur le mariage chrétien, comme son prédécesseur le Pape Léon XIII, le pape Pie XI prouve lui aussi "la divine institution du mariage" dont "le fondement doit rester intact et inviolable" :
"Le mariage n'a pas été institué ni restauré par les hommes, mais par Dieu ; ce n'est point par les hommes, mais par l'auteur même de la nature, le Christ Notre-Seigneur, que le mariage a été muni de ses lois, confirmé, élevé ; par suite, ces lois ne sauraient dépendre en rien des volontés humaines ni d'aucune convention contraire des époux eux-mêmes."
Le 13 février 2003, la Conférence des évêques catholiques du Canada a présenté un mémoire au Comité permanent de la Justice et des Droits de la personne. Le Ministre fédéral de la Justice, Irwin Cotler avait donné aux Canadiens la possibilité de participer à une discussion ouverte. Les évêques se sont opposés à la reconnaissance légale « des unions de conjoints de même sexe » en se basant sur la doctrine du christianisme et sur les Saintes Écritures. Nous citons des extraits de ce mémoire rédigé par la Conférence des Évêques :
"Nous sommes ici aujourd'hui pour renforcer le maintien de la reconnaissance du mariage comme l'union légitime entre une femme et un homme à l'exclusion de toute personne. Nous croyons que les fins et les caractéristiques fondamentales du mariage sont : le bien du couple, la procréation et l'éducation des enfants. Ces fins font du mariage un bien irremplaçable pour la société.
"De plus le mariage possède une dimension anthropologique, personnelle, sociale et religieuse dont les racines s'entrecroisent profondément dans notre histoire et notre culture. Tel que monsieur le juge Gonthier l'affirmait le 19 décembre 2002, lors du jugement de la Cour suprême du Canada dans une cause de la Nouvelle-Écosse entre le procureur général et Walsh :
"« Le mariage et la famille existent depuis bien avant qu'un législateur quelconque décide de réglementer. Depuis des siècles, ils jouent un rôle primordial dans la société en contribuant à sa cohérence et à sa structure fondamentale. [... ] Le mariage et la famille favorisent le bien-être psychologique, social, économique de tous les membres de l'unité familiale. »
"Émergeant et s'enracinant dans le mariage, dit encore la Conférence des Évêques, la famille, quant à elle, fournit un milieu stable et le lieu le plus propice à la prise en charge des enfants et à l'éducation des générations futures. Le mariage assure la stabilité psychologique et affective indispensable des enfants. C'est au sein d'une famille que se fait l'apprentissage de la socialisation et de l'éducation à l'amour de celle et ceux qui constitueront la société de demain. Nous croyons que le mariage est un état de vie unique, bénéfique aux couples, à ses futurs enfants et à la société.
"Tel que le Juge Gonthier le disait dans la cause Walsh :
« L'importance fondamentale du mariage réside, entre autres, dans son rôle primordial dans la procréation humaine et dans sa capacité d'offrir aux enfants et aux parents un cadre favorable pour développer des valeurs au sein de la famille. La vie familiale et l'éducation des enfants dans ce contexte sont fondamentales dans notre société. Le mariage et la vie familiale ne sont pas des inventions du législateur ; le législateur ne fait que reconnaître leur importance sociale. »
"Le mariage entre une femme et un homme constitue la cellule de base de la société, le noyau sociétal duquel naissent et sont élevés les enfants. C'est en raison de ce rôle irremplaçable des couples mariés dans « la mise au monde et la prise en charge » d'enfants, que la société en retour s'engage à les reconnaître et à les protéger. Cette réciprocité comporte des conséquences aux niveaux démographique, social, intergénérationnel et économique que nous ne pouvons écarter comme société, sans nous mettre en péril.
"Au sens chrétien, dit encore la Conférence des Évêques, le mariage désigne une femme et un homme qui créent ensemble une même « histoire sainte », histoire commencée pour l'un et l'autre au moment du baptême et qui se transforme en communauté de vie et d'amour, pour devenir signe de l'amour du Christ pour son Église.
"Pour les catholiques, le mariage est aussi un sacrement qui signifie l'union du Christ et de l'Église. « Il donne la grâce aux époux de s'aimer de l'amour dont le Christ a aimé son Église ; la grâce du sacrement perfectionne ainsi l'amour humain des époux, affermit leur unité indissoluble et les sanctifie sur le chemin de la vie éternelle. » x[x]
"Le bien et la sainteté du mariage sont essentiellement reliés aux biens intrinsèques de l'amour matrimonial lui-même ; la liberté, la fidélité, la durée, la fécondité et l'éducation des enfants. C'est précisément en vue de promouvoir des admirables biens humains que l'Église catholique propose le sacrement du mariage, signe du don de la vie et de l'amour du Christ pour son Église.
"Les membres de l'avis de la Chambre des communes, (en 2003), souligne la Conférence des évêques, se sont clairement prononcés, par un vote de 216 voix contre 55 ainsi :
"« Que de l'avis de la Chambre, il est nécessaire, parallèlement au débat public entourant les récentes décisions judiciaires, de confirmer que le mariage est et doit demeurer exclusivement l'union d'un homme et d'une femme, et que le parlement prendra toutes les mesures voulues, dans les limites de sa compétence, pour préserver au Canada cette définition du mariage. »"
"Les évêques du Canada, comme pasteurs responsables de l'Église catholique, veulent le maintien du mariage comme « institution entre personnes du sexe opposé ».
"Nous déclarons que le mariage est ce lien unique et exclusif entre une femme et un homme dont l'amour éclate en fécondités jusque dans la mise au monde d'enfants. Nous croyons que la transmission de génération en génération de l'amour matrimonial mille fois communiqué d'un couple à un autre couple, d'une famille à une autre famille, est l'indubitable évidence de la grandeur et de la grâce du mariage. Il mérite le soutien et la protection de la société et de l'Église."
Les francs-maçons ont juré la mort au catholicisme. Ils veulent « retirer les effets juridiques au mariage religieux ». Voici la réponse de la Conférence des Évêques :
"Étant donné le fait que plus de 75% de tous les mariages soient officiés par le clergé, quelle confusion risque-t-on de créer en retirant les effets juridiques au mariage religieux ? Quel signal donne-t-on aux communautés religieuses qui ont officialisé les mariages depuis la Confédération ? Est-ce à dire que ces mariages ne recevront plus de reconnaissance légale ? Pourquoi le Gouvernement choisirait-il la division entre l'Église et l'État au Canada, alors qu'une telle division n'existe pas dans la Constitution ? Quel est l'objectif poursuivi à vouloir ainsi dissocier les liens entre les dimensions sociales et religieuses du Mariage ?
"Le mariage a une signification religieuse profonde mais il a également une fonction sociale cruciale ? Pourquoi le gouvernement veut-il abandonner ce terrain ? Tel que nous l'affirmions au tout début de cette présentation, le mariage comprend plusieurs dimensions : anthropologique personnelle, sociale et religieuse. La richesse du mariage repose sur le fait que ces dimensions n'existent pas de manière hermétique et sans liens entre elles mais bien qu'elles soient interdépendantes les unes des autres."
Conclusion des évêques "Au sein de notre société, les couples mariés jouent un rôle fort utile pour tout le monde et très singulièrement différent de tous les autres types de rapports personnels étroits. Nous vous pressons fermement de maintenir cette distinction pour le bien de tous les Canadiens et les Canadiennes."
La Conférence des Évêques du Canada