Comme l’a expliqué le pape François dans son exhortation apostolique sur la sainteté, pour avoir la force de résister aux tentations du démon, nous devons nous nourrir de la sainte Eucharistie – le corps, sang, âme et divinité de Jésus. Tout comme les aliments nourrissent notre corps, notre vie matérielle, l’Eucharistie nourrit notre âme, notre vie spirituelle. Que dirait-on de quelqu’un qui ne prend un repas qu’une fois par semaine, ou une fois par mois: serait-ce suffisant pour vivre? Eh bien, c’est la même chose avec l’Eucharistie: nous devons communier souvent, pour ne pas mourir spirituellement, en s’assurant bien sûr d’être en état de grâce au moment de la Communion, au moyen du sacrement de la confession.
Plusieurs chrétiens cependant, même s”ils ont été baptisé, ne fréquentent plus les sacrements, ne vont plus à la messe le dimanche, et ne vont plus communier. M. Léandre Lachance, auteur spirituel québécois (www.fcdj.org) écrivait à ce sujet la réflexion suivante en annexe 4 de son livre «Le bonheur de vieillir»:
J’ai souvent entendu des gens me dire: «Moi, j’allais à l’Église. À la suite de ce que j’ai entendu d’un prêtre et de son comportement, j’ai décidé de me couper de l’Église et par le fait même, de Dieu.»
Avez-vous remarqué qu’on ne réagit pas de la même façon face aux situations humaines et spirituelles? Supposons cet exemple:
Un jour, un représentant de l’Hydro (la compagnie publique qui fournit l’électricité au Québec) est venu chez moi et s’est présenté d’une façon grossière. Il a été impoli. Il est même entré dans mon salon avec ses grosses bottes. Bref, ce service était pitoyable. Devant pareille situation, auriez-vous eu le réflexe de dire: «Je ne veux plus rien savoir de l’Hydro, coupez le courant»?
Face à cet exemple, nous constatons que nous sommes capables de faire la distinction entre le bénéfice de l’électricité, l’organisation de l’Hydro et le comportement de son représentant… Pourquoi ne faisons-nous pas la même chose entre le besoin d’avoir une relation étroite avec Dieu, l’Église et son représentant?
Rien ne justifie que nous pénalisions notre âme, que nous la privions d’une croissance pouvant nous rapprocher de Dieu, que nous nous punissions nous-mêmes en nous coupant de Dieu, notre Créateur. Ainsi, nous nous privons de Son Amour Miséricordieux qui nous permet de jouir du vrai bonheur aujourd’hui et pour l’éternité. v